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Message  marc Dim 3 Fév - 1:51

1 décembre 2011



La fatigue. Non la lassitude. Ces quelques visages polis, amicaux, leur répondre ce matin. La journée au devant, immense territoire dans lequel mon esprit et mon corps vont s'endormir.

Il devrait s'y éteindre disent des lèvres brûlantes.

Joie de vivre au monde pourtant.
dans les rues, des passagers silencieux se traînent, ne saisissent rien de leurs passages .

Mon intérieur, salué et poétique !
Silencieux aussi

qui chercher ? Et au travers de cet Autre, que chercher ?
Je ne me pose pas la question de mon intention. C'est un appétit. Je me sens « d'époque » dans la consommation des corps. Pour ne pas sentir la blessure de cette attitude, je réduis leurs personnes, y cherche des choses misérables, poétiques aussi.

« nous allons mourir n'est-ce pas ? »
« oui. »

fin d’après midi à la mémoire de.....

« elle » me sourit, son sourire est désarmée. Je vois la torsion de ses lèvres.
Il faut que je m’éveille, que je puisse jouer, être quelques temps un « autre »

me souvenir et mon corps (surtout le corps), les yeux devant les rayonnages de peintures des chambres d'asile.

S'endormir enfin là, dans un souvenir. Mon esprit et le monde sous une épaisse couche de neige.
« on n'avance plus »
tous ces gens : amoureux ?! Hargneux ?!

C'est selon me dit un autre spectateur sur le banc du monde.



2 décembre 2011

j'ai tardé à m'endormir hier soir. Sur ma terrasse avant le jour. Un léger vent froid, l'obscurité, encore....
je ne me souviens pas vraiment de ce que j'ai fais.
crampes musculaires ?
Des absences en tout cas, une sorte de nuages vaporeux.
Personne au-dehors
le souffle des lampadaire que l'on va éteindre.

arrivé chez moi en début d’après-midi.
Cigarettes
café
recherche d'un visage-tableau
recherche d'une peau tendre
recherche.....
recherche
pas de ces être ravagés en interne.

Le soir ne va pas tarder à tomber. J'ai comme des fébrilités d'applaudissement.
Ma solitude, le peu de choses ici.
Tout cachés, masqués !
Ne pas trop penser

tout écrire, comme une boulimie. L’encyclopédie d'instants las, morts ou immobiles.
En deçà : une carence de vie .

Rentré de chez X. il n'y avait pas de tension dans les rues. Les gens semblaient silencieux.
Un vendredi soir
le souvenir d'Aude perdu dans la mécanique de mon corps
j'ai jouis dans sa bouche. Ce n'est rien jeune homme, juste l'adresse d'un abyme.



Samedi 3 décembre 2011

je regarde fumer mon café. La fraîcheur, la clarté rose envahissent la pièce.
Réveil au monde. Hier nous n'existions pas...pas encore, pas totalement !
Ne pas se mêler a la foule ce matin. Mon âme y serait chancelante.
S'éveiller progressivement au monde. Sentir, savoir que l'on y est, que l'on ne veut pas s'en défaire.
Chaque être, homme et femme, aujourd'hui a sa place dans le mensonge.

Retour chez mes parents par le bus de fin de matinée je pense

tout cela me heurte : le bonheur, la solitude.


La lumière tamisé de ma vielle lampe. (quand on n'a rien à dire!)

autre chose sur hier soir : je l'ai baisé mécaniquement-(les calmants que je viens de prendre agissent peu à peu)- et je suis retourné m’asseoir devant la bouteille de vin rouge et le piano, lui comme un insecte sur le dos finissait de déglutir mon sperme, de se repaître, de chercher encore. Je voulais parler de Couperin, assis, nu, en buvant un autre verre de vin. ou de telles ou telles interprétations. Je n'ai pas retenu son nom, peut-être d’ailleurs ne lui ai je pas demandé.

Je prends comme l'impact d'une balle en pleine tête le temps qu'il me reste à vivre.
J'aurais peut-être du prendre ce matin le bus vers Canet plage.
Il est exactement 22.11. dormir quelques heures
a mon réveil, il n'y aura que cette nuit et moi. Autour un village aux lumières gercées.











Dimanche 4 décembre

fin de nuit, petit matin.
Une lumière jaunâtre baignait la chambre de mon père. Allongé, tranquillement, il prenait le temps de s'éveiller.
Il y a peut-être a cette heure la, en lui, un sentiment de bonheur tranquille.
Peut-être. ?
J'aimerais une certitude.

comme s'il était 3h du matin, le lotissement m'apparaissait dans le gantelet de la nuit.
J'ai crapoté ma première cigarette, fumé la seconde.

Les trois lampes aux lumières silencieuses. Quelques lectures, un demie-litre de bière bu.
Les hommes se réveillent
Et sentant cela grossir dans le jour, l'entendant même, je soupire ma fragilité. Un esprit de verre.



Lundi 5 décembre 2011


place du village, tôt le matin. J'attends l'ouverture du bureau de tabac assis sur un banc. Je prévoie de rentrer chez moi dans l’après-midi. Malgré tout, je ne sais rien encore de cette journée.
Y aura-il de la chair a aimer ce soir ? (aimer, et comme ce mot est souple!)
tout semble se revivre sans cesse.

Ou en est ma joie dans l'incertitude ?

Décès de Gaëlle en Novembre a l'age de 35 ans
merde !



Mardi 6 décembre 2011


je revois son visage, son corps aussi. Ancienne amante devenue un souvenir, puis aujourd'hui une histoire, a part, close.
Il y a seulement la vie, ma vie. Tout ce qui reste au-delà, les cimetières, je n'y comprends rien. « ça » ne se comprend pas.
J'ai fais l'amour avec elle.
Une femme ne paraît pas mortelle dans ses moments là.
Aujourd'hui pourtant.

Cela porte sûrement un nom de se heurter a ce genre d'infini.
….

Attente du bus pour Perpignan
tout autour est terrifiant, vertigineux
« de l'orgasme éternel ! »




salle d'attente de l'UDAF. Perpignan. Des hommes, des rieurs à la puanteur opaque.
Tout s'engloutit dans le matin.


Jeudi 8 décembre 2011

Sur la place du village, alentour 2h du matin.
Ils rêvent
et au-dessus des toits, « à l'arrière des taxis »...
dorment des écorchées, « la gueule en moins »

d'immenses serpents féminins se lèvent dans ma mémoire, prennent mon âme à revers.

Il fait froid cette nuit.
Tout est plus froid en elle ce soir...et a jamais.

En quoi l'avenir est-il au hasard ?
Provoquer les océans d'un revers de main !
///
avenir ensemble !
Monde ensemble !

L'apogée de ton odeur ancienne. Ces mots ne sont pas hors de moi.
Visitation béate/ résonance cardinale/devenir miracle !

Ça y est, là, bien de ce monde, aujourd'hui.
« après elle.... »
comme une tendresse anthropophage.

Tôt ou tard j'oublierais ces instants là, cette nuit. Je jette un dernier coup d’œil sur ces territoires en moi.
Dans quelques jours, je remonterais dans le train de la vie.



Jeudi 15 décembre 2011

soirée à Perpignan. On ingurgite :
pizza
clopes
café
livres




Vendredi 16 décembre 2011

réveil à 00.40 l'estomac en vrac. Envie de vomir. Je traîne sur quelques sites.
Le froid au-dessus de cette nuit.
On voudrait entendre n'importe quoi dehors. Il n'y a rien !
La température hivernale déloge jusqu'à la moindre colère. Chacun en soi.
Et mes yeux vers les débuts, celui du jour, d'un amour, même une simple admiration passagère serait bon prendre.
Trajectoire de l’œil sous la lampe.
Plus de cigarette.

J'ai parfois comme des tensions nerveuses et des larmes, des malaises ou une joie incontrôlable.
Je savais que tout peut disparaître subitement.
J'étais calme.
Des murmures vers le jour...
ce monde passait décidément assez mal.


Je méprise cette époque de manière fantaisiste. Je lui trouve des points noirs, des bubons, la laideur adolescente.
Longue discussion avec D cette nuit.
Couché aux alentours de 5h.
Couché dans une ville sans une seule personne, mes rêves au front !

Ce matin, assis sur un banc de la promenade du Palais des congrès...
je suis tellement hanté d'autre histoires, d'autres temps.
Presque tape a l’œil ma nostalgie.
Le piège s'est refermé durant les années 90...
le ciel est inchangé depuis des milliers d'années. Cela me rassure
le visage d'un jeune homme arrogant passe et me regarde, des regards trop sérieux, affectés

je pense à quelques amants
et cela finit dans des après-midi comme aujourd'hui.
Avec moi et le monde.
Rêves bunkerisés du sommeil sur des décennies !
Bien sur que je croise des regards, les gens, personnes, personnages passent mal aussi.

attente du dernier bus
Retour vers st Hippolyte.


Lundi 19 décembre 2011

début de nuit, silence dans la demeure parentale. Échange de SMS avec R que je dois rencontrer demain. Un dialogue d'excitation réciproque assez idiot, ponctué par les bips du téléphone.

Depuis trois jours le vent heurte, cogne mes nerfs. Ce week-end a été difficile. Même s'il n'est minuit passé que de quelques minutes, je suis content d'être lundi matin/nuit.

Ce silence maintenant prend les proportions d'une méditation, d'un songe.
Le clocher sonne une demie-heure nuit

somnolé une heure. Les autres ne prennent pas en charge ce que tu vis. Même pas concrètement en « artiste du Dimanche »
ha ha « je comprends tout, je comprends tout ! »
c'est une autre personne, là, enfant, hors du monde
tu le sais
les êtres affairés avec le temps
pas de communion pour eux ni avec eux
je ne dois arriver à aucune violence
je dois savoir que les limites de mon corps...
sans la honte d'être seul


mardi 20 décembre 2011

Après le petit matin, vers 9h la journée s’annonce grise.



Samedi 24 décembre 2011

Un vent violent s’est levé pendant la nuit. Je ne sais rien de la solitude, j’y accoste à peine.
Le soleil est un cercle froid.

Il me semble qu’aujourd’hui…
Aujourd’hui : NATIVITE !

Les jours ordinaires me trouvent mieux, des exaltations ici !
On ne demande rien, le temps passe
Le monde passe.



Dimanche 25 décembre 2011

Il me faudrait trouver quelque territoire paisible en moi. Début de soirée…et le malaise grandit au contact des personnes.
Mon débit de parole est chaotique.
Je pense annuler mon rendez-vous avec M demain.
Ou mènera cette recherche de tranquillité ?
Est-ce que je m'y tiendrais ?
Peut-être une ivresse au bout de tout cela mais pour l’instant dormir un peu.

L’éveil dans le contact du monde est terrifiant mais comme d’autres nous le nommerons « bonheur ! »

Une mélodie de Gainsbourg sur un amour maladif me réveille. Je m’assois dans l’espace semi obscur de ma chambre, j’écris ces quelques notes.
« Mauvaises nouvelles des étoiles »

Je me rappelais un été mis en scène, des journées sismiques ou devant « elle » j’avais honte d’exister et cela jusqu'à la poussière sur les meubles.
Pas de miroir dans la salle d’eau pour refléter mon visage hirsute

Est-ce que le monde continuerait sans cesse ainsi ?

Je viens de confirmer mon rendez-vous pour demain. Regarde t il le reflet de son âme et moi celui de la mienne ?
Je tisse malgré tout des silences en moi sur ces questions, préférant être comme un « autre » pour ces plaisirs ou nous macérons.
L’oubli, puis de l’oubli à l’identité !


Lundi 26 décembre 2011

Je ne crois pas avoir dormis plus de 10 a 20 minutes. Au final, vers 4h, c’est l’agacement de me tourner et retourner dans le lit qui m’a fait me lever. Un peu d’eau fraîche sur le visage, une grande tasse de café. Lecture de Henry Miller « Nexus »

Fin de nuit. Mon enthousiasme ne se trouvant aucun but ou aucun objet à dévorer, il se retournait contre moi, me consumait les nerfs.
Les premières voitures dans la rue, un semblant d’animation extérieure arrivèrent à propos.
Le jour !



Mardi 27 décembre 20011

Arrivé à Perpignan en début d’après-midi. Un temps frais et clair.

Au réveil d’une sieste qui m’a bien reposé. L’appartement minuscule, la fin d’après-midi….
Je dois aller faire quelques courses pour la soirée. Muscat et Champagne au frigo.
J’ai ramené de st Hippolyte quelques lectures en cours : Matzneff et Spengler. De bons compagnons pour la soirée.



Mercredi 28 décembre 2011

Je suis heureux de noter plus de choses sur cette période de l’année qu’en 2010. Je pense parfois a Aude, je ne souffre pas de son souvenir.
Hier soir, discussion avec R et partie de jambes en l’air avec M. en a suivi un fort mal de tête.
Il est bientôt 6h, je me promets de d’arrêter le Pop pers, préférer plutôt quelques joints d’herbes.
Écoute ce matin d’un album des Beatles et hier soir des « variations Diabelli » par Richter.
Tranquillité d’esprit
Quasi insouciance
Le froid pénètre l’appartement et le chauffage fonctionne a plein régime.

Bleu dans l’azur. Énième cigarette et première bière. Écoute d’une compilation des Rolling stones.





Jeudi 29 décembre 2010

Un temps froid avec du vent en rafales. Un bar bourgeois par très loin de chez mon psy. J’ai trouvé par hasard chez un petit libraire une vielle édition du docteur Faustus de TH. Mann.
Sortir rapidement de ce bar ou il fait trop chaud
L’inconfort d’être parmi ces conversations. Le monde comme il va !
Sortir…

Salle d’attente.
Souplesse de l’esprit.
Je regarde la coiffure hystérique des arbres exilés dans le parc voisin. Le soleil vient peu a peu sur les façades blanches.
Je pense rester à Perpignan jusqu’en milieu d’après-midi.






























2012



mercredi 4 janvier 2012 :


je n'ai pas bien regardé l'heure.
Tout au long de la journée qui maintenant approche de la fin, j'ai ressenti ma fragilité.
Peu importe, des peu importe....
Je me suis endormis quelques minutes après le coup de fil de R. une tasse de café et la nuit. Il ne me faut pas trop penser ni me souvenir de la gravité de certains regards. Pourquoi ai-je a l'esprit la nudité ?
L'homme dénudé !
Si le premier janvier a été une journée légère et ensoleillé, c'est l'hiver aujourd'hui.


Vendredi 6 janvier 2012


je me suis réinstallé à Perpignan, peu d'argent mais de la nourriture et un grand pot de tabac.
« elle » me téléphone. Je coupe court à la conversation assez vite.
Un temps froid. On annonce des rafales jusqu'à 120km/h.
Je me sens participer de tout ce monde. Moments heureux.

Croisé le frère d'Aude. Nous nous sommes salués poliment. Avant et après cela : la ville.
Troquet
Ancienne brasseries
visages fuyant de vielles
Rassemblement de pétasses place de la république.
Devantures de magasins et articles envahissants.

Je me suis endormis une paire d'heures. Un jeune homme me propose de me sucer dans la cage d'escalier de l'immeuble. Un gouffre soudain dans mon esprit.
Cette soirée tout autour de moi !


Samedi 7 janvier 2012.

L’appartement au réveil est vide, propre et vide. Je prendrais le bus de 11H30. Je me recouche, respire les particules de lumière en suspension dans l’air !

Dehors le vent s’est arrêté, un soleil cyclopéen sur la ville. Le passage des voitures presque comme la respiration tranquille, ralentie de la ville dans cette fin de matinée.











dimanche 8 janvier 2012


De retour d'une promenade en ville ce matin. Je vois ou mes pas me mènent.
Retrouver, apercevoir D.
La supérette prés du quartier st Mathieu ou il achetait ses bières, ses petits matins déjà dévorés.
Regarder, observer la démarche féminine.

Des vieux aux regards aiguisés ou nostalgique qui voient en deçà de cette époque.
N, prophète mourant à la terrasse d'un café place de la république. La fièvre, la tremblote en cherchant dans son porte-monnaie.
Malgré le soleil, la beauté silencieuse de ce début de journée, je sens l'angoisse comme un fœtus anonyme dans le ventre des gens et de la foule.

On espère croiser quelques souvenirs comme ceux notés là.
Ailleurs Aude doit s'éveiller dans les bras de son amant.


Écoute d'un live des Cure en rentrant « show ». L’immeuble est tranquillement posé dans le matin.
Je rentre, ne pense plus à l’extérieur.
Dans ma vie : 2 amants, une Maîtresse et des enthousiasmes.

Envoie de quelques SMS au « pianiste » ….
Pas de réponse
C’est donc l'épiphanie aujourd'hui
Fils de pute !
Début de soirée...


lundi 9 janvier 2012

Lever a 3h. Le silence. Le passage d'une voiture a peine perceptible. J'entre ouvre la porte fenêtre. Un froid glacial. Il doit être au environ de 4h, peut-être 5h.
(Je vérifie : 4,51)
Un moment sur l'ordinateur. Me recoucher quelques heures.



Jeudi 12 janvier 2012

Fatigue ces derniers jours. Des cauchemars s’enchaînent chaque nuit. Je rentre sur st Hippolyte.

Je viens de dormir 2h. Impression d’être le matin, en tout cas après quelque chose.
Je pense avoir récupérer.
Malgré un mal de tête, je me sens bien.
La palette de couleur hivernale de cette fin d’après-midi.
Aude n’apparaissait nulle part dans mes rêves.


Vendredi 13 janvier 2012


Passé minuit d’une heure.
Je suis ridicule, agressif !
Peut-être est il bien plus seul que je ne l’imagine.
Nous n’en finissons jamais de ramifier notre naufrage.
Encore, encore…
Avec le sourire…encore !

Je suis sans idole, comme orphelin.

Des édentés, des corridors. L’ambition des malpropres. Bâtisseur de ruines, nous en sommes les champions !

Vous m’emmerdez avec vos fleurs bleues ! Un sourire poli et autre.
Les femmes, du soir au matin, cette déchirure de la bouche à l’entre cuisse.

« Aime-moi ! » notre repas. Règne de la nuit.
Ta réponse m’est apparue tranquille.



Samedi 14 janvier 2012

Aux environ de 6h du matin. SMS de R auquel je n’ai pas répondu hier soir. Une seule fenêtre allumé dans l’hôtel d’en face. Un type traverse en vélo l’espace méditerrané.

On a l’impression de quelque chose d’imminent. Nous étions plus jeunes d’un désespoir idéalisé. Aujourd’hui j’en caresse la chair ruineuse.
Je suis à st Hippolyte. Peut-être pour l’après-midi.
Peut-être jusqu'à demain.


Dimanche 15 janvier 2012


Le soir d’aujourd’hui avec la peur, le cynisme, une brutalité. J’ai finis par trouver 1,10 euros pour le bus de demain matin.
Les pensées doivent être fluides dans un autre esprit
S’y enchaînent
S’y lisent

Un peu après 22h je suis allé faire un tour. Marche rapide, sentant, respirant l’espace entre les choses.
Rues, avenues quasiment vides.
Les lumières irradient un halo dans le froid. Ma marche s’accélérait. Je me suis arrêté, j’ai respiré, j’ai souris.
A l’approche de chez moi.
Un public sortait du théâtre de l’archipel.
J’avais repris contact avec la nuit de cette ville. .

lundi 16 janvier 2012


un réveil difficile ce matin à l'appartement. Départ pour le studio de J à st Hippolyte ou nous terminons deux lectures supplémentaires pour le cd.
Rentré chez mes parents en fin de matinée.
J'ai dormis de 11.30 jusqu'en fin d’après-midi. Il pleuvait a mon réveil. J'imagine cela comme un cœur chaud, une rêve embryonnaire et romantique. Mon humeur est en harmonie avec cette impression là.
Seul dans la demeure parentale.
Je suis allé cherche des cigarettes et passer travailler un peu au studio. Fin de journée.
Je garde longtemps en moi cette tranquillité que j'ai ressentis à mon réveil.


Mercredi 18 janvier 2012


naufragé.
Le sommeil et encore après le sommeil.
Fin de matinée à Perpignan

je supporte ma solitude aujourd'hui et je sais qu'a partir de là, au vue du monde, des sourires, des ricanements peut-être.

Un vinyle de Gainsbourg trouvé sur les quais lors d'une promenade.
Autre monde !
Ainsi soit-il !
Mes rêves traversent la fenêtre et chutent du 6ième étage.
Hier de mes blessures
le monde avance.
Malgré ce que je pense, je suis un être nu, une personne naïve.
L'âme comme un aéroplane !
Cette « non-existence », ces haussements d'épaules dans mon esprits empruntés a d'autres.
Cela ne suffit pas. Pourtant, encore et avec bonheur je regarde midi approcher de l'autre côté du double vitrage.

admiration de cette journée et de la légèreté de la lumière. Peut-être irais-je voir la mer. Je sais bien que non, que mes pensées tournent vite.
Alors marcher en ville et rêver de trajectoires vers ailleurs, de voyages à porter de mains.
Le monde est un abîme !
Ce n'est rien, je me répète cela : « ce n'est rien ! »

je sais bien l'enfant timide et volontaire, menteur aussi que j'étais dans les années 80.
sans l'amour, amour de la lumière !

L'en dessous des êtres est répugnant. Je m'imagine cela derrière les pas tranquilles des gens, je m'en convainc.
Rentré sur st Hippolyte. Une lourde fatigue nerveuse
le soir descend.
Il n'y a aucune note claire dans mon esprit. Tout s'y produit et s'y passe avec ridicule !


Vendredi 20 janvier 2012


l’œil du cyclone !
Peut-être une sortie, un lendemain.
Tout ce que je vis ces jours-ci, c'est à dire la paranoïa et ses scénarios, l'agressivité masquée des autres dans mon esprit...
j'essaie sans être d'un enthousiasme délirant de me taire en moi, de limiter le contact avec les gens avec qui je suis « embarqué ».
peut-être faire un tour dans la soirée, voir le visages des bêtes grises d'un vendredi soir.

Fortes prises d'anxiolytiques ces deux derniers jours. Seul ceux pris a mon réveil étaient vraiment nécessaire tant la colère faisait bouillir mon esprit.
Je me lève donc, me relève, commence la journée aux alentours de 14h l'esprit serein.

Tantôt l'appartement s'obscurcit, tantôt une grande lumière y pénètre.
Côté stock alimentaire, je n'ai pratiquement plus de café, de sucre. Reste un paquet de pâtes.
Il n'y a rien d'essentiel à vivre aujourd'hui. Pas de climax.
Je vis ce jour comme un passager des plaines loin des massifs et des abîmes.
Sans pouvoir oublier le monde auquel je suis rattaché il ne pénètre pourtant pas à l’intérieur du périmètre de mon esprit.
J'ai souvent à l'esprit le titre d'un ouvrage de G. Perec : « un homme qui dort »

il est rare que je retrouve « mon » rythme, pas seulement dans les actes mais aussi et surtout mes pensées.
J'aimerais garder ce moment heureux, cette sérénité le plus longtemps possible mais j'ai bien peur qu'avec le soir qui tombe, qu'avec demain la rencontre d'un « ami », de ces êtres d'aujourd'hui, habitué et vivant la rapidité, je ne souffre un peu, que cette vitesse ne trouble mon esprit encore.
Avant tout moment, acte, discours, rencontres, je dois faire un vide en moi et plus tard m'y rappeler, m'y rattacher comme a une bouée de sauvetage, un socle.

J'ai pris le dernier bus pour st Hippolyte. J'ai pris le nécessaire en quelques minutes et je suis partis.
Le vent souffle assez fort. Prendre quelques calmants en arrivants, lire un peu et puis dormir.

D'un bond je rentre dans l'esprit de ma mère. Elle est allongé sur le canapé, son visage est las et solitaire. Contraste avec le ton de voix de mon père, heureux, posé, presque sage.

Ce carnet avance bien. C'est finalement la seule œuvre que je mène sans hystérie, sans enthousiasme, ce mot d'ailleurs n'est que poliment dit le mot « délire ».

je pars bientôt voir D dans le Var.
Le vent dehors redouble d'intensité.
Au environ de 21h.
Vague d'été, ressac tranquille dans ma tête, égoïsme monumental aussi.
J'accepte momentanément l'idée et la chair de cette idée que rien n'est stable, établi, conquis, sur.
Ni mes souvenirs, ni le vide actuel de mon existence ne me tracasse.
Bien bien, continuer à relater l'ignorance.





Samedi 21 janvier 2012


bientôt minuit. Je suis allé faire un tour dans le village, m'aérer un peu la tête, sentir le froid vif de ce début de nuit.
Rapide aller retour à l'appartement pour prendre quelques affaires.
Léger mal de tête a mon réveil après le mélange alcool-anxiolytiques. Ce cocktail s'est prolongé d'un profond sommeil en début de soirée.

Je n’ai croisé que peu de monde dans les rues, des gens, silhouettes aux pas pressés. J'entends les éclats de voix me parvenir de soirées débutantes aux alentours. J'ai apprécié cette brève promenade, l'air froid sur mon visage.
Peut-être traîner tard dans cette nuit ?
Le moral est bon.


Dimanche 22 janvier 2012


mon père à recommencé à travailler ces jours derniers. Il a 75 ans.
« elle » : son marasme irradie sur toutes choses. C'est donc l'écriture d'un fils, une personne que je suis a moitié, que je ne suis plus vraiment.
Je remonte à mon étage, referme les volets et me replonge dans le sommeil.
Le vent qui a soufflé avec violence cette nuit donne a cette journée une belle clarté blanche.

Il me tarde une nouvelle vie !
Y aura-t-il une nouvelle vie ?
J'ai la passions des levers !

Discussion avec F pour prévoir un enregistrement en Mars.
Ensuite, ensuite un grand effondrement. Un vide tendu.
Je voudrais vivre comme les rêves à l'écart de tout, de tous. Je dilapide un sentiment de reconnaissance qui devient un étalage, une chose agressive.
Je parle clairement de cela : le vent s'est remis à souffler violemment.
Cette certitude du temps qu'il reste à vivre.

Je suis bien trop accoutumé à oublier, à pratiquer l'oubli, le délassement à haute dose.
Une conscience malheureuse ou chacun de mes états d'âme est un engagement total vers la négation de ma personne.
Ma vie au couteau !


Lundi 23 janvier 2012


fin d’après-midi. Je me réveille brûlant de fièvre. Je suis rentré du studio de J ivre et défoncé. Il a la gentillesse d'écouter mes délires. Je suis seulement blessé d'être rattaché à la vie par des personnes comme lui.
Il est devenu, un père, un amant
il devient sans cesse dans le fleuve de l'existence.
La vie des gens que j'aime me déchire. Je suis vivant moi aussi, maladroitement.

Avec ces mots je m'approche de quelque chose de vulgaire, d'intimement vulgaire et brutal.

cette fièvre à mon réveil fait un moi un enfant, un souvenir d'enfance, le fils d'un homme.

L'animalité, chair et ossature de toute psychologie.
A la surface, au jour, cela se nomme culture. Ne pas trop creuser en ce sens, ne pas s'en préoccuper. Jouer la carte de l'ignorance.

Session au studio demain à 11.30. le plans des lectures pour le CD sont fait. J'ai ajouté un dernier texte en souvenir de G.



Mardi 24 janvier 2012


aux environ de 5h. Une nuit paisible comme on se l'imagine, maternelle.
Des silences, le cœur bariolé.
J'essaie de former un songe éveillé comme d'autres. Quatre lampes allumées dans ma chambre, une chaleur étouffante a cause du poêle.
Je rentrerais peut-être sur Perpignan ce soir. Envie de voir M.
éteindre une lampe, puis une autre. Je m'allonge, je n'ai pas sommeil, pas vraiment. Je respire contre le silence, j'expire bruyamment contre l'obscurité.
Voir venir, sourire.
Cette nuit fut très agréable. J'y ai fais beaucoup de choses.

Le silence se déchire simplement. J'ai l'impression, mieux le vécu de sa fragilité, de sa douceur.
L'aube enfin !

pratiques masturbatoire et autres. Je n'ai toujours pas sommeil. Je pensais qu’après le plaisir, je dormirais quelques heures mais non.
Douche, café
mon père ne devrait pas tarder à se lever. Mon esprit flotte dans un moment ahurissant. Lentement, dehors le monde se dépoussière les yeux, sort des draps
encore quelques moment hébété avant d'être en marche.
Je ressens la douceur de mon souffle, de mon corps
acception, un « oui », clairement un « oui ».
je suis paisible, heureux.

Rentré sur Perpignan en fin d’après-midi. M devrait passer demain matin. Une bonne session au studio ce matin. Nous avons posé le plan de l'album, listé les diverses choses encore à faire.
La clarté du jour, le peu de sommeil m'ont posé dans une ambiance sereine.
Dés mon arrivé à Perpignan je me suis mis à la recherche d'un plan pour la soirée.
Après avoir passé quatre nuits chez mes parents ce retour chez moi me fait du bien. Je rêvasse confortablement allongé sur le lit dans l'attente de....
la pièce est baigne par une faible clarté. Il ne me reste presque plus de café, de sucre, de tout. Je prévois de faire quelques courses dés jeudi.






Mercredi 25 janvier 2012


baise ce matin avec M. bu quelques bières ensuite.
La lumière dans l'appartement, l'odeur de mon corps. De vieux souvenirs s'allument en moi, puis le silence d'un appétit rassasié.
Je rentre par le bus de 13h46. Un bus que je trouve désagréablement plein.
Ces moments d'indifférence là ou grâce à la fatigue je lâche prise de ce que je suis, ces états particuliers d'être « donné » au monde, il n'en ressort souvent que de l'orgueil.
J'y construis des colères avec des raisons fictives, des colères tranquilles et admises.
...rien ne me paraît a cet instant là moins féminin que les mères. Imprécise dans la beauté, soucieuse et non pas aérienne, désinvolte.
Objet, personne utérine bancale et grotesque.
Tout rapproche la femme de l'animal a ce moment là.

M, célibataire d'une cinquantaine d'années.
« les courses pour sa mère, le courrier de sa mère. »
la scène est posé dans le monde. La mère et le fils-chiot !
J'aime les émotions faciles, de toute façon elles me submergent, l'enthousiasme, les larmes, la colère.

Promenade après la tombée de la nuit dans ce village. Il n'y a que des choses anciennes à voir, ou se blottir, à déconstruire.
J'aimerais une nuit des années 80 avec ses peurs sans conscience, peurs animales.
Que sortie de ces nuits une chose m'attrape et me mange !
Je me suis assis sur la place, j’espérais n'y croiser personne. Nous sommes assis dans le soir, dans quelque chose de profondément silencieux et gêné pour moi.
Je pense que je ne toucherais peut-être plus de femme de ma vie.



Jeudi 26 janvier 2012


j'aimerais tant trouver une clef à la porte bariolé et verrouillée de nos époques et de leurs intérieurs.
Certains sont mort alors que ma jeunesse naissait, prenait forme.
Après tant de bruits, d'images. On ingurgite des doses de pathos phénoménale. A la fin des « notes d'un souterrain » de Dostoïevski :  si on nous laissait seul, sans livres, sans distraction, référence.

Ce futur est un système intestinal. Nous avons oublié, perdu et peut-être volontairement toute réflexion sur le pulmonaire.
Le romantisme sans honte et dégondé du corps.
Le corps devenu objet, extension, fantaisie
« OU » sommes nous à présent ?, dans cette époque que nous connaissons a peine, « OU » résidons nous ?
Quel est le lieu de notre intérieur ?

« Pour porter un diagnostic sur une époque, il faut en être intoxiqué » ??

ruminer d'autres temps. Le souvenir de cette lumière silencieuse des hivers, la léthargie de ce village, un album de Paolo Conte. Je suis pausé dans ces moments paisibles de l'existence.
Dans mes souvenirs, l'Italie était bruyante, solaire, charnelle etc... comme un avant



samedi 28 janvier 2012


a Perpignan depuis le début d'après-midi.
Samedi soir est une identité encore incertaine. Pour l'instant son allure est tranquille et son visage amical.
Je suis rentrer pour profiter seul de ce week-end. Je n'écris ces quelques mots que par habitude, une sorte de passe temps mécanique.
Mon esprit est flottant, heureux comme si je venais de quitter une femme, un amant.
Bientôt 21h.
Je referme la porte fenêtre par ou le froid du soir pénètre.
L'esprit « hors-ligne », sans soubresaut.



Dimanche 29 janvier 2012


un temps très froid. Cette journée ressemble plus a l'hiver que celles de la semaine passée.
« un temps de neige » me dit un voisin posté à observer le ciel blanc dans l'entrée. Je ne suis pas contre hormis que je n'ai quasiment rien à manger. Écoute d'un compilation de morceaux de Bach par G. Gould, lecture de G. Matzneff.
Je suis sortis sur l'esplanade déserte pour respirer l'air froid et contempler moi aussi le ciel espérant malgré tout la venue de quelques flocons. Perpignan est silencieux, vide. La grisaille blanchâtre d'aujourd'hui n'entame pas mon moral. J'ai l'esprit détendu, léger. Je parcours quelques rues aux alentours.

je ne me plains de ce que d'autres verraient de morne à mon existence. De la même manière je ne jalouse pas la vie des autres. Je suis bien plus attentif a des personnalités hors norme, originales, marginales ou légendaires. Je calque parfois ma vie sur les idées que je me fais d'êtres ayant vécu puis je suis rattrapé confortablement par ce que je suis, par ce que je vis.

Coup de fil de ma mère. Je rassure son inquiétude et prend le temps de discuter avec elle.
Tout est bien posé et cette journée est harmonieuse en moi
peut-être en est-il de même aussi pour le monde alentour ?



Mardi 31 janvier 2012

devant le médiator à attendre, les mains congelées. Je profite de cet instant pour regarder les façades grises, les gens pressés par le froid.
Boire un verre avec J, fumer un joint d'herbes avec J.
Je prends le dernier bus pour st Hippolyte.

deux verres plus tard, plus loin.
La chaleur enfantine de ma chambre
Ce mois de janvier m'a paru interminable. Beaucoup d'agitation, de personnes, de rencontres, de travail.


Jeudi 2 février 2012


un temps très froid dehors. Je rêve de vie sur la frontière au sud. J'y décanterais mes illusions, m'en amuserais et le monde passerait. Cela pourrait me rendre heureux.
Ici, le petit monde de ce village pris dans le froid.
Autre soirée....


samedi 4 février 2012


je n'ai plus de traitements depuis plusieurs jours. Limite de ma résistance aujourd'hui. Après moi une horde brutale et fantaisiste. L'esprit qui la compose est un sourire extravagant.
J'entends le vent cogner sur les volets.
J'ai suffisamment d'anxiolytiques jusqu'à lundi.
Après quelques minutes, après une courte attente, la nuit me grignote. Heureux, ignare, vide.
La limite du monde, la limite de mon corps. Mon corps est un mégalomane sans rêve, la lumière éternelle fait office de lampe a chevet.
Je m'allonge nu sur le lit.
Ma nudité, celle du monde. Le giron merveilleux de la nuit nous accouple.



Dimanche 5 février 2012


le vent est tombé. Réveil à 9h. Écoute d'un album de Marillion. Je rétablie la beauté de cette musique avec le souvenir de la première fois ou je l'ai entendu. Je relie volontairement ce souvenir à la clarté que laisse passer les rideaux. Ma conscience n'est pas encore totalement debout, elle ressemble a une enfance. Je suis heureux de la sentir ainsi infirme, en gestation, éparpillés dans les particules de la lumière. Je regarde cette clarté, fume ma première cigarette.

la neige s'est mise à tomber en fin d’après-midi. La nuit un peu après.
Coup de téléphone de J pour me proposer de marcher dans le village blanc.


Mercredi 15 février 2012


le temps reste froid. J'essaie d'oublier ses déchirures, de celles qu'elle pose sur la table.
J'aime parfois la voir sombrer, voir son âme disparaître.
Je dois appeler R pour confirmer mon arrivée ce dimanche sur Lyon. Ce mois plein de son malheur.
Boire et fumer, incliner la chaise tranquillement vers l'arrière, lui imprimer un mouvement calme de va et vient sous mon sourire.





Jeudi 16 février 2012

ce paysage vide. Je suis effrayé par les bourrasques de vent. « elle » vient de passer la soirée aux urgences. J'évite « son » regard. Je me divertie en marchant, jongle avec mon sourire.
Heureux...
sur le départ.


Dimanche 19 février 2012

bientôt 6h. Je pars en début de matinée.
En allant sur la place du village, j'aperçois une lumière derrière une vitre. Le vieil homme a le regard fixé sur sa télévision.
Il était devenu ce vieil homme en quelques mois. L'air pressait sa poitrine, pénétrait ses poumons.
Je regarde chaque maison devant moi, en bordure de la place. Volet fermés. Le sommeil tant attendu, le repos dominical. J'avais l'esprit tranquille, j'étais calme, ce début de journée l'était tout autant.

départ de Perpignan depuis 1h environ. La jeunesse arrogante au fil d'une cigarette. Je suis bien éveillé malgré ma nuit sans sommeil.
Je me dis « la beauté vit dans l'âme de tout le monde ».
le bloc-cathédrale et le rêve de sainteté pris entre les murs : Béziers. Je regarde ce monde, monde neuf pour des yeux neufs. Quelques personnes montent rapidement dans le train.
Le soleil vient adoucir la fatigue des regards.


Mardi 22 février 2012

très belle journée froide et ensoleillé.
Nous passions de bons moments, faisions souvent l'amour. Je récupérais des tensions, des crises maternelles, de la résignation paternelle.
Je fumais peu, sortais la nuit sur le balcon en griller une et regarder la ville. J'avais l'âme apaisé et le corps suivait cette tranquillité.
De profonds sommeils réparateurs.

de ces espaces bleus et blancs en hiver avec le sourire.
Âme rêveuse, somnolente, tranquille.
Interlude dans le drame.
Je trouvais l'aire d’autoroute agréable à vivre, répondais aux sourires des voyageurs.

elle s'était mise à pleurer en écoutant du fado.

l'amant de R n'avait rien de quelqu'un qui allait mourir. La photo les représentait en train de s'embrasser. J'imaginais cette scène quelque part dans un vendredi soir du milieu des années 80. ils revendiquaient cet amour, lui serait peut-être prêt a le défendre.


Jeudi 23 février 2012

il ne manquait que la clarté diffuse d'un soleil d'hiver a mon bonheur. Deux bières bus. Restaurant avec spécialité a la menthe ce soir.

l'intimité, la délicatesse féminine. Journée grise. Je suis allé chercher 6 bières, paquet de cigarettes et tabac à rouler. Ma vie semblait commencer, recommencer un nouveau sourire.
Plus bas dans le monde, ma mère s'effondrait pièces par pièces.
J'avais vécu et j'étais encore là.
G était morte, B était mort. J'avais quitté Aude et il y avait une vie possible, heureuse même. Cette marche en avant n'était pas seulement un « après elle ».

« ô mon âme ne me parle pas d'éternité mais épuise les champs du possible » Pindare.



///Mars 2012/////


le monde change, se charge de sérieux.
Volonté d'aimer !?
Tout en haut, on nous écrasera la gueule plutôt que de suivre les métamorphoses du cœur
je ne quitte pas ce silence.
///
soirée avant mon départ de chez D. malaise de ne pas être absent, hors de.
Le langage paraît un automatisme, un cercle.
On entend un vent léger sur le monde d’ici.
Il se nomme enfance, autre monde.
De ces vies là on ne se retire qu’abîmés.
À s'envoyer en l'air.
Défonce illégale, l'esprit brûlant de fièvre.

Je ne rêve que d'une ivresse qui m'épuise. Je dégonde petit à petit les regards admirables qui m'ont nommés. J'invoque même à brûler d'ancien monde, des chairs amicales.
Et la disparition d'époque, de décades entières devenues souvenirs, mieux histoire figée.

En sortant cet après-midi là une fille m'a sourit. Qui puis je ?
La nuit commence sous le regard colorié de Lenon.
Les traces du monde inventé depuis le monde plus juste que ce chaos...a n'y rien comprendre.
///
nécessité respiratoire de ces mots. Je promène mon regard sur les auto-portraits de D, sur les années 80 fluorescentes et ressuscitées. Dégager l'or ancien de sa gangue carbone, de ses parasites et adorateurs.
///
nous étions des mondes distincts, nous parlions sans cesse au-dessus des villes grises.
///
quai de gare en hiver. St Raphaël.
///
de retour chez mes parents depuis quelques jours. Et comme la vie semblait triste et se résignait pour eux. Dans tout cela, ils ne s'accordaient pas un haussement d'épaules, une respiration heureuse.
Quant à moi j'étais plutôt dans une bonne passe, j'avais renoué avec R et comptait d'ailleurs la voir en fin de mois.
///
le portrait de l'abbé dont le coup s'est gonflé de sang. Les quelques mots tracés par G « en souvenir de.... »il restait cela.


La vie m'accordait une halte, un moment comme de ceux ou l'on s'allonge dans l'herbe sur la face ensoleillé d'un vallon.
Ces mots de ma mère : »je me retiens chaque jour de pleurer. »et le sourire de mon père est un vêtement usé.
Cet après-midi avec M. plan baise jubilatoire.
Ma tante appelait poliment au secours au téléphone.
Ma sœur était sur le point de se séparer
dans ce désastre, vers le printemps, j'étais peut-être le seul avec un sourire heureux.
///
j'essayais d'oublier, de me sépare un peu du monde. Sa haine devenait banale, les gens la portait, se la proposait poliment.
///
et toujours a tenter de satisfaire des masses. Je ne cherche que la vision heureuse et désespérés des choses. Un jubilation à retranscrire ces antipodes.
///
le vent tapait les vitres, une lumière dominicale le contournait, l'habillait. Peut-être un jour s'occuperait-on de moi et cela jusqu'à m'enfoncer le poing dans la gorge.
Être sans cesse mobile aujourd'hui ou bien la prise de drogues régulière et méthodique.
///
a qui parler tout d'un coups. La nuit, la nuit morale en rose et bleue. Isolé, heureux, atomisé ce monde et le cœur.
Le 20ieme a été un long travail des cimetière. Aujourd'hui il y a des rires hystériques, des grimaces.
Nous avons appris du sommeil
nous avons encore à apprendre de lui.


12 mars

première journée aux allures printanières. Le vent s'est totalement arrêté, douceur dans l'air du soir. La nuit avancée, le calme à la surface d'un lac. Je retrouve, je reconnais cet horizon jusqu’à l'autoroute. La nuit peuplée de langues latines. Le sud est essentiellement cela ce soir.
///
je verrais par ces yeux hantés.
Il faudrait que je dévisse mon existence. Qu'il y ait des rues et des ports à partir de moi
vers les autres.
Retranscrire la clarté, écrire, noter le bleu.
///
demain départ pour Narbonne ou je devrais normalement passer la nuit, la nuit avec lui. Ces belles journées, la tranquillité de mon esprit qui s'engage au dehors.
///
visionné entre autres choses des concerts de Gainsbourg, quelques films aussi. Deux journées plus loin à écouter les Beatles en boucle.
///
J n'a pas encore fini de travailler sur les lectures enregistrés avant mon départ. Seule ma mère seule ne profite pas de ces journées là.
Je peux nommer ces jours d'heureux, de sereins.
Continuer avec l'incertitude et l'espoir
vers.....




(durant la nuit)

j'ai comme l'impression de me réveiller ou d'être encore dans l’œil du cyclone. Mon esprit est approximatif comme aux premiers jours, mon esprit sans honte a côté de lui. Mes poumons ont mal encaissés mais peu a peu tout rentre dans l'ordre.
Me rendormir...

Mardi 20 mars 2012.

je quitte R vers midi. Un grand plaisir de marcher dans la tranquillité de ce jour blanc. La gare de Narbonne est quasiment déserte. Je suis assis, le train n'a pas tardé.
Arrivé à Salses Le château. Lieux de départs vers d'autres mondes, vers la vacance.
« au ciel passent les nuages »
cela dit tranquillement comme leurs passage. Mon père est heureux de retrouver cette petite gare. Un lieux qu'il a aimé, un de ses avant.
Je ne voulais pas vivre aujourd'hui, ni revivre ma jeunesse.
Vivre cette autre vie de manière quelconque.
Partie dans les années 50, par ici, rien que cela, avant qu'il ne défigure le sud, n'en fasse un parc d'attraction.
On aimerait les déserts et les no man's land.
///
le flottement que détestait mon amour ancien, celui dont elle se méfiait. Serein sous le ciel et la tranquillité délétère du monde, des spectacles de tueries avec sourires et sérieux. M'apparaissent des visages au ciel. S'asseoir, respirer et peut-être mourir en rêve. J'ai débranché, je suis passé en quelques minutes dans un ailleurs comprenant lui-aussi mais de manière imagés des ponts et des avenues, des filles et des garçons.
Épanchement rose, vidange de mon âme.
///
l'idéal à partir des livres, retrouver leurs allures. Et moi envers eux, peut-être même elle : « est-ce aimer ? » vivre le monde dans le silence, le bouillonnement du thumos antique !
Je ne veux pas voir les naufrages et ceux de leur cœur, même ceux des amis proches.
La gravité du corps dans la soumission.
Ce rêve cotonneux en moi.
Tout cela s'écrit avec lenteur jusqu'au jungles révoltés, aux pôles verticaux.
Je suis après ce voyage immobile dans ma chambre plein comme elle de silence.
Je le goûte.
Merveilleuse somnolence qui me tuera mais doucement.
J'éteins la lumière dans mes yeux


mercredi 21 Marc 2012

après la prise hier soir de bromazépan et de théraléne. Toute ma journée n'a été que somnolence, apathie et sommeil. Au environs de 22h, un café, un de plus, une douche froide. Je m'éveille et je pense tenir la route. Comme souvent après ces plongée en apnée en dessous de ma conscience, je n'ai goût a rien, aucun enthousiasme.
Alors que je descendais boire un café mon père montait se coucher. Le téléphone sur silencieux, j'ai loupé les appels de R et J. Ma mémoire aujourd'hui, cet soir est vaporeuse.
Quelques questions : ai-je pris mon traitement ce matin ?
Ai-je vu ma sœur ou étai-ce hier ?
La nuit s'annonce longue.

Dans une de ces somnolences plombées, Aude et moi nous nous embrassions comme une promesse, une joie à tenir. Il ne reste rien de tout cela, ce rêve seulement.
Ma mère se lève péniblement du canapé au salon, titube en se rendant vers sa chambre. J'écris cela sans joie
fatigue encore.

Jeudi 22 mars 2012

a mon réveil en début d'après-midi il pleuvait. Mon père affalé devant des séries allemandes des années 80.



///////

« in the cold light of the morning. »

Ces souvenirs de vies malades. Un cauchemar m'a tiré du lit a 6h. En ce temps là, je portais l'espoir chaque matin de rester éveillé toute la journée. Il se brisait durant mon sommeil.
Je sais bien, je l'ai a nouveau deviné cette nuit la solitude et l’orgueil dans ces carnets et poèmes et moi-même. J'essaie d'ignorer tout cela.
Je continue donc.
«  le ciel gris de nuages, il y passait des oies sauvages »
des choses que je dois taire, que je dois écrire seulement.
Au printemps : amoureux et suicidés !
L'endroit idéal d'être dans ce petit village....au sud. Il ne manque que l'absence, des étagères de mémoires vides.
Jeûne du monde !
///
la grisaille des petits matins d'hiver me manquent. Des gens pressés. Je ne « pense » pas trop ces jours-ci . J'oublie les projection, les constructions de l'être, j'oublie le rocher solide des choses, la fixité des mots.
Ressentir le flux du monde.
///
hier, mon père et moi nous sommes passé chez ma tante en début de soirée. J'ai pris un grand plaisir à revoir ce jardin ou nous mangions enfant au milieu de ces choses adultes. Nous ignorions alors qu'elles n'avaient pas plus de clairvoyance que nous.
Je me suis assis sur les marches-mon content de cigarette en poche- le bleue vire au rose, devient la nuit. Souvent tout simplement allongé sur le dos la fenêtre ouverte.
///
les mémoires s'éteignent, brûlent. L’incendie se déroule en privée, le saccage des bibliothèques, leurs brasier se déroulent en nous. 
« l'expression est une passion classique »
« la vie ne vit pas ». pas de moralité, ni de principes. Se reproduire, durer, perdurer. C'est cela la vie. Seulement !?










Avril 2012


c'est un plein bonheur qui se marie avec le vent et le soleil ces jours-ci. Ce genres d'impression me fait penser a celles de « l'été » de Camus. La sensualité, l'incertitude, l'instant.
Dimanche des Rameaux aujourd'hui.
Il peut se vivre aujourd'hui des choses violentes mais de manière franche, poussés subitement vers l’extérieur comme un enfant !

le ton est une part de la vérité, un de ses pierres angulaires.
Pour ce dimanche et parce que c'est dimanche nous dirons : « Maman dort encore »
c'est alchimique donc.
////
le regard organiquement colorés. Je tire sur mon joint.
Fantôme burlesque ! Si peu présent !
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Message  Papaver Jeu 30 Mai - 5:52

Je voulais simplement déposer une petite pierre ici, et vous
dire combien la lecture de votre carnet m’a ému.
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Message  marc Jeu 30 Mai - 13:39

je te remercie de ta lecture
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Message  Dam Jeu 30 Mai - 14:51

Ensemble d'une grande tenue qui se lit agréablement et met à nu.

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Message  Nilo Ven 26 Juil - 17:42

Content de le trouver et de le lire puisqu'ailleurs il avait été effacé.
Comme tous tes carnets celui-ci vaut qu'on s'y attarde.

Nilo, pris dans tes spirales.

_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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