Dans les confidentialités du monde

Dans les confidentialités du monde
j'apprends à écrire les indicibles beautés
et leur mémoire brunie par la béance du cœur
déchirons-nous mon amour, pivotons l'inévitable défaite

je me chapitre dans le registre Nostalgia
je dis mon nom et tait l'hilare tristesse
dans un souffle dur comme de la pierre
rappelle-moi ne pas me souvenir de tout ça
retiens-moi de tirer plus loin les cordes

aux confins des iles subterfuges
je masque mon visage d'une viole de peur
et d'individualisme souffrant l'ennui
de cette mère asséchée je ne saisis que l'immobilité
cette intransigeance des langues arides

au diaphragme vierge, je compte mes rêves
ceux qu'il me reste à vivre et ceux qui déjà s'épaississent
dans la douleur rythmée par ce plaisir un peu fou
d'aimer encore la lumière du jour
d'aimer revivre mes allures et mes gestes rituels

je comprends les règnes courbes de ton corps
ces versants assommés par les vents liquides du nord
je ne connais rien d'autre que l'idée transhumante
des retours espiègles et piégés par une lune effroyable
appelle-moi une fois encore que j'y réponde
d'un cristal alourdi par la peine et la suavité de l'odeur
de ces nuits dont on ressort abasourdis et craintifs

aux confidentialités du monde
je m'éprends d'une colère ancestrale
fracassant mon cœur d'une larme sournoise
j'éclate les murs qui retiennent les murmures
de cet enfant affaibli de cauchemars
mon amour, déchire ce qui survivra de moi
quand, à l'oblitère, j'écrirai un poème

Je m'arrête sur ce texte et m'empresse de dire que je suis passé, que j'ai aimé (pas tout) et qu'il était temps que je le dise avant qu'il ne se retrouve dans la confidentialité de l'oubli.

Nilo, confidence pour confidence.

oui, un bon texte mais a mon gout quelques "lourdeurs" ou "clichés" pas dans le thème mais certains mots que tu n'as pas fait tien je pense

Loué soit l'Auteur à la Une qui permet de réanimer encore une fois ce texte qui décidément peine à se faire une place sur Macadam.

Nilo, sans préjuger.

Une lecture difficile, heurtée, qui exige la concentration

Dam.

C'est très bizarre : il y a dans ce poème à la fois de spendides trouvailles et des trucs qui ont l'air d'être là par hasard ( voire même pire !)... est-ce que tu n'aurais pas envie de le reprendre ? Parfois, il suffit de laisser reposer un certain temps et les défauts inaperçus dans l'enchantement de la "ponte" sautent aux yeux...
Ce qui me parait le principal défaut de ce poème, c'est un certain manque de rythme... ou alors je n'ai pas le bon phrasé...?

Connaître l'auteur et l'avoir approché donne sans doute les clefs. A partir de grains nobles on peut effectivement distiller. On retrouve le goût du fruit dans l'essence sublimée. Pour ma part j'ai aimé. Avec mes compliments - LOUP.

Ce poème me parle vraiment mais je n'en suis pas surprise et tu sais pourquoi!

J'aime ce sentiment qui s'en dégage fortement...ha oui alors...ce poème me parle!

Sylvie

Le Mur à Dédé écoute aux portes...

Nilo, confidence pour confidence.

À moi aussi ce poème me parle...
Des passages un peu longs certes, et je ne suis pas originale en le disant, mais j'ai aimé l'ensemble c'est le plus important =)

O le nez
o beau
suais

++

Jeoffrey Stiernon