Le ciel ouvert du miroir

Une corneille se pose sur la fenêtre du miroir
les pigeons ne quittent pas le toit
Ils n’émigrent pas à cause du pois chiche
refusent l’infini lieu de la vie
entre les deux murs sourds du monde les chênes s’inclinent
serons-nous dissipés ? Impensable !
Le souffle si bref - sur le visage une cascade perdue
Cueille la brume errante
Regarde où s’en vont les oies sauvages
Qui encore hier revenaient vers nous
Notre terre brûle dans sa durée inespérée
Et les courants circulaires de la vie s’abandonnent
Nous célébrons les fruits de notre absence
la neige repoussée de notre visage
des larmes coagulantes
dans le miroir du matin

05/01/13

J'aime beaucoup.

Sommes-nous assez humains pour apprécier les petites choses à leur juste valeur ?

J'aime toujours te lire, dans cette tendresse quelque part surnaturelle

Ton poème m'a conduite au coeur de la poésie

Un instant dans les arbres
Un autre sur le sol
puis on s'envole

Vers ce qu'on aurait tant aimé voir.

J'aime vraiment le choix de tes images.

Bonne année mon amie

Sur le visage
une cascade
perdue

Image juste et forte !

Le mroir, les oiseaux, l'homme, le temps passé et le présent...

et ce : "Nous célébrons les fruits de notre absence"... où chacun peut décrypter ses propres larmes !

J'aime bien te lire, Solweig !

Un UP

Pour ceux qui seraient passés à côté de ce miroir.

Merci pour ce poème d’une grande sensibilité.

Dam.