Souvenir obsédant de la grâce passée

Partout où je vais
il n'y a que toi.
dans les autres villes
du nord du sud
de droite de gauche
et même d'extrême
ne sont belles que celles
qui ont ton sourire
ta voix tes lèvres tes mots

Par delà les frontières
mais sous d'autres clochers
le doux reflet de la lune
est le même sur la mer noire
la mer du nord l'Adriatique
dans les langues de soie ou de roc
ne me séduisent que celles
qui ont ton rire
l'éclat de tes yeux
cette manière de se tordre les doigts les chevilles

Au delà des mers
des horizons
des nappes de brouillard
derrière le coucher du soleil
dans l'ombre des montagnes
d'Afrique et d'Ailleurs
dans les pires bouges
de Thaïlande ou de Niger
aussi chargés de putains
d'assassins
que de mouches
la féminité n'a de grâce que ce qu'elle a de toi

Tous les matins
devant le miroir
je ne suis pas seul
tu es devant moi
je t'étreins
ma bouche dans ton cou
mon nez dans tes cheveux

Il n'y a que contre toi que je peux t'oublier

Rien que voyager avec Toi pour oublier. D’un vol d’oiseau nous traversons la terre entière pour revenir sur
ma bouche dans ton cou
mon nez dans tes cheveux

Il n'y a que contre toi que je peux t'oublier

Amitiés Solweig

Comme le dit Solweig tu offres un billet pour un voyage vers elle.
Ne le prends pas mal mais ce voyage c'est le tien et tes égarements, tes perditions, j'ai du mal à les partager car je les trouve trop dispersés et en même temps trop pleins de ce "toi", ce qui pour moi enlève à ce que la poésie doit avoir d'universel.

Tu as su nous parler "d'elle" mais pas à me toucher. Pourtant il y a de la matière...

Nilo, Une autre fois j'espère...

Un coup d'mur à dédé...

C'est vrai que ce poème est quelque part personnel mais ce que je sais , c'est qu'on aime aussi écrire ce qui nous appartient et que nul ne peut s'approprier!

J'ai bien aimé ce partage.

Sylvie

Tu montres bien comment l'absence
peut renforcer cruellement l'omniprésence de la personne que tu aimes.

Une belle obsession !
J'ai bien aimé la grâce de " cette manière de se tordre les doigts, les chevilles" et la fin , prenante.
J'aurais préféré un peu moins de systématisme dans l'inventaire de ce qui n'est pas "Elle" : l'accumulation affaiblit un peu le propos. Mais c'est du chipotage de ma part !...

le mur, l'amour, on tape et le cœur repart !

" Pierre à pierre " ce mur tape encore au cœur !

Tu nous la montre, tu nous la présente et on la regarde, spectateur, sans ne rien pouvoir faire..
A trop vouloir t'aider j'en ai perdu le fil.

il y a quelque chose d'inextinguible et de définitivement perdu dans cette lecture

la forme n'a ici aucune importance, c'est le sentiment qui se dégage qui me touche