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poésie clinique (work in progress)
+2
Sylvie
Rod.
6 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
poésie clinique (work in progress)
les yeux brulants lourds
toute cette partie du visage
des sourcils aux pommettes
lourds dis-je de nuits sans suite
dans une sorte de posture
comme adossé à rien
la ligne d’horizon penchée
s’écroule à l’intérieur du corps
à commencer par quelques miettes
qui finissent finiront en gravats stupides
quelques miettes d’horizon
en gravats stupides
et c’est doux quand même
et ça fait mal doucement
on a relâché son poing qui serrait fort
un amour une mère un enfant
(mon amour ma mère mon enfant
lâché mon poing si fort)
debout sur un balcon
au bureau peut-être en plein jour
une chambre d’hôtel une maison de plage
à se demander pourquoi ça penche
pourquoi comment combien
ça penche tant si fort soudain
*
s’il est possible
compter sur
toutefois
chaque phalange
de chaque main
celles d’en bas même
les lignes permanentes
furtives anciennes
inédites ravines et
s’il est possible compter
encore sur soi-
même un peu
*
ça finit bien par arriver
toujours dit-on
jamais à l’abri
ça commence un matin
sur un air de déjà-vu
goût sur la langue
ça échappe un moment
cette sensation alors
on cherche on repasse
c’est peut-être un truc
mâché de la veille
entre les dents coincé
ou mieux que ça
ce rai de lumière sur le pan
de mur mauve
on sait pas c’est
c’était
juste avant de tomber
*
comment ça va ? on entend
qu’on dit comment ça va
alors contracter légèrement
pommette et coin de lèvre
ni plus
et ça va on entend
qu’on dit ça va
ou bien et toi ? si c’est toi
quelque autre du même nom
*
pelotonner comme on peut
chien de fusil les mots gelés
dans la bouche
afin de si possible
rompre la glace entre soi
centimètre par
*
et puis couché presque
on est que poussière
mouton
des plis incrustés dans le dos
miettes fichées dans les plis
de l’odeur encore juste
juste un peu plus vielle l’odeur
un peu rancie de soi
des éclats de peinture
blanches on sait
le bas des plinthes enneigées
par quel bout remonter
-trop d’angles morts-
la pente
le puzzle
*
au final bien peu de mots
si peu de choses il reste
à la tranche du livre
un lambeau de chair
commune c’est tout
*
toute cette partie du visage
des sourcils aux pommettes
lourds dis-je de nuits sans suite
dans une sorte de posture
comme adossé à rien
la ligne d’horizon penchée
s’écroule à l’intérieur du corps
à commencer par quelques miettes
qui finissent finiront en gravats stupides
quelques miettes d’horizon
en gravats stupides
et c’est doux quand même
et ça fait mal doucement
on a relâché son poing qui serrait fort
un amour une mère un enfant
(mon amour ma mère mon enfant
lâché mon poing si fort)
debout sur un balcon
au bureau peut-être en plein jour
une chambre d’hôtel une maison de plage
à se demander pourquoi ça penche
pourquoi comment combien
ça penche tant si fort soudain
*
s’il est possible
compter sur
toutefois
chaque phalange
de chaque main
celles d’en bas même
les lignes permanentes
furtives anciennes
inédites ravines et
s’il est possible compter
encore sur soi-
même un peu
*
ça finit bien par arriver
toujours dit-on
jamais à l’abri
ça commence un matin
sur un air de déjà-vu
goût sur la langue
ça échappe un moment
cette sensation alors
on cherche on repasse
c’est peut-être un truc
mâché de la veille
entre les dents coincé
ou mieux que ça
ce rai de lumière sur le pan
de mur mauve
on sait pas c’est
c’était
juste avant de tomber
*
comment ça va ? on entend
qu’on dit comment ça va
alors contracter légèrement
pommette et coin de lèvre
ni plus
et ça va on entend
qu’on dit ça va
ou bien et toi ? si c’est toi
quelque autre du même nom
*
pelotonner comme on peut
chien de fusil les mots gelés
dans la bouche
afin de si possible
rompre la glace entre soi
centimètre par
*
et puis couché presque
on est que poussière
mouton
des plis incrustés dans le dos
miettes fichées dans les plis
de l’odeur encore juste
juste un peu plus vielle l’odeur
un peu rancie de soi
des éclats de peinture
blanches on sait
le bas des plinthes enneigées
par quel bout remonter
-trop d’angles morts-
la pente
le puzzle
*
au final bien peu de mots
si peu de choses il reste
à la tranche du livre
un lambeau de chair
commune c’est tout
*
Dernière édition par Rod. le Ven 9 Aoû - 9:29, édité 4 fois
Rod.- MacadAdo
- Messages : 167
Date d'inscription : 08/11/2012
Age : 52
Localisation : Lyon
Re: poésie clinique (work in progress)
Ton poème me plait !
J'aime la façon que tu as eu de le présenter
J'aime la façon de revenir sur le vers précédent qui appuie la puissance
et l'importance des mots qui engendre les maux.
Un retour sur sa vie
Un retour sur l'amour
Un retour qui fait parfois crier, pleurer ou rendre triste
Mais rien n'est fatalité
Juste une vie et nous face à la notre.
J'aime la façon que tu as eu de le présenter
J'aime la façon de revenir sur le vers précédent qui appuie la puissance
et l'importance des mots qui engendre les maux.
Un retour sur sa vie
Un retour sur l'amour
Un retour qui fait parfois crier, pleurer ou rendre triste
Mais rien n'est fatalité
Juste une vie et nous face à la notre.
Re: poésie clinique (work in progress)
Merci Sylvie.
Rod.- MacadAdo
- Messages : 167
Date d'inscription : 08/11/2012
Age : 52
Localisation : Lyon
Re: poésie clinique (work in progress)
Je vois que ce "texte" a été vu quelques fois depuis ce matin. Je suis désolé, je ne cesse d'éditer en corrigeant quelques détails mais surtout en rajoutant des parties que j'écris au fur et à mesure. C'était pas prévu. Mais vous inquiétez pas. ça va bien finir par s'arrêter...
Rod.- MacadAdo
- Messages : 167
Date d'inscription : 08/11/2012
Age : 52
Localisation : Lyon
Re: poésie clinique (work in progress)
ça fait longtemps que je n'ai pas lu, sur le site et ailleurs, quelque chose d'aussi abouti. Un morceau de bravoure où les mots semblent enfin DIRE ; quoi ? au juste ? Là n'est pas l'important, en tous cas moins que cette puissance de parole retrouvée ; et tiens ! justement, n'est-ce pas là le propos du texte - sortir de l'aphasie.
Ta poésie est exigente, elle est belle en tous cas.
Ta poésie est exigente, elle est belle en tous cas.
asphalt- MacadMalade
- Messages : 221
Date d'inscription : 09/01/2013
Localisation : maine et loire : angers
Re: poésie clinique (work in progress)
A suivre sans tomber dans les intervalles...
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
Re: poésie clinique (work in progress)
ce rai de lumière sur le pan
de mur mauve
Des pans de vie, d'instants de vie, lâches et ténus à la fois. Présentés en lambeaux, en haillons, morceaux de vies échancrées, mendiées.
Beaux effets de "manche" en fait dans cette belle écriture portée par les silences qui la structurent.
Nilo, c'est pas grave docteur.
de mur mauve
Des pans de vie, d'instants de vie, lâches et ténus à la fois. Présentés en lambeaux, en haillons, morceaux de vies échancrées, mendiées.
Beaux effets de "manche" en fait dans cette belle écriture portée par les silences qui la structurent.
Nilo, c'est pas grave docteur.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: poésie clinique (work in progress)
Merci pour ces commentaires vraiment très chouettes... Particulièrement à Asphalte... Vraiment touché, je suis.
Rod.- MacadAdo
- Messages : 167
Date d'inscription : 08/11/2012
Age : 52
Localisation : Lyon
Re: poésie clinique (work in progress)
ça finit bien par arriver
toujours dit-on
jamais à l’abri
ça commence un matin
sur un air de déjà-vu
goût sur la langue
ça échappe un moment
cette sensation alors
on cherche on repasse
c’est peut-être un truc
mâché de la veille
entre les dents coincé
ou mieux que ça
ce rai de lumière sur le pan
de mur mauve
on sait pas c’est
c’était
juste avant de tomber
On ne saura probablement jamais ce qui nous fait tenir ou périr...pourquoi la question posée se révèle bien plus essentielle que la réponse donnée.
toujours dit-on
jamais à l’abri
ça commence un matin
sur un air de déjà-vu
goût sur la langue
ça échappe un moment
cette sensation alors
on cherche on repasse
c’est peut-être un truc
mâché de la veille
entre les dents coincé
ou mieux que ça
ce rai de lumière sur le pan
de mur mauve
on sait pas c’est
c’était
juste avant de tomber
On ne saura probablement jamais ce qui nous fait tenir ou périr...pourquoi la question posée se révèle bien plus essentielle que la réponse donnée.
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
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