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Effacement/Nombre de voix/Chambre d'amis/Quarantaine (2)/Laisse
4 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Effacement/Nombre de voix/Chambre d'amis/Quarantaine (2)/Laisse
Je voulais plus écrire pendant un moment, un peu marre de la poésie... Pis surtout je croyais être à sec, mais c'est reviendu, à peine le temps que ça me manque. Alors voilà ce que j'ai fait depuis une dizaine de jours... styles divers...:
EFFACEMENT
zone grise du soir
ta peau consonne étrangement
brune
et blanche
au bord des lèvres
linges de soie posés
près de ton masque d’or
un à un
tu confines
à
l’effacement
***
Nombre de voix combien de voix
des marées sous la tempe
nombre de voix combien de voix
ça vient lentes et lourdes
poisseuses s’infiltre
bat le chœur de la ville sous
des talons de voix en charpie
des réverbères soliloquent
des soliloques réverbèrent
des types dansent sous le halo
pour des femmes qui
(plus tard)
regards épileptiques
pénètrent déjà leurs corps
à elles qui
(de part en part)
ce soir elles pensent
ce soir...
en attendant ça leur pousse dans le ventre
des racines précises
ça leur sort par la bouche des mots sans suites
ramasse des musiques échappée des fenêtres
pendues aux fils des maisons
à intervalles réguliers
ils s’embrassent et c’est du silence
qui taille dans leurs voix
combien de voix
***
Chambre d'amis
les persiennes saturées de lavande
déchirent les parois des heures
méridiennes
impossible de dormir
dans cette chambre en
roulis
une infâme nausée
me soulève l’estomac
trop d’été dehors
de fraîcheur dedans
trop de bonheur possible
et
je bande
je veux rentrer chez moi
***
QUARANTAINE (2)
objets accumulés double tour
double fond de tiroir
cartes crayons rubans délestés
de leurs noms séparés
de tes doigts
pour le corps on voudrait
au lieu de nos vêtures molles
et brèves
leur sagesse immuable
on voudrait mais on tient
au secret
ces reliefs du festin
suffirait d’un regard pour
les contaminer
propager la contagion
(de ton absence)
***
Laisse
laisse ma main couvrir ta plaie
dans sa profondeur d’ombre
afin de dénouer les fils de la peur
qui t’oblitère la gorge
laisse-là dresser des murs
de lumières artificielles
colorées des milles couleurs des milles rayons
tu ignores tout de ton sort de catin future
laisse laisse-la détruire d’autres murailles
avec la belle puissance de son cou de taureau
hurler si fort qu’au feu les damnés
comme un gosse égotiste
sa voix rugueuse qui gueule à l’injustice de dieu
laisse laisse-la fermée
jusqu’au sang sous les ongles
et dégoulinant des doigts et les doigts sur le tronc
ruisseler tenir échapper la pluie dense des mots
sueur au front fièvre au sexe et
laisse-la te branler des mêmes doigts nerveux
que ceux joints en prières
plus tard
qui loueront le seigneur
sa clique d’increvables
impénétrables voies du salut
dans la même obscénité
laisse ma main mourir sur toi
graver les dalles de pierre de ta peau
de tes jours
tatouer des appels en langages chiffrés
jamais les mêmes
rouge main rouge visage rouges yeux
main visage sexe peau
toute ma galaxie charnelle de ma paume fractale
à ton iris dilaté
EFFACEMENT
zone grise du soir
ta peau consonne étrangement
brune
et blanche
au bord des lèvres
linges de soie posés
près de ton masque d’or
un à un
tu confines
à
l’effacement
***
Nombre de voix combien de voix
des marées sous la tempe
nombre de voix combien de voix
ça vient lentes et lourdes
poisseuses s’infiltre
bat le chœur de la ville sous
des talons de voix en charpie
des réverbères soliloquent
des soliloques réverbèrent
des types dansent sous le halo
pour des femmes qui
(plus tard)
regards épileptiques
pénètrent déjà leurs corps
à elles qui
(de part en part)
ce soir elles pensent
ce soir...
en attendant ça leur pousse dans le ventre
des racines précises
ça leur sort par la bouche des mots sans suites
ramasse des musiques échappée des fenêtres
pendues aux fils des maisons
à intervalles réguliers
ils s’embrassent et c’est du silence
qui taille dans leurs voix
combien de voix
***
Chambre d'amis
les persiennes saturées de lavande
déchirent les parois des heures
méridiennes
impossible de dormir
dans cette chambre en
roulis
une infâme nausée
me soulève l’estomac
trop d’été dehors
de fraîcheur dedans
trop de bonheur possible
et
je bande
je veux rentrer chez moi
***
QUARANTAINE (2)
objets accumulés double tour
double fond de tiroir
cartes crayons rubans délestés
de leurs noms séparés
de tes doigts
pour le corps on voudrait
au lieu de nos vêtures molles
et brèves
leur sagesse immuable
on voudrait mais on tient
au secret
ces reliefs du festin
suffirait d’un regard pour
les contaminer
propager la contagion
(de ton absence)
***
Laisse
laisse ma main couvrir ta plaie
dans sa profondeur d’ombre
afin de dénouer les fils de la peur
qui t’oblitère la gorge
laisse-là dresser des murs
de lumières artificielles
colorées des milles couleurs des milles rayons
tu ignores tout de ton sort de catin future
laisse laisse-la détruire d’autres murailles
avec la belle puissance de son cou de taureau
hurler si fort qu’au feu les damnés
comme un gosse égotiste
sa voix rugueuse qui gueule à l’injustice de dieu
laisse laisse-la fermée
jusqu’au sang sous les ongles
et dégoulinant des doigts et les doigts sur le tronc
ruisseler tenir échapper la pluie dense des mots
sueur au front fièvre au sexe et
laisse-la te branler des mêmes doigts nerveux
que ceux joints en prières
plus tard
qui loueront le seigneur
sa clique d’increvables
impénétrables voies du salut
dans la même obscénité
laisse ma main mourir sur toi
graver les dalles de pierre de ta peau
de tes jours
tatouer des appels en langages chiffrés
jamais les mêmes
rouge main rouge visage rouges yeux
main visage sexe peau
toute ma galaxie charnelle de ma paume fractale
à ton iris dilaté
Rod.- MacadAdo
- Messages : 167
Date d'inscription : 08/11/2012
Age : 52
Localisation : Lyon
Re: Effacement/Nombre de voix/Chambre d'amis/Quarantaine (2)/Laisse
J'ai bien aimé chambre d'ami et nombre de voix:D
ça aurait été dommage que tu arrêtes la poésie...la poésie c'est comme la cigarette c'est elle qui vous arrête.
ça aurait été dommage que tu arrêtes la poésie...la poésie c'est comme la cigarette c'est elle qui vous arrête.
asphalt- MacadMalade
- Messages : 221
Date d'inscription : 09/01/2013
Localisation : maine et loire : angers
re
Tu as bien fait d'y revenir car cet ensemble, cette succession de poèmes est une réussite. En particulier cet effacement :
zone grise du soir
ta peau consonne étrangement
brune
et blanche
au bord des lèvres
linges de soie posés
près de ton masque d’or
un à un
tu confines
à
l’effacement
zone grise du soir
ta peau consonne étrangement
brune
et blanche
au bord des lèvres
linges de soie posés
près de ton masque d’or
un à un
tu confines
à
l’effacement
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
Re: Effacement/Nombre de voix/Chambre d'amis/Quarantaine (2)/Laisse
Vouloir arrêter est un fait ; arrêter est un acte ; continuer est un acte fait de courage
le début de laisse (de chienne ?) me laisse perplexe, ensuite c'est tout bon
quant aux 4 premiers, c'est superbement écrit
le début de laisse (de chienne ?) me laisse perplexe, ensuite c'est tout bon
quant aux 4 premiers, c'est superbement écrit
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