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Clinique des bas résilles
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goddess
LauraDavies
6 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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Clinique des bas résilles
Le couteau électrique
Wikipedia I
« Gérard (Gérard Depardieu), adepte de moto, est ingénieur dans une usine de Créteil (Val-de-Marne). Quitté par sa femme Gabrielle (Zouzou), acquise aux thèses du MLF, il doit élever seul son petit garçon, Pierrot (Benjamin Labonnelie). Contraint de rentrer chez lui, à la suite d’un chômage technique, il passe reprendre son fils à la crèche et fait alors la connaissance de Valérie (Ornella Muti). Cette belle puéricultrice, qui s’apprêtait à partir pour la Tunisie avec Michel (Michel Piccoli), un amant occasionnel, accepte de venir vivre, pour quelque temps, dans l’appartement de Gérard, situé dans un grand ensemble de la « ville nouvelle ». Leurs relations sensuelles leur font oublier le caractère désespérant de l’environnement. Le couple se forme. L’enfant est associé à leurs jeux amoureux. Valérie éprouve bientôt pour Pierrot des sentiments maternels, puis sympathise avec Gabrielle, venue leur rendre visite, et avec René, un ami de Gérard. Bien vite Valérie, se rendant compte qu’elle n’est qu’une femme-objet pour Gérard dont la jalousie s'accentue, se révolte et se refuse. Gérard n’acceptant pas cette remise en cause, le conflit est inévitable. Pour se rassurer sur sa virilité, il tente en vain de séduire Benoîte (Giuliana Calandra), une voisine. Après une violente dispute avec Valérie, il s’émascule à l’aide d’un couteau électrique. »
L’amant tardif
Wikipedia II
« L'action se déroule en 1911, à la Belle Époque, dans une Venise visitée par la bourgeoisie insouciante, avant les drames qui vont surgir. Dans l'hôtel de luxe où il loge, Gustav von Aschenbach, vieux compositeur en villégiature (très librement inspiré de Gustav Mahler), est troublé par un jeune adolescent androgyne, le Polonais Tadzio, qui semble incarner l'idéal de beauté éthérée à laquelle il a désespérément tenté de donner expression dans ses créations. Ce déconcertant garçon ayant, par des regards croisés, pris conscience de sa fascination, l'artiste rêve de l'aborder, et en vient à remettre en question les certitudes de sa vie tout entière. Dans une ville qu'il sait en proie à une épidémie de choléra cachée par les autorités, Aschenbach, au lieu de fuir, s'enfonce dans la déchéance (songeant à alerter la famille du jeune Polonais), puis meurt sur la plage du Lido après avoir une dernière fois contemplé Tadzio, son bien-aimé à qui il n'aura jamais osé parler.. »
« La soif du mal » et « L’ange bleu ».
Je viens d’entamer ma troisième bouteille de whisky.
Je voulais te dire que j’avais mal.
Je téléphone à l’embrasure d’une porte. Pour m’amuser, entre deux bouteilles, je fais de la trottinette dans le garage. Après, je remonte.
Je vais me taper la tête contre les murs.
Je marche au lieu de courir.
J’écris au lieu de vivre.
Sur le quai me regardent des matelots affamés.
Je me déporte un peu sur la gauche un peu sur la droite, mais me regardent toujours ces matelots affamés.
Le quai de la gare,
Une femme,
Un train.
Un amour.
Aujourd’hui j’ai envoyé un commentaire à Etienne.
« La forme me partage, un peu entre whisky et porto, Colin-Maillard. On sent que tu as bossé dessus et que ce n’est pas sorti par hasard. Sainte- Marie priez pour nous et surtout au cœur de tes entrailles ! Il y a un niveau à ce texte, une originalité plaisante. « Les matins qu’elle me sert à chaud un love froid, un gla-gla-gla… » Cette même désillusion. Ce refus et en même temps la soumission aux choses. Ton écriture est cruelle. Pas encore assez. Il me semble me souvenir que tu voulais devenir comédien. Tiens, je vais te raconter une anecdote. D’abord parce que je n’ai que ça à foutre, deux pour me faire mousser, trois pour laisser sécher mes draps. Disons en 82-83, je faisais du théâtre en amateur. Versailles, Montanssier, je serre la pogne à Annie Cordy, membre du jury ( comédienne pas reconnue mais je peux t’assurer qu’elle c’est une vraie comédienne), en attendant mon tour de piste, deux ou trois poèmes à la volée de Pablo Neruda, mon regard se fige. Une jeune fille à qui on n’a pas donné le meilleur rôle, le rôle d’un chien dans une niche et elle passe tout le long de la pièce comme ça, à aboyer. Elle sort en pleurs. Là, je te parle de vraies larmes. J’ai envie de la réconforter et en même temps je me dis qu’elle ne sera jamais une vraie comédienne. Comme toi si tu ne vas pas plus loin dans la cruauté. La juridiction Judéo-Chrétienne, Joyce, il lui a pissé dessus. Et tu vois, à part La Bible et Joyce, je ne respecte personne. Tes textes me font foi de ce que je suis. Celui qui écrit vrai ne respecte personne. Alors, il devient un écrivain. Pas une célébrité, pas un bourgeois des « faux-quartiers ». Il y a tellement d’années qui ne restent pas à vivre. Qu’il faut en profiter. Oui Byblos, à Saint-Tropez. Des putes maquillées. Non, pas de vraies putes. Des celles qui font semblant. Outrageuses , violentes et sordides. Mets ton complexe d’Œdipe dans ta poche. Toute autre ressemblance sera forcément un personnage inventé. Je te laisse les clefs. J’ai une cirrhose et je vais bientôt mourir. Des ordres ibériques m’appellent. Se donner forme, substance. Se détacher du rien pour se croire toujours. »
C’est beau . Disons que ça me ressemble. Je viens de finir ma troisième bouteille.
A l’entame de cette dernière semaine, plus rien ne ressemble à rien.
C’est l’écho.
Il me semble que tous les murs s’écroulent.
Demain, j’irai acheter une autre bouteille. Après, je n’en sais rien. Peut-être partir en Slovaquie et faire la pute.
Bratislava. Puis je remonterai à Vienne jusqu’à Londres.
J’irai faire la pute partout. Pour toi. Pour m’acheter des billets de train. Pour me croire un écrivain.
Pour croire à un amour.
Wikipedia I
« Gérard (Gérard Depardieu), adepte de moto, est ingénieur dans une usine de Créteil (Val-de-Marne). Quitté par sa femme Gabrielle (Zouzou), acquise aux thèses du MLF, il doit élever seul son petit garçon, Pierrot (Benjamin Labonnelie). Contraint de rentrer chez lui, à la suite d’un chômage technique, il passe reprendre son fils à la crèche et fait alors la connaissance de Valérie (Ornella Muti). Cette belle puéricultrice, qui s’apprêtait à partir pour la Tunisie avec Michel (Michel Piccoli), un amant occasionnel, accepte de venir vivre, pour quelque temps, dans l’appartement de Gérard, situé dans un grand ensemble de la « ville nouvelle ». Leurs relations sensuelles leur font oublier le caractère désespérant de l’environnement. Le couple se forme. L’enfant est associé à leurs jeux amoureux. Valérie éprouve bientôt pour Pierrot des sentiments maternels, puis sympathise avec Gabrielle, venue leur rendre visite, et avec René, un ami de Gérard. Bien vite Valérie, se rendant compte qu’elle n’est qu’une femme-objet pour Gérard dont la jalousie s'accentue, se révolte et se refuse. Gérard n’acceptant pas cette remise en cause, le conflit est inévitable. Pour se rassurer sur sa virilité, il tente en vain de séduire Benoîte (Giuliana Calandra), une voisine. Après une violente dispute avec Valérie, il s’émascule à l’aide d’un couteau électrique. »
L’amant tardif
Wikipedia II
« L'action se déroule en 1911, à la Belle Époque, dans une Venise visitée par la bourgeoisie insouciante, avant les drames qui vont surgir. Dans l'hôtel de luxe où il loge, Gustav von Aschenbach, vieux compositeur en villégiature (très librement inspiré de Gustav Mahler), est troublé par un jeune adolescent androgyne, le Polonais Tadzio, qui semble incarner l'idéal de beauté éthérée à laquelle il a désespérément tenté de donner expression dans ses créations. Ce déconcertant garçon ayant, par des regards croisés, pris conscience de sa fascination, l'artiste rêve de l'aborder, et en vient à remettre en question les certitudes de sa vie tout entière. Dans une ville qu'il sait en proie à une épidémie de choléra cachée par les autorités, Aschenbach, au lieu de fuir, s'enfonce dans la déchéance (songeant à alerter la famille du jeune Polonais), puis meurt sur la plage du Lido après avoir une dernière fois contemplé Tadzio, son bien-aimé à qui il n'aura jamais osé parler.. »
« La soif du mal » et « L’ange bleu ».
Je viens d’entamer ma troisième bouteille de whisky.
Je voulais te dire que j’avais mal.
Je téléphone à l’embrasure d’une porte. Pour m’amuser, entre deux bouteilles, je fais de la trottinette dans le garage. Après, je remonte.
Je vais me taper la tête contre les murs.
Je marche au lieu de courir.
J’écris au lieu de vivre.
Sur le quai me regardent des matelots affamés.
Je me déporte un peu sur la gauche un peu sur la droite, mais me regardent toujours ces matelots affamés.
Le quai de la gare,
Une femme,
Un train.
Un amour.
Aujourd’hui j’ai envoyé un commentaire à Etienne.
« La forme me partage, un peu entre whisky et porto, Colin-Maillard. On sent que tu as bossé dessus et que ce n’est pas sorti par hasard. Sainte- Marie priez pour nous et surtout au cœur de tes entrailles ! Il y a un niveau à ce texte, une originalité plaisante. « Les matins qu’elle me sert à chaud un love froid, un gla-gla-gla… » Cette même désillusion. Ce refus et en même temps la soumission aux choses. Ton écriture est cruelle. Pas encore assez. Il me semble me souvenir que tu voulais devenir comédien. Tiens, je vais te raconter une anecdote. D’abord parce que je n’ai que ça à foutre, deux pour me faire mousser, trois pour laisser sécher mes draps. Disons en 82-83, je faisais du théâtre en amateur. Versailles, Montanssier, je serre la pogne à Annie Cordy, membre du jury ( comédienne pas reconnue mais je peux t’assurer qu’elle c’est une vraie comédienne), en attendant mon tour de piste, deux ou trois poèmes à la volée de Pablo Neruda, mon regard se fige. Une jeune fille à qui on n’a pas donné le meilleur rôle, le rôle d’un chien dans une niche et elle passe tout le long de la pièce comme ça, à aboyer. Elle sort en pleurs. Là, je te parle de vraies larmes. J’ai envie de la réconforter et en même temps je me dis qu’elle ne sera jamais une vraie comédienne. Comme toi si tu ne vas pas plus loin dans la cruauté. La juridiction Judéo-Chrétienne, Joyce, il lui a pissé dessus. Et tu vois, à part La Bible et Joyce, je ne respecte personne. Tes textes me font foi de ce que je suis. Celui qui écrit vrai ne respecte personne. Alors, il devient un écrivain. Pas une célébrité, pas un bourgeois des « faux-quartiers ». Il y a tellement d’années qui ne restent pas à vivre. Qu’il faut en profiter. Oui Byblos, à Saint-Tropez. Des putes maquillées. Non, pas de vraies putes. Des celles qui font semblant. Outrageuses , violentes et sordides. Mets ton complexe d’Œdipe dans ta poche. Toute autre ressemblance sera forcément un personnage inventé. Je te laisse les clefs. J’ai une cirrhose et je vais bientôt mourir. Des ordres ibériques m’appellent. Se donner forme, substance. Se détacher du rien pour se croire toujours. »
C’est beau . Disons que ça me ressemble. Je viens de finir ma troisième bouteille.
A l’entame de cette dernière semaine, plus rien ne ressemble à rien.
C’est l’écho.
Il me semble que tous les murs s’écroulent.
Demain, j’irai acheter une autre bouteille. Après, je n’en sais rien. Peut-être partir en Slovaquie et faire la pute.
Bratislava. Puis je remonterai à Vienne jusqu’à Londres.
J’irai faire la pute partout. Pour toi. Pour m’acheter des billets de train. Pour me croire un écrivain.
Pour croire à un amour.
Re: Clinique des bas résilles
Je suis à peu près certaine d'avoir déjà lu ceci de toi:
Toujours autant d'effet. C'est merveilleux.A l’entame de cette dernière semaine, plus rien ne ressemble à rien.
C’est l’écho.
goddess- MacaDeb
- Messages : 13
Date d'inscription : 13/11/2009
Re: Clinique des bas résilles
Je te laisse les clefs.
Effectivement. Après ça il reste à trouver la bonne porte.
Nilo, concierge à l'Hôtel du Nord.
Effectivement. Après ça il reste à trouver la bonne porte.
Nilo, concierge à l'Hôtel du Nord.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Clinique des bas résilles
Il y a tellement d’années qui ne restent pas à vivre. Qu’il faut en profiter....
c'est beau, c'est dur, et c'est par moment impossible ...
j'espère que tu y arriveras !
Yzaé
c'est beau, c'est dur, et c'est par moment impossible ...
j'espère que tu y arriveras !
Yzaé
Yzaé- MacadAccro
- Messages : 696
Date d'inscription : 07/10/2009
Age : 65
Localisation : touraine
Re: Clinique des bas résilles
Tant que l'Auteur à la Une le permet je vais ramener ce texte à la surface.
Nilo, air libre.
Nilo, air libre.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Clinique des bas résilles
Les chants désespérés sont les chants les plus beaux...
Swann,
Mann et choléra
Swann,
Mann et choléra
Swann- MacadAccro
- Messages : 1023
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 72
Localisation : entre deux cafés
Re: Clinique des bas résilles
J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Quatrième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
Re: Clinique des bas résilles
Toujours un grand plaisir à relire du LoL.
Puisque malheureusement nous n'avons plus l'occasion de lire des nouveautés...
Nilo, grand dommage.
Puisque malheureusement nous n'avons plus l'occasion de lire des nouveautés...
Nilo, grand dommage.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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