Sur l'empreinte du vide

Sur l'empreinte du vide


Si parfois dans les nuits
Que le sommeil déserte
Te laissant seule au monde
Tu sens venir le froid
Qui engourdit tes mains
Et fige ta mémoire.

Si tu vois l'avenir
Dans un écrin d'oubli
Que tu ouvres et refermes
Sans jamais y trouver
Qu'un diamant en sursis
Sur l'anneau solitaire
Qui étouffe tes cris.

Alors pose tes pas
Sur l'empreinte du vide
Où se perdent les larmes
Qui tombent de tes cils
Et pense aux lendemains
Des jours de marées basses.

Tu verras sur la grève
Les souvenirs d'absence
Perdus aux oubliettes
De ces châteaux de sable
Qu'autrefois tu dressais
Au bord de cette plage
Où l'écume s'attarde
Sur les pierres polies
Qui gardent les secrets
Que tu glissais enfant
Au creux de mon oreille.


Nilo.

Pfff!! encore un texte qui flanque des frissons jusqu'au coeur des os!

Mais merci Nilo de nous offrir ta poésie qui est bien unique, avouons le!

Sylvie

( eu quelques soucis de PC ces derniers jours)

"...Sur les pierres polies
Qui gardent les secrets
Que tu glissais enfant
Au creux de mon oreille."

Tout en douceur

H.

Quelques grains de sable se souviennent-ils d'avoir été murs de château?

La mémoire du sable est insondable.

Nilo, château en Espagne.

... comme la mémoire de l'eau!

Un beau texte, avec cet arrière fond de douce amertume qui me séduit... Si je peux te faire une suggestion : pour rompre la régularité du rythme, j'aurais supprimé " qui tombent de tes cils" ( mais c'est vraiment histoire de chipoter, parce qu'en vrai, j'aime beaucoup !)

Merci d'être passée par ici.
Tu peux chipoter du moment que tu finis ton assiette.

Nilo, place nette.

Joli Nilo, j'ai pensé au clip de Noir Désir, "le vent nous portera".
Le début semble cloisonné par son atmosphère suffoquante mais "l'empreinte du vide" permet de défoncer ces cloisons pour voyager dans le temps aux heures nostalgiques
et libérer un parfum d'espoir.
Bien joué!

Oui Nilo, c'est bien mené de bout en bout, avec dans le ton nulle agressivité mais une impatience farouche à montrer l'issue, la voie

Dam, c'est sage !

Je suis passée sur ton poème...mais je voulais te laisser une bise pour te dire que même si je suis un peu , voir beaucoup occupée, je lis et je viens régulièrement



Sylvie

Merci d'être passé(e)s sans effacer la trace où elle mettra ses pas.

Nilo, sur la route.

le mur à Dédé et ses trésors sans préavis
à la fin, j'ai pleuré
de cette nostalgie rythmée
merci

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Quatrième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.