Songe d'amour

Oh messire, n'y a t'il pas de plus beau paysage,
Que ces courbures sinueuses, douces et volages,
Qui se jettent dans votre regard chaleureux,
Et se donnent enfin, tout à vous, dans la profondeur de vos yeux.

Qu'as-tu pupille à t'embraser de la sorte?
Ne sais tu pas que toute jeunesse en moi est morte?
Et que du fond de cet âge obscur, je me meurs de vieillesse,
A languir, comme ça, après une trépidante jeunesse.

Mon cœur au fond de moi s'épouvante,
D'une telle ardeur, du bonheur de tes sens!
Quel sort m'as tu jeté? Pourquoi m'invites tu à cette danse?
Hérétique je mourrai, d'avoir aimé une revenante!

Du fin fond du Paradis ne peux-tu m'oublier?
Pourquoi me harcèles-tu du souvenir de tes baisers?
Mais sans toi, la vie n'est que mort, oh ma Bien-aimée!
Que je préfère ce doux rêve, à l'ignominieuse réalité.

Très beau songe , romancé juste comme il faut pour plaire.

Juste un petit truc ( ceci n'est que mon simple avis )


- " Qu' as-tu pupille à t' embraser de la sorte?
Ne sais tu pas que toute jeunesse en moi est morte?
Et que du fond de cet âge obscur, je me meurs de vieillesse,
A languir, comme ça, après une trépidante jeunesse. "

Dans ce passage, je trouve dommage la répétition
du mot "jeunesse" 

( il faut un accent sur le A avant "embrasé" )

Mais j' avoue que ton écriture est riche .

Merci

Merci Sylvie pour tes encouragements, cela me touche de tout cœur.

Bien à toi,

Séb

S'établir dans le songe n'est pas vain.