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Ouvrir les coffres à jouets
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
Ouvrir les coffres à jouets
dans un registre tout différent
Puisque il faut penser le mot tout autant que l'écrire
je bois l'encre des silos pleins des rêves d'enfance
à déterrer mes jouets et d'étranges légendes
qui est-elle cette femme dont je ne cerne le visage ?
Qui est-elle cette mère dont j'accuse les silences ?
elle m'apprenait les larmes que je ne comprenais pas
j'étais trop jeune pour savoir ce que les autres devinent
à peine d'un rire je peuplais les tissus de l'histoire
Que savais-je de toi ? Que savais-je d'elle si ce n'est le sein
et les goûters que l'on prend sans penser à demain
que savais-je sinon quelques accords de guitare
qui d'une main hésitante fredonnaient la souffrance ?
Alors, j'aurais du choisir ma reine, elle aurait ton odeur
ce parfum de cigarette et d'alcool imbuvable
elle aurait la couleur de tes yeux, si vides de vie
je te croyais rêveuse alors que tu étais perdue
Si je l'avais pu j'aurais dressé des murs transparents
j'aurais soufflé des vents pour te rapprocher de moi
écris des contes avec des princes et des princesses
qui s'aiment comme le font les enfants et leur mère
A cette reine silencieuse je dicte maintenant
ce qui ne s'est pas fait ni dit ni contredit
j'héritai de la langue des sourds les besoins de présence
sans apprendre par cœur les gestes à faire
Comme les testaments qui s'écrivent en buée
je brise le verre et me coupe les lèvres
j'attends dans les yeux la naissance du monde
mais qu'est-il ce monde, amoureux du néant
Puisque il faut penser le mot tout autant que l'écrire
je bois l'encre des silos pleins des rêves d'enfance
à déterrer mes jouets et d'étranges légendes
qui est-elle cette femme dont je ne cerne le visage ?
Qui est-elle cette mère dont j'accuse les silences ?
elle m'apprenait les larmes que je ne comprenais pas
j'étais trop jeune pour savoir ce que les autres devinent
à peine d'un rire je peuplais les tissus de l'histoire
Que savais-je de toi ? Que savais-je d'elle si ce n'est le sein
et les goûters que l'on prend sans penser à demain
que savais-je sinon quelques accords de guitare
qui d'une main hésitante fredonnaient la souffrance ?
Alors, j'aurais du choisir ma reine, elle aurait ton odeur
ce parfum de cigarette et d'alcool imbuvable
elle aurait la couleur de tes yeux, si vides de vie
je te croyais rêveuse alors que tu étais perdue
Si je l'avais pu j'aurais dressé des murs transparents
j'aurais soufflé des vents pour te rapprocher de moi
écris des contes avec des princes et des princesses
qui s'aiment comme le font les enfants et leur mère
A cette reine silencieuse je dicte maintenant
ce qui ne s'est pas fait ni dit ni contredit
j'héritai de la langue des sourds les besoins de présence
sans apprendre par cœur les gestes à faire
Comme les testaments qui s'écrivent en buée
je brise le verre et me coupe les lèvres
j'attends dans les yeux la naissance du monde
mais qu'est-il ce monde, amoureux du néant
Re: Ouvrir les coffres à jouets
Il y a plein de choses touchante dans ce texte !
"Qui est-elle cette mère dont j'accuse les silences ?
elle m'apprenait les larmes que je ne comprenais pas"
H.
"Qui est-elle cette mère dont j'accuse les silences ?
elle m'apprenait les larmes que je ne comprenais pas"
H.
hortense- MacadAccro
- Messages : 832
Date d'inscription : 19/09/2009
Re: Ouvrir les coffres à jouets
texte bouleversant, bel hommage,
chapeau bas LC !!!
Yzaé
chapeau bas LC !!!
Yzaé
Yzaé- MacadAccro
- Messages : 696
Date d'inscription : 07/10/2009
Age : 64
Localisation : touraine
Re: Ouvrir les coffres à jouets
Houla !
Tu remues les tripes là.
Bon, ce n'est pas le sujet je sais. Mais pourquoi cette forme pour ce thème ?
Il me semble que la déstructuration qui t'est une marque aurait mieux convenu à ce que tu nous dis là.
mais je suppose que tu as plein de bonnes raisons...
Nilo, puzzle en vrac.
Tu remues les tripes là.
Bon, ce n'est pas le sujet je sais. Mais pourquoi cette forme pour ce thème ?
Il me semble que la déstructuration qui t'est une marque aurait mieux convenu à ce que tu nous dis là.
mais je suppose que tu as plein de bonnes raisons...
Nilo, puzzle en vrac.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Ouvrir les coffres à jouets
Alors comme ça :
Ouvrir les coffres à jouets
Puisque il faut penser le mot. Alors l'écrire
et boire l'encre des silos. Pleins de ces rêves. D'enfance
à déterrer mes jouets. Et d'étranges légendes
qui est-elle cette femme. Dont je ne cerne le visage ?
qui est-elle cette mère. Dont j'accuse. Les silences
elle m'apprenait. Les larmes. Les souffrances que je ne comprenais pas
j'étais trop jeune. Pour savoir. Ce que les autres devinent.
à peine d'un rire. Je peuplais les tissus. De l'histoire
que savais-je de toi ? Que savais-je d'elle. Si ce n'est le sein
et les goûters. Que l'on prend sans penser à demain
que savais-je ? Sinon quelques accords d'une guitare. Désaccordée
alors, j'aurais du choisir. Ma reine. Elle aurait ton odeur
ce parfum de cigarette et d'alcools. Imbuvables
je te croyais rêveuse. Alors que tu n'étais qu'égarée
si je l'avais pu. J'aurais dressé des murs. Transparents
j'aurais soufflé. Des vents. Pour me rapprocher de toi
écris des contes et des fables. Avec des princes. Et des princesses
qui s'aiment. Comme le font les enfants et leur mère
à cette reine silencieuse. Je dicte maintenant
ce qui ne s'est pas fait. Ni dit. Ni contredit
j'héritai de la langue des sourds. Les besoins de présence
comme les testaments. Qui s'écrivent en buée
sur les carreaux gris. De la cuisine
j'attends dans les yeux. La naissance. Du monde
mais qu'est-il, le monde ? Amoureux du néant
Merci de votre passage,
quand la poésie subit les larmes
Ouvrir les coffres à jouets
Puisque il faut penser le mot. Alors l'écrire
et boire l'encre des silos. Pleins de ces rêves. D'enfance
à déterrer mes jouets. Et d'étranges légendes
qui est-elle cette femme. Dont je ne cerne le visage ?
qui est-elle cette mère. Dont j'accuse. Les silences
elle m'apprenait. Les larmes. Les souffrances que je ne comprenais pas
j'étais trop jeune. Pour savoir. Ce que les autres devinent.
à peine d'un rire. Je peuplais les tissus. De l'histoire
que savais-je de toi ? Que savais-je d'elle. Si ce n'est le sein
et les goûters. Que l'on prend sans penser à demain
que savais-je ? Sinon quelques accords d'une guitare. Désaccordée
alors, j'aurais du choisir. Ma reine. Elle aurait ton odeur
ce parfum de cigarette et d'alcools. Imbuvables
je te croyais rêveuse. Alors que tu n'étais qu'égarée
si je l'avais pu. J'aurais dressé des murs. Transparents
j'aurais soufflé. Des vents. Pour me rapprocher de toi
écris des contes et des fables. Avec des princes. Et des princesses
qui s'aiment. Comme le font les enfants et leur mère
à cette reine silencieuse. Je dicte maintenant
ce qui ne s'est pas fait. Ni dit. Ni contredit
j'héritai de la langue des sourds. Les besoins de présence
comme les testaments. Qui s'écrivent en buée
sur les carreaux gris. De la cuisine
j'attends dans les yeux. La naissance. Du monde
mais qu'est-il, le monde ? Amoureux du néant
Merci de votre passage,
quand la poésie subit les larmes
Re: Ouvrir les coffres à jouets
De ce coffre déjoué ouvert,
et par cette générosité
de ton abandon ainsi donné,
je suis touché au son de tes vers.
et par cette générosité
de ton abandon ainsi donné,
je suis touché au son de tes vers.
Re: Ouvrir les coffres à jouets
Je garde les " silos, les rêves d'enfance ".
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
Re: Ouvrir les coffres à jouets
Frissons à la racine des cheveux.
L'amour est même quand le parent souffre.
Mais que de questions pour l'enfant.
Carmen
L'amour est même quand le parent souffre.
Mais que de questions pour l'enfant.
Carmen
Carmen P.- MacadAccro
- Messages : 1525
Date d'inscription : 18/11/2009
Re: Ouvrir les coffres à jouets
J'aime la première version, bien plus encore la seconde - cette force idiote des habitudes, peut-être. Un morceau brut, et beau. Très beau texte que tu nous livres, encore une fois.
Z.
Z.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 32
Localisation : Centre
Re: Ouvrir les coffres à jouets
Un très beau texte émouvant à souhait quelle que soit sa forme...
Swann,
Swann,
Swann- MacadAccro
- Messages : 1023
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 72
Localisation : entre deux cafés
Re: Ouvrir les coffres à jouets
Encore et encore...
Mais nous avons un peu de temps devant nous. LC n'est Auteur à la Une que depuis aujourd'hui.
Heureux d'être revenu ici.
Nilo, chambre d'enfant.
Mais nous avons un peu de temps devant nous. LC n'est Auteur à la Une que depuis aujourd'hui.
Heureux d'être revenu ici.
Nilo, chambre d'enfant.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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