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S’ouvrir au monde
+2
Sylvie
Dam
6 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
S’ouvrir au monde
S'ouvrir au monde
Les enfants dans la coure
Ont crié au loup-sourd
Pour lisser à leur tour
La chaine de velours
*
De la fierté à l'orgueil masochiste
Il n'y a qu'un pas
Qu'un souffle sourd et froid
Aura mis en orbite
Dans un immense beffroi
S'ouvrir au monde, se sortir de sa ronde
Se montrer se mêler
Voilà que tant d'immonde
Nous inonde et le monde
Se presse et se fonde
Une raison de blonde
Brune ou rousse féconde
D'une graine devenue fronde
Et en mille pleurs s'effondre
En mille feuilles de répondre
Jamais plus elle n'ira tondre
Les moutons des plates bandes
Qui hurlent et qui grondent
Bondissant sur la lande...
Jamais plus elle n'ira voir
Celui qui de ses murs
À force de fenêtres noires
A fait sans le savoir
Le mal
a
fait naitre sans le vouloir
le mal
a
ravivé la blessure
Ancestrale
Le carreau qu'elle brisa
Il le remplaça
Mais jamais ne comprit
Le sens de ce cri
Bris de glace
Pour cette place
Ou la vie et l'espoir
N'étaient plus qu'une armoire
Sublime et dérisoire
Inutile illusoire
Enfermé dans le placard
D'un oubli il fit choir
Comme d'un grand séchoir
Ses toiles, juste pour croire
Qu'elles voulaient sa gloire
Encore croire
Qu'elles voulaient y croire
Telle une pluie d'étoiles
Il pleure dans le noir
Mais lui, raide comme un phare
Il faisait peine à voir
Il perdait à boire
Le sel de sa poire
Armé d'un foulard
Lorgnant son rasoir
Au plafond du perchoir
Du grotesque achevé
Son rêve devenu noir
Et le phare a tourné
Effaré il contemple
L'étendue insipide
De son déshonneur
Son monde devenu vide
S’ouvrir au monde...
Je te revois en haut
Muette au pied de la baie
Je t'entends vanter les mérites
D'un si bel endroit
Tu comprends que sans toi
Je serai aux aboies
D'avoir cloué c'tas
Sur une estrade qui ploie
Mais ne rompt même pas
Comme portée par le poids
De leur immense misère
Miracle de Cana ! Va !
et bois...
Nullité des prières
Vipères salées amères
Bassesse courbette manières
Misère !
Et tandis qu'il sanglote
Se sous-vient
Un autre Javert ?
Échapper à ses fers
Et son cœur de pierre !
Car de cet enfer
Naitra une sorcière
Seulement dans le roman
Et l'esprit du génie
Elle devient une maman
Qui fait des guilis
Chatouilles à la vie
Caresse une envie
Polit cette ortie
Va seule dans son lit
S’ouvrir au monde...
*
Mauvais pli.
Ha! la belle tendance
Qui se veut authentique
Qui s'en va et se lance
Messager d'un cri d'urgence
D'une horreur en absence
De vraies preuves bien rances
Crues et nues sans nuances
Et surtout très tendance
On étale la violence
Témoin à bonne distance
On diffuse sans méfiance
On fait deux fois la ganse
Peut-être parce qu'on pense
Qu'un peuple en souffrance
Privé de toute enfance
Et de tout rêve de danse
A droit à la défiance
Mais quelle délivrance !
Un viol sans violence
Parce qu'il n'y a pas de lance
*
Des écrits clairs d'hier
Purs et étoilés
Jusqu'à cette pierre
Cet écueil de fer
Il y a non pas une vie
Mais une éternité
Gouffre d'anxiété
S’ouvrir au monde...
Dam.
Les enfants dans la coure
Ont crié au loup-sourd
Pour lisser à leur tour
La chaine de velours
*
De la fierté à l'orgueil masochiste
Il n'y a qu'un pas
Qu'un souffle sourd et froid
Aura mis en orbite
Dans un immense beffroi
S'ouvrir au monde, se sortir de sa ronde
Se montrer se mêler
Voilà que tant d'immonde
Nous inonde et le monde
Se presse et se fonde
Une raison de blonde
Brune ou rousse féconde
D'une graine devenue fronde
Et en mille pleurs s'effondre
En mille feuilles de répondre
Jamais plus elle n'ira tondre
Les moutons des plates bandes
Qui hurlent et qui grondent
Bondissant sur la lande...
Jamais plus elle n'ira voir
Celui qui de ses murs
À force de fenêtres noires
A fait sans le savoir
Le mal
a
fait naitre sans le vouloir
le mal
a
ravivé la blessure
Ancestrale
Le carreau qu'elle brisa
Il le remplaça
Mais jamais ne comprit
Le sens de ce cri
Bris de glace
Pour cette place
Ou la vie et l'espoir
N'étaient plus qu'une armoire
Sublime et dérisoire
Inutile illusoire
Enfermé dans le placard
D'un oubli il fit choir
Comme d'un grand séchoir
Ses toiles, juste pour croire
Qu'elles voulaient sa gloire
Encore croire
Qu'elles voulaient y croire
Telle une pluie d'étoiles
Il pleure dans le noir
Mais lui, raide comme un phare
Il faisait peine à voir
Il perdait à boire
Le sel de sa poire
Armé d'un foulard
Lorgnant son rasoir
Au plafond du perchoir
Du grotesque achevé
Son rêve devenu noir
Et le phare a tourné
Effaré il contemple
L'étendue insipide
De son déshonneur
Son monde devenu vide
S’ouvrir au monde...
Je te revois en haut
Muette au pied de la baie
Je t'entends vanter les mérites
D'un si bel endroit
Tu comprends que sans toi
Je serai aux aboies
D'avoir cloué c'tas
Sur une estrade qui ploie
Mais ne rompt même pas
Comme portée par le poids
De leur immense misère
Miracle de Cana ! Va !
et bois...
Nullité des prières
Vipères salées amères
Bassesse courbette manières
Misère !
Et tandis qu'il sanglote
Se sous-vient
Un autre Javert ?
Échapper à ses fers
Et son cœur de pierre !
Car de cet enfer
Naitra une sorcière
Seulement dans le roman
Et l'esprit du génie
Elle devient une maman
Qui fait des guilis
Chatouilles à la vie
Caresse une envie
Polit cette ortie
Va seule dans son lit
S’ouvrir au monde...
*
Mauvais pli.
Ha! la belle tendance
Qui se veut authentique
Qui s'en va et se lance
Messager d'un cri d'urgence
D'une horreur en absence
De vraies preuves bien rances
Crues et nues sans nuances
Et surtout très tendance
On étale la violence
Témoin à bonne distance
On diffuse sans méfiance
On fait deux fois la ganse
Peut-être parce qu'on pense
Qu'un peuple en souffrance
Privé de toute enfance
Et de tout rêve de danse
A droit à la défiance
Mais quelle délivrance !
Un viol sans violence
Parce qu'il n'y a pas de lance
*
Des écrits clairs d'hier
Purs et étoilés
Jusqu'à cette pierre
Cet écueil de fer
Il y a non pas une vie
Mais une éternité
Gouffre d'anxiété
S’ouvrir au monde...
Dam.
Dernière édition par Dam le Mer 14 Déc - 1:44, édité 1 fois
Re: S’ouvrir au monde
Un poème long et plein de "surprises"
Le monde se trouve parfois être le notre juste au travers
d'un dessin, d'une peinture, d'un lieu.
Le monde est devenu sourd pour certaines choses
mais personne ne semble s'en inquiéter
Le monde où l'on vit comme un poète est peut être
à envier quelque part?
Un ensemble qui demande de la concentration sur les mots
Un poème qui crie,qui raconte, qui saigne aussi.
J'ai envie de dire pour finir
que ce poème sent "la solitude"
parce que parfois ça donne l'impression d'un non partage qui blesse.
Le monde se trouve parfois être le notre juste au travers
d'un dessin, d'une peinture, d'un lieu.
Le monde est devenu sourd pour certaines choses
mais personne ne semble s'en inquiéter
Le monde où l'on vit comme un poète est peut être
à envier quelque part?
Un ensemble qui demande de la concentration sur les mots
Un poème qui crie,qui raconte, qui saigne aussi.
J'ai envie de dire pour finir
que ce poème sent "la solitude"
parce que parfois ça donne l'impression d'un non partage qui blesse.
Re: S’ouvrir au monde
Je regrette ici cette recherche de rime que je qualifie à tout prendre "d'à tout prix".
Car il y a ici tant à boire, croire, à voir...
Un poème riche en fin de compte, qui pâtit des lourdeurs que tu t'imposes.
Mais un poème riche en fin de compte.
Nilo, fermeture éclair.
Car il y a ici tant à boire, croire, à voir...
Un poème riche en fin de compte, qui pâtit des lourdeurs que tu t'imposes.
Mais un poème riche en fin de compte.
Nilo, fermeture éclair.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: S’ouvrir au monde
C'est comme si nous entrions dans le carnet d'un homme à sa fenêtre. Ses cris se mêlent à ceux des oiseaux noirs qui traversent nos ciels d'airain. Leurs ailes rayent l'éclat des jours.
" S"ouvrir au monde " mais lequel ?
" S"ouvrir au monde " mais lequel ?
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
Re: S’ouvrir au monde
Entre le préambule et la strophe finale, tout un monde en cri d'appel se déroule.
Un cri que le poème essaie de définir, mais que le poème lui-même par sa structure retient.
Une faille ne veut pas s'ouvrir (souffrir ?).
Un cri que le poème essaie de définir, mais que le poème lui-même par sa structure retient.
Une faille ne veut pas s'ouvrir (souffrir ?).
Carmen P.- MacadAccro
- Messages : 1525
Date d'inscription : 18/11/2009
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