Allons chercher les fleurs dans le désert de Gobi * (Dam)

à tout point de départ, point de chute. Nous avons échoué là où nous avons réussi
royaume moribond des faiseurs quotidiens
manants délabrés, fusillés éternels, ces montreurs de pierres
aux yeux trop pleins de tout, dévissant des falaises
à peine la cime aperçue, encordés à la vie en lettres majuscules

il nous fallait du sang il nous fallait des tripes il
nous fallait des larmes. Le désespoir des monstres
la vanité des va-nus-pieds. Il nous fallait des branches
pour accrocher nos sales pensées et nos mauvaises humeurs
il nous fallait écrire de nouveaux dictionnaires
et casser le spectre des immortels. Qu'on nous pende
si nous n'y croyions pas !

déserter les déserts, hanter les maisons closes
faire d'un mot une quincaillerie solaire, une armée de chambranles de portes ouvertes
sur les Grandes Civilisations vaincues
flottant ça et là comme de vieilles connaissances
avec dans le cœur des solutions visqueuses
et des pis-allez-vous-faire-foutre-!

nous étions le territoire des illimités, gorgés de fleuves sordides
et magnifiques
enroulés dans la fumée des cigarettes, un soir de jazz
ou de n'importe quoi
nous étions les frontières franchies d'un coup de hanche
des enfants allongés sur les rambardes de sécurité

rien n'empêche les histoires
rien n'empêche les histoires de cesser leurs fonctions
même ces lieux de perditions finissent par se perdre
plus loin encore que la volonté d'exister
préciosité des précieuses ; dans le labyrinthe où se noient les identités
toute sortie ressemble à une issue de secours
exit les suceurs d'imaginaire exit les baiseurs exsangues
exit les mauvais élèves du dernier rang !

EXIT EXIT EXIT EXIT

&

Cancel médicamenteux. Effacement de la mémoire, méprise touchée du doigt
comme un nuage, comme le cul d'une femme bien trop désirable
pour faire parti de notre réalité

et le poète qui te dit – le poète architecte – qu'il faut aller chercher les fleurs
dans le désert de Gobi

12/03/13

J'ai pris le temps...

Le temps de réfléchir à ce poème
Ce poème qui parle aux âmes égarées
Batifollant dans les regards
Egarées mais conscientes
Admirant les parcours cabossés
Temps ! et tant de fois.


pour "
Il nous fallait des branches
pour accrocher nos sales pensées et nos mauvaises humeurs"

En tout cas ça me parle, ça c'est sur !

Te voici donc en l' an 2013 au XXI ! Bon courage...

a la lecture, j'ai envie de dire que nous en sommes au même point de nos réflexions. sans renier les désastres et leurs écritures nous cherchons peut-être de l'air

L'air, la lumière et l'intemporalité