La dentelle ensanglantée

Le sang ne maquillera plus tes yeux noirs
Lorsque des larmes de plomb te nimbent
Où sont passés tous tes désœuvrés?
 
Ta robe souillée d’une soirée bien trop longue
Sur des détours crasseux, sombres bordels
Comment feront-ils donc pour te prendre la main?
 
Savent-ils marcher sans canne le temps d’une aurore?
 
Des cadavres sur des rives issus d’un boat people
Au réveil des cauchemars, ils verront bien
Si l’horizon se découpe sur d’autres nues
 
Ils auront la gorge aux paumes, le cri
Ils marcheront dans toutes les directions
Comme d’autres titubent
Ils feront l’amour à d’autres femmes
 
Tes genoux écarlates n’auront plus de prières
Sur un chapelet d’os se posaient tes diamants
Autrefois, comme la lune était là, la rive
Patiente, avide, mortelle et douce
 
Ils nageront comme des fous se noyant
Ils courront comme le ciel d’un jour d’hiver
 
Et sur une île sans vide, de sable remplie
Ils poseront les yeux rougis
De leurs peaux travaillées rubicondes
Fécondes de rêves et d’états d’âme
 
Sans jamais vraiment s’éveiller
Doutant même de s’être endormis
Ils trouveront un autre rêve

Mat

Une recherche dans ce poème qui a le mérite d'être lue.

Un ensemble noir
Je dirais "la perdition de quelqu'un "

Et même si l'ambiance est sombre, je dirais que par le choix de tes images, tu as su retenir mon attention.