mère, terre, glace

Mère - terre - glace

elle est Igloo tapissée de neige fondue
elle est maison et ferme son vestibule
elle est tanière pour qui ignore
les pierres déposées sur les braises
chaudes et son corps supplie au centre
d’une vaste nuit, supplie de croire
qu’elle est lumière sous le boisseau

elle voulait juste protéger les siens des intempéries
elle voulait juste être matrice par sa demeure
mais ils suffoquaient — par manque d’air
et quand une dernière contraction
les a propulsés hors d’elle….la lumière les a saisis

l’amour ne se substitue pas au soleil
les continents dérivent dans la tiédeur des eaux
la déraison fond d’innocence
sous l’embûche des saisons
et la partie hier immergée de l’iceberg
chante sa lamantine détresse



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Grandioses et subtiles métaphores, j'aime bien.

Un thème souvent abordé, et pourtant quand j'ai commencé à écrire le poème je ne pensais pas aller dans cette direction !

Merci de m'avoir lue, Io.

l’amour ne se substitue pas au soleil
les continents dérivent dans la tiédeur des eaux
la déraison fond d’innocence
sous l’embûche des saisons
et la partie hier immergée de l’iceberg
chante sa lamantine détresse

chante sa lamantine détresse...

C'est beau.

Bonne année Carmen.

Quelle subtilité dans ce poème - il est touchant et admirablement écrit. J'admire, Carmen...

Cordialement Solweig

En effet, les métaphores nous portent et la tristesse avec elles se reconnaît en soi. Je garderai plutôt celle de la terre, car la mère m'est trop étrangère...

Le hiatus " quI Ignore" ne m'emballe pas.
Il rompt le flux dès le début.

Merci pour vos lectures Léo, Solweig, Ratoune.

Tu as peut-être raison Pierre... je n'ai rien trouvé de mieux que le verbe ignorer pour l'instant.