Extrait de "2.25" : Le rêve est une délicieuse échappatoire...

... Rares les journées ou les nuits sans qu'Hanna s'y réfugiât. Formidable inventivité où son corps alangui déposait les armes. Grisée par les préliminaires de son imaginaire, elle s'émoustillait à la venue d'une nouvelle histoire. Des émotions sollicitées dans une frénésie des sens. Ses paupières mi-closes, voile du réel, un tendre sourire sur une bouche entrebâillée, Hanna se laissait enrober par les rouages du plaisir. Des moments de bonheur à part entière. Qui se déroulaient toujours suivant ses désirs. A l'apogée de ces instants d'évasion, une extase. Bien plus qu'une aventure. Un besoin vital. Elle enrichissait sa vie d'évènements exaltants. Mais principalement, elle créait de toutes pièces dans un monde parallèle le cadre chaleureux qui lui faisait tant défaut à la surface.
Hanna se fabriquait de l'Amour.
S'abandonner aux effets euphorisants de son imaginaire atténuait les carences de son enfance. En limiterait peut-être les séquelles. Oui, le rêve faisait partie intégrante de son développement. Il en était même un élément majeur. Et Hanna s'injectait cette morphine autant de fois que nécessaire. Lorsque son isolement devenait un supplice. A en sympathiser avec la folie. Lorsqu'il l'évidait de sa matière. A hurler. S'en décrocher la mâchoire. A s'arracher par poignées de beaux cheveux trop lisses, dissimulateurs du chaos. Elle enfonçait dans ses veines la substance "rêve", fixatrice du plaisir.
Sauver l'envie.
En vie, le Désir."

Tu nous mets l'eau a la bouche et on a qu'une envie, c'est dire : et puis????

Une bien belle écriture Astrid !

La " petite fabrique " du supportable. Voyage intérieur intéressant.

Alors Astrid ??? pas de suite ????

Ah Ok !?

A votre service...

N'ai toujours pas pris le temps de lire l'ensemble des textes ici. Ce n'est vraiment pas un manque de désintérêt, bien au contraire, mais réellement un manque de temps !
Mais ça ne saurait tarder.

Bon dimanche écourté à tous,
Astrid.

Les côtés : "drogue", contemplation de la dépravation, complaisance dans l'évocation de la mutilation, ou encore l'emphase excessive scandée par les phrases courtes m'énervent, dans l'esthétique (TRÈS) adolescente qu'ils véhiculent.

Ces aspects mis à part, j'ai beaucoup apprécié ton texte.

Z.

ah la morphine... un de mes rares bons souvenirs d'hosto...
Un peu d'accord avec Zlatko pour le parti-pris haché. Sinon, l'écriture ne manque pas d'élégance.

Oui c'est vrai ça comme dit Lalou. Et puis ?
Bref, c'est grâce au Mur à Dédé que cet extrait de rêve se retrouve en haut de l'affiche.
Il faudrait penser à venir mettre une suite, histoire de savoir si ça se termine en cauchemar.

Nilo, pierre à pierre.

Encore un coup dans le mur grâce au Concours Mur à Dédé, et c'est un coup assez heureux.

Nilo, up.