Suite nocturne

suée de voix nocturnes
quatre heures après
minuit

fil tendu
à craquer
post onirique

il referme l’œil

qu’est ce que
ne pas mourir
*
peau tannée du souffle
exhalé de la femme
à côté

ne se connaît pas plus
que lui

épaisse

quatre heure avant
demain
referme l’œil
*
ventre tictac

sur l’écran de veille
la pente commune
des laudes
glisse

plus tard ça
respire

plus tard
ça tremble
les minutes
*
une odeur tiède
d’oubli

il cherchera son nom
à elle
dans le journal

au pied d’une
carte postale
ou dans le dictionnaire

entre visage
et villégiature

Une belle suite nocturne. Peu de mots mais beaucoup d'émotions...

J'ai lu plusieurs de tes poèmes. Ils me touchent souvent.
Sans doute par ces associations de mots, ces glissements de la pensée... Je ne sais pas.
J'y trouve généralement un fil à suivre, des mailles à défaire, une atmosphère à respirer.

Une tendre et ténébreuse virée insomniaque.
Toutes ces heures où les dieux se parent de visages féminins.
Où les mains du ciel sont des jambes de femme.

Mille mercis pour ces jolis commentaires.

Ton poème tourne comme une horloge

Ces instants où la nuit nous ferme les yeux
Ces instants où notre cerveau devrait dormir

et pourtant

Les rêves défilent comme des secondes
Les voyages qui n'en finissent pas
Une fin qui parfois nous laisse sur nos faims


Un bel instant de lecture pour moi
avec des mots percutants qui n'en demandent pas + !