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notation mineure (un vieux truc)
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Sylvie
marc
6 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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notation mineure (un vieux truc)
L’habitude de l’exil nous a rendus volontaire, une danse qui nous a délié les mains.
Tu passes les frontières, les lieux inhabités ou résident les visages que veillent les morts.
Greffes l’ornière sur notre passage, qu’elle nous rende un départ plus souple, une simple politesse de boire un verre d’eau, de se juger néfaste.
Sortir, déambuler pour finir par se renseigner au fond des miroirs.
La ligne de flottaison ne nous est plus une simple couverture que nous pouvons crever sans cesse mais une entre cuisse poisseuse, un bar affamé, accoudé, simple mortel, mort.
Dormir et lécher une jambe dans un grésillement de pages blanches comme un simple préfacier avide de sucer le sommeil des autres.
On a servi des cuisses chaudes sur le comptoir ou nous payons des coups a des images, filles tournoyantes ou reflet de pas de porte.
L’exil, la notation mineure et te quitter comme on quitte les affaires courantes, être à l’avenant.
Je croyais au sacrifice.
Parfois le contact est rompu, la défaite saillante.
Il reste le sel d’une journée, la baignade tranquille et les amis qui vous dévisagent comme un nouveau venu.
Jubiler pour une sentence, changer de lieux chaque fois qu’il est permis.
S’habiller pour en découdre avec quelques perceptives, celle des voyageurs attendants sur le quai ou la tenancière qui vous lorgne comme un monstre juvénile.
Samedi soir, soirée veilleuse, la lampe posée sur le lit, l’indicateur de vitesse a zéro. Si nous prenons de l’altitude, c’est par mégarde.
Samedi soir, perdu ma timidité, on efface la distance nécessaire pour être abordable c’est a dire seul.
J’ai posé mes cendres sur le lit avant de partir, j’ai tiré les rideaux, congédier les comédiens
S’exiler sur la rue principale, entouré de musiciens, de junky softs.
Samedi soir, je vieillis : 1.80m, 82 kg
Les poètes sont en cage pour voir passer des jeunes filles qui jouent les nyctalopes.
Nous assurons notre patience jusqu'à ce qu’il y ai un nouveau lever du jour, une nouvelle ébauche musicale ou nous rangerions toutes nos mauvaise passades d’avoir été neuf, sans paroles simplement décousus, la langue rangée sur une étagère.
Nous voulons être monstrueux et tristes comme des falaises
Le jour chargé de sel nous ramène au lieu dit de nos points de sutures.
(…)
Lieux chargés de paroles que tu découpes une a une.
La grêle en plein été pour boursoufler ma bouche et raviver les sentiments d’un débutant.
Je reste près de toi, le visage arrangé, la parole au goutte a goutte.
Quand je suis parti, toutes les portes ont claqué derrière moi
Départs dans les recoins de l’hémisphère ou les épines ont écorché mes mains.
Tu passes les frontières, les lieux inhabités ou résident les visages que veillent les morts.
Greffes l’ornière sur notre passage, qu’elle nous rende un départ plus souple, une simple politesse de boire un verre d’eau, de se juger néfaste.
Sortir, déambuler pour finir par se renseigner au fond des miroirs.
La ligne de flottaison ne nous est plus une simple couverture que nous pouvons crever sans cesse mais une entre cuisse poisseuse, un bar affamé, accoudé, simple mortel, mort.
Dormir et lécher une jambe dans un grésillement de pages blanches comme un simple préfacier avide de sucer le sommeil des autres.
On a servi des cuisses chaudes sur le comptoir ou nous payons des coups a des images, filles tournoyantes ou reflet de pas de porte.
L’exil, la notation mineure et te quitter comme on quitte les affaires courantes, être à l’avenant.
Je croyais au sacrifice.
Parfois le contact est rompu, la défaite saillante.
Il reste le sel d’une journée, la baignade tranquille et les amis qui vous dévisagent comme un nouveau venu.
Jubiler pour une sentence, changer de lieux chaque fois qu’il est permis.
S’habiller pour en découdre avec quelques perceptives, celle des voyageurs attendants sur le quai ou la tenancière qui vous lorgne comme un monstre juvénile.
Samedi soir, soirée veilleuse, la lampe posée sur le lit, l’indicateur de vitesse a zéro. Si nous prenons de l’altitude, c’est par mégarde.
Samedi soir, perdu ma timidité, on efface la distance nécessaire pour être abordable c’est a dire seul.
J’ai posé mes cendres sur le lit avant de partir, j’ai tiré les rideaux, congédier les comédiens
S’exiler sur la rue principale, entouré de musiciens, de junky softs.
Samedi soir, je vieillis : 1.80m, 82 kg
Les poètes sont en cage pour voir passer des jeunes filles qui jouent les nyctalopes.
Nous assurons notre patience jusqu'à ce qu’il y ai un nouveau lever du jour, une nouvelle ébauche musicale ou nous rangerions toutes nos mauvaise passades d’avoir été neuf, sans paroles simplement décousus, la langue rangée sur une étagère.
Nous voulons être monstrueux et tristes comme des falaises
Le jour chargé de sel nous ramène au lieu dit de nos points de sutures.
(…)
Lieux chargés de paroles que tu découpes une a une.
La grêle en plein été pour boursoufler ma bouche et raviver les sentiments d’un débutant.
Je reste près de toi, le visage arrangé, la parole au goutte a goutte.
Quand je suis parti, toutes les portes ont claqué derrière moi
Départs dans les recoins de l’hémisphère ou les épines ont écorché mes mains.
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: notation mineure (un vieux truc)
Peut être qu'aujourd'hui tu l'écrirais différemment mais ceci dit ça reste " l'instant"
Bien des images attirent l'oeil !
Au plaisir
Sylvie
Bien des images attirent l'oeil !
Au plaisir
Sylvie
Re: notation mineure (un vieux truc)
Un Clic-Dédé m'a conduit ici.
Et c'est une bonne chose parce que ce texte mérite mieux que le silence où il s'étiolait.
Nilo, vieux machin.
Et c'est une bonne chose parce que ce texte mérite mieux que le silence où il s'étiolait.
Nilo, vieux machin.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: notation mineure (un vieux truc)
OUi vive les clics dédé !!
Un trés beau texte en effet, qu'on a du mal à "commenter" !
Lalou
( nilo ??? vieux machin ??? )
Un trés beau texte en effet, qu'on a du mal à "commenter" !
Lalou
( nilo ??? vieux machin ??? )
_________________
LaLou
Re: notation mineure (un vieux truc)
Ce texte est peut-être moins "beau" qu'il ne "dérange". Il parle à demi-mots de demi-choses, tout en subtilités.
Emerveillement personnel pour cette phrase :
"Nous voulons êtres monstrueux et tristes comme des falaises".
Z, à-pic.
Emerveillement personnel pour cette phrase :
"Nous voulons êtres monstrueux et tristes comme des falaises".
Z, à-pic.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 33
Localisation : Centre
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