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Le liquide maïeutique du vide
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Le liquide maïeutique du vide
j'ourle la confusion dans un décembre douloureux
pensées et contre-pensées, les doigts dans l'initial du temps
je dors à dormir sans rêve, les yeux fiévreux de rester clos
qu'en est-il des images qui ne possèdent ni nom ni visage
elles s'accusent à descendre la verticale du vide
liant l'urne aux vibrations de l'espace réduit à sa moindre mesure
en bas disent-elles, en bas il est l'issue sans secours
où le pied posé équivaut à la plainte de l'enfant du désastre
aux charmes chimériques des voiles sauvant le naufrage
je souris les lèvres pleines du sirop de l'envie
cherchant dans les ombres l'ombre d'une seule
aurai-je fait si mal que la lumière les fasse éclater
les droites s'arrondissent de sorte qu'aucune peur ne trouve refuge
j'approche les frontières des chocs frontaux, la nuque offerte
aux courants de mère, sans bienveillance à l'égard de mon corps
j'approche les frontières comme l'équinoxe du silence
alors, écrire, qu'importe le mot et la phrase, tant ils s'enchaînent
et libèrent de l'étreinte sournoise du néant, écrire les fluides
les rejetons outrepassant les règles du souvenir, pour en venir
aux mains du poète, la langue battue par la fièvre
la main hasardant les dés du hasard, partir ou vivre là
dans l'ivresse folle des labyrinthes psychiatriques
partir ou rire sans les yeux, juste la marque, un trait
décidant de l'humeur, vivre là ou décider la folie
j'accroche aux murs des mimiques d'avant, de conquérant inépuisable
du dos fort pesant le poids du monde, des bras puissants de porter
les larmes et leurs reflets, dans l'étang où se perdent les sangs
des vierges abondantes, c'était alors comme regarder loin l'océan
je ne suis plus le maître d'aucune séance, d'aucun siège haut
je vends les tickets pour des films périmés, meurtrissant mes veines
accusant l'assassin de n'être que l'idée que je m'en fais
simple petit homme ivre de virginité et de combats invisibles
quant aux dés qui roulent sans se lasser de corrompre les bases
ils me viennent en pensée de penser autre chose, autre part
dans quelque cuve illuminée d'oeuvres peintes aux fluorescences
du vide et des silences juxtaposés aux lustres d'hésitation
j'ourdis le complot de rester nu dans les vents de décembre
ses pluies assourdissantes, qui fracassent la vitre comme on le fait de la craie
si on se décidait d'écrire des poèmes éphémères sur des tableaux verts
au fond de la classe, un enfant lève la main et demande à sortir
pensées et contre-pensées, les doigts dans l'initial du temps
je dors à dormir sans rêve, les yeux fiévreux de rester clos
qu'en est-il des images qui ne possèdent ni nom ni visage
elles s'accusent à descendre la verticale du vide
liant l'urne aux vibrations de l'espace réduit à sa moindre mesure
en bas disent-elles, en bas il est l'issue sans secours
où le pied posé équivaut à la plainte de l'enfant du désastre
aux charmes chimériques des voiles sauvant le naufrage
je souris les lèvres pleines du sirop de l'envie
cherchant dans les ombres l'ombre d'une seule
aurai-je fait si mal que la lumière les fasse éclater
les droites s'arrondissent de sorte qu'aucune peur ne trouve refuge
j'approche les frontières des chocs frontaux, la nuque offerte
aux courants de mère, sans bienveillance à l'égard de mon corps
j'approche les frontières comme l'équinoxe du silence
alors, écrire, qu'importe le mot et la phrase, tant ils s'enchaînent
et libèrent de l'étreinte sournoise du néant, écrire les fluides
les rejetons outrepassant les règles du souvenir, pour en venir
aux mains du poète, la langue battue par la fièvre
la main hasardant les dés du hasard, partir ou vivre là
dans l'ivresse folle des labyrinthes psychiatriques
partir ou rire sans les yeux, juste la marque, un trait
décidant de l'humeur, vivre là ou décider la folie
j'accroche aux murs des mimiques d'avant, de conquérant inépuisable
du dos fort pesant le poids du monde, des bras puissants de porter
les larmes et leurs reflets, dans l'étang où se perdent les sangs
des vierges abondantes, c'était alors comme regarder loin l'océan
je ne suis plus le maître d'aucune séance, d'aucun siège haut
je vends les tickets pour des films périmés, meurtrissant mes veines
accusant l'assassin de n'être que l'idée que je m'en fais
simple petit homme ivre de virginité et de combats invisibles
quant aux dés qui roulent sans se lasser de corrompre les bases
ils me viennent en pensée de penser autre chose, autre part
dans quelque cuve illuminée d'oeuvres peintes aux fluorescences
du vide et des silences juxtaposés aux lustres d'hésitation
j'ourdis le complot de rester nu dans les vents de décembre
ses pluies assourdissantes, qui fracassent la vitre comme on le fait de la craie
si on se décidait d'écrire des poèmes éphémères sur des tableaux verts
au fond de la classe, un enfant lève la main et demande à sortir
Re: Le liquide maïeutique du vide
J'ai vraiment un faible pour ce poème qui laisse un arrière goût de manque au fond de sa vie.
Il y a des mots que l'on dit tout bas et des maux sourds que l'on entend à 10 000 kms de soi
Puis il y a la vie qui continue chaque mois et qui fait comme un cercle sans fin puisque rien ne se referme entièrement
Un moment de lecture que j'ai apprécié.
Sylvie
Il y a des mots que l'on dit tout bas et des maux sourds que l'on entend à 10 000 kms de soi
Puis il y a la vie qui continue chaque mois et qui fait comme un cercle sans fin puisque rien ne se referme entièrement
Un moment de lecture que j'ai apprécié.
Sylvie
Re: Le liquide maïeutique du vide
C'est douloureux tout ça.
Mais s'il fallait que tu le dises tu as bien fait de l'écrire.
D'autant plus que comme d'habitude ça prend le lecteur et l'emporte là où tu vas, comme dans un tambour de machine à laver la tête.
Nilo, lavage à froid.
Mais s'il fallait que tu le dises tu as bien fait de l'écrire.
D'autant plus que comme d'habitude ça prend le lecteur et l'emporte là où tu vas, comme dans un tambour de machine à laver la tête.
Nilo, lavage à froid.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Le liquide maïeutique du vide
Je suis passée sur ton texte
Il est si personnel que je n'ai rien à dire
Peut-être ne l'ai-je pas compris ?
H.
Il est si personnel que je n'ai rien à dire
Peut-être ne l'ai-je pas compris ?
H.
hortense- MacadAccro
- Messages : 832
Date d'inscription : 19/09/2009
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