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Allez savoir
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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Allez savoir
Allez savoir.
La presse nationale titrait :
<< On n’exclut pas un acte criminel s’inscrivant dans la rivalité entre bandes >>.
Allez savoir pourquoi ?
(Partant du principe que quelqu’un quelque part, connaît...)
- Il va te tuer, ressaisis-toi. Il faut lui rendre.
- Hein ? Qu’est-ce que tu dis ?
- Non rien. Je pensais...
- Pense en silence ! Chienne
Tandis qu’à un bout de la France on faisait la queue pour payer “son droit de plage”, que j’appelle pour rire “le droit de serviette” ou plus drôle “le droit de torchon”, vu la pollution des soulagements mal contrôlés où délibérés pour se venger et se libérer avantageusement du stress accumulé en ville ; ça ressemblait à un terrain de foot sous un déluge de pluie multicolore, un terrain de guerre sur un lit de déchets, un espace de connerie, une étendue de merde pas possible. Le drapeau rouge flottait en permanence comme le vert avait depuis belle lurette disparu.
Tandis donc qu’à la mer on s’emmerdait au propre, à la campagne près de Paris, on s’angoissait au sujet d’un tableau. Non plus d’un vol mais d’un tableau. La balle était passée dans l’autre camp et elle ricochait dangereusement ; une chance qu’elle frappa le maître bourreau au coin de l’oreille, juste au dessus de la tempe, traversant la tête sans dommage mortel. Sans le tuer. Le sang coulait à flot, plus impressionnant que véritablement inquiétant. L’homme se tenait debout contre le chambranle qu’il n’avait pas quitté sous le choc, comme collé à lui par quelque frénésie pathétique. Celui qui devait contempler le tableau en silence avait le regard vissé dans la rainure du cadre, l’espace noir en teck entre les deux bandes blanches de sapin qui l’habillaient et le protégeaient admirablement.
La fille se rendit compte de son égarement dans le cosmos et se rapprocha lentement. Quand elle fut à hauteur de bottes - ses bottes cloutées en vrai lézard et à lanières de cartable d’écolier -, elle lui murmura ces mots : “Je te l’avais dit. Tu ne m’as pas écoutée, comme toujours. Tu es lâche. C’est bien fait...”
Comme c’était un complot à trois, il devait manquer quelqu’un, mais la fille n’y pensait pas. Trop occupée à se racheter des propos insultants qu’elle avait toujours subis en sermonnant à son tour un moribond ; elle aperçut trop tard l’ombre suivie de l’automatique qui jaillissait du chambranle opposé.
L’homme au teint très basané qui la regardait avait dû s’endormir au soleil sur la pointe des Sardinaux, il dit : “Que s’est-il passé ici !"
- Je nettoyais mon arme et... merde ! Jules ! Oh Jules, merde...” La fille le regardait maintenant sans contenir sa joie, enfin, ce qu’il prit pour de la joie, le moricaud, il la descendit froidement sans sommation. Les trois coups de feu raisonnaient à tout rompre dans l’abri, même le dernier tympan de Pool, qui tendit le cou - “Aïe ! Qu’est-ce qu’il y a. Qu’est-ce que j’ai... Jeff ! Qu’est-ce que j’ai eu !?”
- Rien, dit l’autre, simplement. C’est un accident. La fille jouait avec son arme et voilà... J’ai cru qu’elle t’avait tué (silence).
- Mais tu l’as tuée ! protesta Pool.
- Je t’ai dit que je croyais qu’elle t’avait tué. Merde ! Tu peux me croire, elle le méritait.
- Mais c’était un accident ! protesta encore Pool du tac au tac.
- Comment j’pouvais savoir moi ? dit l’autre plus calmement.
- T’avais qu’à. Tiens ! Et il lui fourgua tout son barillet dans le bas ventre. Quel con ! Jules gémissait encore, suppliant “Mais... com.. comment j’pouvais savoir, m... moi” puis il s’écroula les yeux grand ouverts.
- Maintenant tu sais. (Regardant la Tempête) “et tout ça pour un tableau.” Le drogué retourna l’arme contre lui Clic... Il tomba assis ; il avait toujours les paroles de Læt qui martelaient son vide intérieur, son crâne, comme la première balle avait fait. Mais à la différence de la balle, elles ne sortaient pas, et cela le rendait fou.
(en boucle dans sa tête : ) “Tu vas mourir. Il faut le rendre... Tu vas... Il faut... Je te l’avais dit. Tu ne m’as pas écoutée, comme toujours. Tu es lâche. C’est bien fait... Tu vas mourir. Il faut...” Il pleurait.
Les dégâts de la balle et de la drogue avaient fait qu’il ne pouvait même plus se dire : “ça ira mieux demain”.
Dam.
La presse nationale titrait :
<< On n’exclut pas un acte criminel s’inscrivant dans la rivalité entre bandes >>.
Allez savoir pourquoi ?
(Partant du principe que quelqu’un quelque part, connaît...)
- Il va te tuer, ressaisis-toi. Il faut lui rendre.
- Hein ? Qu’est-ce que tu dis ?
- Non rien. Je pensais...
- Pense en silence ! Chienne
Tandis qu’à un bout de la France on faisait la queue pour payer “son droit de plage”, que j’appelle pour rire “le droit de serviette” ou plus drôle “le droit de torchon”, vu la pollution des soulagements mal contrôlés où délibérés pour se venger et se libérer avantageusement du stress accumulé en ville ; ça ressemblait à un terrain de foot sous un déluge de pluie multicolore, un terrain de guerre sur un lit de déchets, un espace de connerie, une étendue de merde pas possible. Le drapeau rouge flottait en permanence comme le vert avait depuis belle lurette disparu.
Tandis donc qu’à la mer on s’emmerdait au propre, à la campagne près de Paris, on s’angoissait au sujet d’un tableau. Non plus d’un vol mais d’un tableau. La balle était passée dans l’autre camp et elle ricochait dangereusement ; une chance qu’elle frappa le maître bourreau au coin de l’oreille, juste au dessus de la tempe, traversant la tête sans dommage mortel. Sans le tuer. Le sang coulait à flot, plus impressionnant que véritablement inquiétant. L’homme se tenait debout contre le chambranle qu’il n’avait pas quitté sous le choc, comme collé à lui par quelque frénésie pathétique. Celui qui devait contempler le tableau en silence avait le regard vissé dans la rainure du cadre, l’espace noir en teck entre les deux bandes blanches de sapin qui l’habillaient et le protégeaient admirablement.
La fille se rendit compte de son égarement dans le cosmos et se rapprocha lentement. Quand elle fut à hauteur de bottes - ses bottes cloutées en vrai lézard et à lanières de cartable d’écolier -, elle lui murmura ces mots : “Je te l’avais dit. Tu ne m’as pas écoutée, comme toujours. Tu es lâche. C’est bien fait...”
Comme c’était un complot à trois, il devait manquer quelqu’un, mais la fille n’y pensait pas. Trop occupée à se racheter des propos insultants qu’elle avait toujours subis en sermonnant à son tour un moribond ; elle aperçut trop tard l’ombre suivie de l’automatique qui jaillissait du chambranle opposé.
L’homme au teint très basané qui la regardait avait dû s’endormir au soleil sur la pointe des Sardinaux, il dit : “Que s’est-il passé ici !"
- Je nettoyais mon arme et... merde ! Jules ! Oh Jules, merde...” La fille le regardait maintenant sans contenir sa joie, enfin, ce qu’il prit pour de la joie, le moricaud, il la descendit froidement sans sommation. Les trois coups de feu raisonnaient à tout rompre dans l’abri, même le dernier tympan de Pool, qui tendit le cou - “Aïe ! Qu’est-ce qu’il y a. Qu’est-ce que j’ai... Jeff ! Qu’est-ce que j’ai eu !?”
- Rien, dit l’autre, simplement. C’est un accident. La fille jouait avec son arme et voilà... J’ai cru qu’elle t’avait tué (silence).
- Mais tu l’as tuée ! protesta Pool.
- Je t’ai dit que je croyais qu’elle t’avait tué. Merde ! Tu peux me croire, elle le méritait.
- Mais c’était un accident ! protesta encore Pool du tac au tac.
- Comment j’pouvais savoir moi ? dit l’autre plus calmement.
- T’avais qu’à. Tiens ! Et il lui fourgua tout son barillet dans le bas ventre. Quel con ! Jules gémissait encore, suppliant “Mais... com.. comment j’pouvais savoir, m... moi” puis il s’écroula les yeux grand ouverts.
- Maintenant tu sais. (Regardant la Tempête) “et tout ça pour un tableau.” Le drogué retourna l’arme contre lui Clic... Il tomba assis ; il avait toujours les paroles de Læt qui martelaient son vide intérieur, son crâne, comme la première balle avait fait. Mais à la différence de la balle, elles ne sortaient pas, et cela le rendait fou.
(en boucle dans sa tête : ) “Tu vas mourir. Il faut le rendre... Tu vas... Il faut... Je te l’avais dit. Tu ne m’as pas écoutée, comme toujours. Tu es lâche. C’est bien fait... Tu vas mourir. Il faut...” Il pleurait.
Les dégâts de la balle et de la drogue avaient fait qu’il ne pouvait même plus se dire : “ça ira mieux demain”.
Dam.
Re: Allez savoir
Contente de te retrouver
Je vais prendre le temps de lire ton texte
En attendant, je voulais quand même te dire
Contente
...................à suivre
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En attendant, je voulais quand même te dire
Contente
...................à suivre
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