Les mots sur la lame des pensées

solweig Lun 22 Avr - 8:00

Tu dresses tes yeux prêts à sauter.
Tout est de plus en plus indifférent. Les mots s’étouffent.

J’apprends les saisons sur la paume de ma main
blessant mes doigts. J’ai connu déjà des raccourcis vers toi.
Tu es comme un animal qui veille reniflant les doutes.

Dans les nuits peu profondes nous n’avons pas pris
de trop. J’écrivais des poèmes sans avoir de place
sur une cretonne grise. Nos nerfs vibraient
dans une attente au retour des pays froids.
J’étais le paysage, l’aigue-marine mouchetée de feu.

Tu m’as racontée à tous voulant arracher mes ailes
Le sang impatient a coulé les mots
de culpabilité et introduit un mutisme incertain.
Je ne cède pas à tes doigts.

Sablé 07/06/08
(un poème de ma préhistoire poétique )