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EXPOSITION DINOSAURES - Extrait "EDEN - Terre des Anges"
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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EXPOSITION DINOSAURES - Extrait "EDEN - Terre des Anges"
Extrait du roman d'anticipation/conte philosophique "EDEN - TERRE DES ANGES" de Laura Elia en attente de réédition.
"QUOTE
- Le Musée d’Histoire Naturelle, explique Jonathan, est un très beau musée, original de par ses expositions à la pointe de l’actualité. Il est surtout novateur de part ses expériences ludiques proposées aux enfants comme aux adultes, pour mieux comprendre les phénomènes naturels et les grandes découvertes des siècles passés et du XXIème siècle. Nous sommes arrivés.
Ils pénètrent dans le hall et se dirigent vers la file d’attente.
- On entend déjà des cris épouvantables de bêtes féroces, s’étonne Gabriela.
- C’est normal, c’est pour attirer les enfants et exciter la curiosité des adultes.
- J’ai hâte de voir çà !
Du haut de l’escalier monumental, ils découvrent bientôt en contre plongée des maquettes semi articulées de monstres gigantesques, rugissant toute gueule béante, et se déplaçant sur des rails de courte longueur. Des spots de couleurs vives éclairent l’ensemble des tableaux animés. Au milieu de l’escalier, une odeur épouvantable de charogne les saisit à la gorge. Deux monstres étant carnivores, l’odeur des lambeaux de viande coincés dans leurs mâchoires a été reconstituée. Tout le monde est ravi, sauf quelques petits enfants qui dissimulent mal leur frayeur. Gabriela se tourne vers Jonathan et sourit.
A la fin de la visite, ils se retrouvent dans une grande salle de projection pour assister à une vidéo conférence sur les dinosaures. Parmi les diverses hypothèses expliquant la disparition des mastodontes de la surface de la Terre, le conférencier explique pour quelles raisons les scientifiques ont retenu la collision d’une comète avec la planète. L’explosion a provoqué la formation d’un immense nuage de poussières. Les conséquences de ce cataclysme ont été la destruction de la végétation et la plongée du monde dans les ténèbres. Les enfants dans le public sont enthousiastes et posent beaucoup de questions sur les différentes races, leur nourriture, leurs œufs, leurs espérances de vie, mais les vieilles personnes ne sont pas les moins intéressées.
A la sortie de l’exposition, Jonathan et Gabriela s’installent à une petite table du café du musée. Jonathan commande deux tasses de thé au bar quand il remarque que Gabriela rit toute seule. Il apporte le plateau sur la table, s’assoit, la regarde en souriant et dit :
- Il semble que cela vous plaise ! Apparemment, vous avez trouvé ça très drôle !
- Oui, en effet. Cette exposition est très attractive, mais permettez-moi de la trouver très subjective !
- Qu’est ce que vous voulez dire par subjective ?
- Et bien, par exemple, nous n’avons à ce jour aucune preuve scientifique de la couleur et de la texture de la peau des dinosaures. Il aurait fallu pour cela que l’on retrouve des dinosaures congelés dans les glaces polaires, comme les mammouths. De même, les cris des monstres sont complètement imaginés : là encore aucune preuve. Mais je crois que ce que je trouve le plus bizarre est la cause, reconnue scientifiquement, de la disparition des monstres.
- J’avoue que je ne vous suis pas très bien sur ce dernier point, répond Jonathan l’air mi sérieux, mi amusé. Vous avez peut-être une autre théorie, plus scientifique ?
- Plus personnelle. Je crois que, de toute façon, comète ou pas, cataclysme ou non, ils n’auraient pas survécu longtemps.
- Pourquoi ? demande Jonathan subjugué.
- Parce qu’ils auraient mangé toutes les réserves naturelles de la Terre, et après s’être entre-tués, seraient morts d’épuisement et de famine.
- Je pense que c’est une bonne déduction, mais pourquoi refuser de croire à la version de la comète ?
- Je crois que rien n’est laissé au hasard dans cet univers. Et si le cataclysme a effectivement eu lieu, c’est parce qu’il était la meilleure solution. Les ressources de la Terre épuisées, aucun organisme vivant, aussi petit soit-il, ne pouvait donner naissance un jour, à l’homme préhistorique.
- Donc vous y croyez ! s’exclame Jonathan. Et vous considérez même cette apocalypse comme une bénédiction.
- Si vous voulez. Je me demande surtout qui a bien pu provoquer le passage providentiel de la comète.
- Cette discussion devient métaphysique, plaisante Jonathan. Les uns vous répondront Dieu, Allah ou Bouddha, les autres, qui ne croient en rien, vous diront qu’en ce temps là l’anarchie régnait, les croyants, mais non religieux, invoqueront un mystérieux principe créateur.
- Oui, vous avez raison : l’origine du monde dépasse toujours notre compréhension. Peut-être un jour aurons nous la réponse.
- Je ne pense pas avant longtemps.
Il semble songeur un moment puis sourit et lui demande :
- Racontez moi plutôt comment vous les imaginez, ces grosses bêtes ?
- Beaucoup plus fragiles physiquement et aussi beaucoup plus intelligentes que l’on ne pense. Comme chez la plupart des espèces arrivées au terme de leur évolution, l’intelligence permet de suppléer la force physique.
- Mais les squelettes retrouvés supposent des musculatures impressionnantes.
- Un long cou, des membres inférieurs ridicules, une queue encombrante, étaient certainement très gênants au cours des combats.
- Je peux vous répondre que le volume des crânes suppose une intelligence réduite.
- Prenez le volume crânien d’un rat, d’un chat ou d’un chien, animaux réputés pour leur intelligence, et vous trouverez la comparaison troublante.
- J’ai une question étrange à vous poser Gabriela.
- Je vous écoute, Jonathan.
- Vous y étiez ?
- Bien sûr, Jonathan !
Elle marque un temps pour savourer la grimace très parlante du visage de son interlocuteur, et poursuit :
- Dans mes rêves.
- Ouf, soupire Jonathan. L’espace d’un instant, j’ai vraiment cru que vous étiez bizarre.
- Mais j’espère bien, répond Gabriela.
Ils se lèvent, et prennent en riant le chemin de la sortie.
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- Le Musée d’Histoire Naturelle, explique Jonathan, est un très beau musée, original de par ses expositions à la pointe de l’actualité. Il est surtout novateur de part ses expériences ludiques proposées aux enfants comme aux adultes, pour mieux comprendre les phénomènes naturels et les grandes découvertes des siècles passés et du XXIème siècle. Nous sommes arrivés.
Ils pénètrent dans le hall et se dirigent vers la file d’attente.
- On entend déjà des cris épouvantables de bêtes féroces, s’étonne Gabriela.
- C’est normal, c’est pour attirer les enfants et exciter la curiosité des adultes.
- J’ai hâte de voir çà !
Du haut de l’escalier monumental, ils découvrent bientôt en contre plongée des maquettes semi articulées de monstres gigantesques, rugissant toute gueule béante, et se déplaçant sur des rails de courte longueur. Des spots de couleurs vives éclairent l’ensemble des tableaux animés. Au milieu de l’escalier, une odeur épouvantable de charogne les saisit à la gorge. Deux monstres étant carnivores, l’odeur des lambeaux de viande coincés dans leurs mâchoires a été reconstituée. Tout le monde est ravi, sauf quelques petits enfants qui dissimulent mal leur frayeur. Gabriela se tourne vers Jonathan et sourit.
A la fin de la visite, ils se retrouvent dans une grande salle de projection pour assister à une vidéo conférence sur les dinosaures. Parmi les diverses hypothèses expliquant la disparition des mastodontes de la surface de la Terre, le conférencier explique pour quelles raisons les scientifiques ont retenu la collision d’une comète avec la planète. L’explosion a provoqué la formation d’un immense nuage de poussières. Les conséquences de ce cataclysme ont été la destruction de la végétation et la plongée du monde dans les ténèbres. Les enfants dans le public sont enthousiastes et posent beaucoup de questions sur les différentes races, leur nourriture, leurs œufs, leurs espérances de vie, mais les vieilles personnes ne sont pas les moins intéressées.
A la sortie de l’exposition, Jonathan et Gabriela s’installent à une petite table du café du musée. Jonathan commande deux tasses de thé au bar quand il remarque que Gabriela rit toute seule. Il apporte le plateau sur la table, s’assoit, la regarde en souriant et dit :
- Il semble que cela vous plaise ! Apparemment, vous avez trouvé ça très drôle !
- Oui, en effet. Cette exposition est très attractive, mais permettez-moi de la trouver très subjective !
- Qu’est ce que vous voulez dire par subjective ?
- Et bien, par exemple, nous n’avons à ce jour aucune preuve scientifique de la couleur et de la texture de la peau des dinosaures. Il aurait fallu pour cela que l’on retrouve des dinosaures congelés dans les glaces polaires, comme les mammouths. De même, les cris des monstres sont complètement imaginés : là encore aucune preuve. Mais je crois que ce que je trouve le plus bizarre est la cause, reconnue scientifiquement, de la disparition des monstres.
- J’avoue que je ne vous suis pas très bien sur ce dernier point, répond Jonathan l’air mi sérieux, mi amusé. Vous avez peut-être une autre théorie, plus scientifique ?
- Plus personnelle. Je crois que, de toute façon, comète ou pas, cataclysme ou non, ils n’auraient pas survécu longtemps.
- Pourquoi ? demande Jonathan subjugué.
- Parce qu’ils auraient mangé toutes les réserves naturelles de la Terre, et après s’être entre-tués, seraient morts d’épuisement et de famine.
- Je pense que c’est une bonne déduction, mais pourquoi refuser de croire à la version de la comète ?
- Je crois que rien n’est laissé au hasard dans cet univers. Et si le cataclysme a effectivement eu lieu, c’est parce qu’il était la meilleure solution. Les ressources de la Terre épuisées, aucun organisme vivant, aussi petit soit-il, ne pouvait donner naissance un jour, à l’homme préhistorique.
- Donc vous y croyez ! s’exclame Jonathan. Et vous considérez même cette apocalypse comme une bénédiction.
- Si vous voulez. Je me demande surtout qui a bien pu provoquer le passage providentiel de la comète.
- Cette discussion devient métaphysique, plaisante Jonathan. Les uns vous répondront Dieu, Allah ou Bouddha, les autres, qui ne croient en rien, vous diront qu’en ce temps là l’anarchie régnait, les croyants, mais non religieux, invoqueront un mystérieux principe créateur.
- Oui, vous avez raison : l’origine du monde dépasse toujours notre compréhension. Peut-être un jour aurons nous la réponse.
- Je ne pense pas avant longtemps.
Il semble songeur un moment puis sourit et lui demande :
- Racontez moi plutôt comment vous les imaginez, ces grosses bêtes ?
- Beaucoup plus fragiles physiquement et aussi beaucoup plus intelligentes que l’on ne pense. Comme chez la plupart des espèces arrivées au terme de leur évolution, l’intelligence permet de suppléer la force physique.
- Mais les squelettes retrouvés supposent des musculatures impressionnantes.
- Un long cou, des membres inférieurs ridicules, une queue encombrante, étaient certainement très gênants au cours des combats.
- Je peux vous répondre que le volume des crânes suppose une intelligence réduite.
- Prenez le volume crânien d’un rat, d’un chat ou d’un chien, animaux réputés pour leur intelligence, et vous trouverez la comparaison troublante.
- J’ai une question étrange à vous poser Gabriela.
- Je vous écoute, Jonathan.
- Vous y étiez ?
- Bien sûr, Jonathan !
Elle marque un temps pour savourer la grimace très parlante du visage de son interlocuteur, et poursuit :
- Dans mes rêves.
- Ouf, soupire Jonathan. L’espace d’un instant, j’ai vraiment cru que vous étiez bizarre.
- Mais j’espère bien, répond Gabriela.
Ils se lèvent, et prennent en riant le chemin de la sortie.
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lauraE- MacaDeb
- Messages : 17
Date d'inscription : 01/05/2010
Re: EXPOSITION DINOSAURES - Extrait "EDEN - Terre des Anges"
Dans le cadre de Mon Concours pour moi tout seul j'ai décidé de pas me poser de questions, et tant pis si ça va pas faire ressortir que des trucs brillants...
Mais on sait jamais, peut-être que des perles ont échappé à l'œil acéré des poètes du Macadam.
Dédé.
Mais on sait jamais, peut-être que des perles ont échappé à l'œil acéré des poètes du Macadam.
Dédé.
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
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