un visage dans la blessure

I

Les allusions faites aux miroirs
Tomber en soi
Dans ses propres yeux
Le soir était païen
Maintenant, il regarde des pièces d’échecs
Lui : étrangers, voyageurs, villes ?

II

La chambre fugitive où nous sommes d’un ennui de lampes à chevets
J’ai menti
C’est ma chambre et il n’y a pas de « nous »
Il y a des casernes d’oublies
Des montres aussi
Que l’on regarde

III

Y avait-il un miroir ou il ne pleuvait jamais ?
Y avait-il une rue qui se balance ?
Les réveils enthousiastes au bord du Léthé
Ce fut une saison de genoux brisés
Parce que nous portions des sagesses intimes
Mes yeux valent-ils les tiens ?
Cela même qui scrutent mes pas
Ces fantômes d’occurrences
Ne lis ces mots qu’une fois
Oublie

IV

Un visage de pas
Pour toutes fuites
Une chaise bancale
Et une aube agressive

Les crimes à la périphérie
Sont des orages
Dans nos boites crâniennes

Va t’en te frotter à d’autres murs merveilleux
Isole les gares
Isole les souvenirs
Préfère le souffle

Jeune fille crucifiée


V

Il suffit d’une simple cicatrice
Portée aux nues
Pour une écriture du jet

Un visage dans la blessure
Un ciel blanc
Une sieste
Qu’est ce qu’une blessure ?
La loi de la gravité

Encore un beau "jet".
Ces pièces courtes, posées là, éparpillées, comme jetées au hasard sont sans doute ce que je préfère de ce que tu écris.
Attention cependant aux quelques fautes qui s'égarent et nous égarent...

Nilo, back to read.

Et pourquoi donc ce texte n'a-t-il eu aucun commentaire à part le mien.
Posté à un mauvais moment peut-être.
Peut-être aussi que ce UP viendra au bon moment, on ne sait jamais.

Nilo, upiste.

... Et une belle envolée lyrique ! Heureux de t'avoir lu Marc, vraiment.

Dam volant corps et âme

Moi aussi, j'ai pris un vrai "plaisir" à te lire : mais qu'est-ce qu'ils nous torturent, ces mots.

Z, introspectif.

oui comme mes camarades de classe, lu et apprécié.