Une lettre à l'enfant

Je me suis tant et temps noyée
Dans l’étang de mes idées vagues
Qu’à la toute dernière vague
Qui sur sa surface étalée

Est allée fouisser l’étale
Face rompue et ventre à terre
Il arriva que l’on m’enterre
Plus nue que nue et sans un châle

Et le fou sait qu’il est en garde
C’est un point de vue mirador
Ainsi que fut mon age d’or
Un mirage qui me regarde

Je m’en suis allée sans escale
Un pis aller qui me fait tort
Et puis allez ! Vienne la mort
Celle-là même qui bancale

De sa claudication pavoise
Sa faux se fend en un sourire
C’est faux ce vent tel un souffrir
Son ambition sur mer d’Iroise

Fauche les blés, ambre soleil
Nous nous aimions il me semblait
Que ce soit avril ou juillet
Tes quinquets miroitent la veille

Soir ou matin ? C’est tout pareil

Jésus ne manque pas de treille.

C'est très chantant.
J'aime cette forme courte dans laquelle tu t'enroules, les mots glissent doucement et nous mènent où tu veux aller.

Nilo, quand je s'rai grand.

pas tout compris...mais une musicalité certaine et beaucoup de charmes

Etendard des temps d'âges
Lourds, lointains souvenirs
Des rires et des espoirs
Déchire sa mémoire
Blanche page envie

Epoqua !

Merci à tous les grands enfant de vous être arrêtés sur la petite fille que je suis restée en mon for

Allez vogue Messaline et surtout reste ado le plus longtemps qui vaille !

J’aime bien le ton léger et moqueur de ce poème, ce clin d’œil à la vie.
Cordialement Solweig

Merci RATOUNE et solweig de votre passage... en passant, j'en ai profité pour corriger le dernier octo qui avait une syllabe de trop, mais vous zy avez vu que du feu

messe, mâtines

De la musique, de l'idée, et (presque) pas d'épate.

Un autre style qui me plaît bien... loin de l'inébranlable sérieux des adultes qui aiment à manier la tapette littéraire, ces quelques enfantillages font mouche.

Amicalement.
Z.

De l'épate ? jamais Zlatko, où alors tout le monde en fait ! Et ces quelques enfantillages, au regard, okidor, de l'actualité, n'en sont en réalité pas tant que ça. Nous couvons tous avec plus ou moins de tendresse l'enfant que nous fumions ^^, je sais, c'est fumeux

Messaline qui a arrêté de fumer

Un peu larguée, je n'ai pas réussi à m'embarquer sur ton étang pourtant chantant et très tentant, je suis restée sur la berge à me demander d'où venait le vent.

Désolée, cette fois sur moi la magie n'a pas agi, mais que cela ne t'aigrisse ni ne t'attriste : malgré tout, ton texte délice glisse sans faux pli sur la surface de l'eau.

Avis mitigée pour moi aussi. J'ai bien aimé les sonorités et les images mais je sais pas, j'ai eu du mal à être emballée, comme si j'avais raté quelque chose...
Je vais le relire plusieurs fois je crois, voir si je ne suis pas passée à côté du plus important.

Que voulez-vous, c'est le mur qui veut ça, il est têtu comme les faits, et moins bégayeur que l'histoire...

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Onzième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.