sans titre

J'ai fait ça tout à l'heure. Ça a pas de titre pour l'instant d'ailleurs, je crois que ça n'en aura pas:

femme dormante ouverte sur le toit
son œil est à l’absence
à l’écume iodé d’un souvenir
(je le sais à l’oiseau qui traverse sa tempe)
elle n’a plus maison ni jardin
plus de reflet tronqué dans la buée du soir
ni même d’enfant bleu fiché dans sa poitrine
ses cheveux se décoiffent
ses doigts s’amenuisent
tout angle s’adoucit
de son visage en
fractions de secondes

seul demeure
ce
fragment
d’elle

C'est un peu de duvet sur une étoffe de soie...

Je viens de lire ton premier poème ( ici bien sur ) et j'aime beaucoup le style, qui m'a permis de voir
des images qui représentaient le moment de lecture.

J'aime beaucoup.

Merci de ce partage.

Merci.
J'ai légèrement modifié le début. Inversion des premiers vers. C'est pas grand chose mais je trouve que c'est meilleur comme ça:

son œil est à l’absence
femme dormante ouverte sur le toit
sur l’écume iodé d’un souvenir
(je le sais à l’oiseau qui traverse sa tempe)
elle n’a plus maison ni jardin
plus de reflet tronqué dans la buée du soir
ni même d’enfant bleu fiché dans sa poitrine
ses cheveux se décoiffent
ses doigts s’amenuisent
tout angle s’adoucit
de son visage en
fractions de secondes

seul demeure
ce
fragment
d’elle

Libre et sans majuscules. Comme j'aime cette légèreté !

Merci de l'avoir fait remonter, Vestale. Je l'avais lu et remis mon intention de commentaire à plus tard... et oublié cette intention, au final !

Merci de ces jolis commentaires...

Va pour la deuxième version alors.
J'y ai trouvé les allures d'un Breton des grands soirs et ce n'est pas pour me déplaire.

Nilo, au contraire.