Brume de cristal

Brume de cristal


Des larmes qui s'enfilent
Comme des perles ternes
Aux barbelés du ciel.

Et les yeux qui les coulent
Comme on coule le plomb
Au creuset d'amertume
Sont cousus du fil blanc
Des tissus de mensonges
Filé comme le temps
Au rouet de l'ennui.

Cet ennui qui les ronge
Et qui rouille la vie
Accrochée comme une ancre
Au sable des tempêtes
Lorsque souffle ce vent
Qui soulève des vagues
A l'âme hallucinée
Des amants pathétiques
Se croyant seuls au monde
En noyant leur corps mort
Dans la lie abyssale
De ce mauvais alcool
Qu'ils épongent de mots
Et de cris de détresse
Jetés comme en pâture
Dessus des feuilles blanches
Et mouillées de défaite
Des eaux au goût de sel
Ruisselant de leurs rides
Qui viennent s'échouer
Au pied des mots livides
Écrits à l'encre tiède
D'une plume halogène
Qui finit par sécher
Au fond des verres vides
Avant le point final
Dans le jour qui renaît
En brume de cristal.

La nuit qui s'évapore
Parchemine le ciel
Lorsque tombent ces larmes
Comme des perles ternes
Du haut des miradors.


Nilo.

un beau tourbillon.
Je ne sais plus où je suis.

Des images fortes qui giclent : Puissant.

Même symptome que le dernier...le souffle court ...tourbillon en effet, une amertume évidente et de bien belles images :
"Des larmes qui s'enfilent
Comme des perles ternes
Aux barbelés du ciel."

Une bien belle enfilade où les embruns très noirs se déchirent en "haut des miradors"
Messe, alcool et amertume

comme dit Lalou autant époustoutéssoufflée que par le précédent ...
Yzaé

Vous me gâtez.

Nilo, antibrouillards.

Réflexions du verre teint,
seule étude en mirador,
de ces vers pleins?

Je ne peux décemment pas faire un commentaire ici sur un Clic-Dédé.
Ben si, je peux.
Pour saluer Ormuzd de son passage.

Nilo, pas de quoi.

Un, parmi ceux que je préfère !
Il y en a tant...

H.

Quatre fois je suis venue ici pour lire et laisser un com.
Des mots qui tombent en cascade et qui ruissellent, ou qui s'égènent avec une facilité apparente alors qu'il faut tout l'art du poète pour que le lecteur ne lâche pas le fil.
Des larmes qui brillent comme des étoiles, et ne se perdent pas.
Carmen.P

Et bien merci d'y être venue une cinquième fois.
Merci à H. également d'aimer mes écrits.

Nilo, back is back.