LE REMEDE MIRACLE - Extrait de "EDEN - Terre des Anges"

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Quelque part, en France, dans un institut de recherche contre le cancer mondialement réputé, le célèbre Professeur Gérard fait part de ses pensées à son plus proche collaborateur.
- Le dépistage en couleurs des cancers pour distinguer les tumeurs bénignes des tumeurs cancéreuses est encore au stade expérimental mais représente déjà un grand pas pour le traitement de la maladie. Et voilà que ce prétentieux de jeune diplômé déclare que voir les tumeurs, c’est bien, mais les guérir, c’est mieux ! J’aurais vraiment tout entendu dans ma carrière …
- Professeur, cet individu prétend qu’il a travaillé au sein de l’équipe américaine du Professeur Donovan et qu’il l’a quittée parce qu’on ne lui laissait pas les moyens de développer ses théories futuristes sur la thérapie génique. Si j’étais à votre place, je le mettrais au pied du mur. Qu’il nous prouve donc comment il peut trouver une autre thérapie que celle de l’injection du gène dans la tumeur simultanément à la transmission du courant électrique. Nous travaillons depuis des années avec les équipes japonaise et américaine, sans être parvenus à ce jour à une totale guérison des malades.

- C’est ce que j’ai fait. Il travaille depuis trois mois et semble satisfait, mais il a besoin, dit-il, d’encore un peu de temps avant de nous faire part de ses travaux. J’ai pris des renseignements au préalable sur son passé, ses antécédents familiaux, son cursus et ses fréquentations. J’avais peur que ce type soit un espion, mais rien ne semble clocher, et c’est bien ce qui me semble étrange. Ou bien c’est un génie, ou un extra-terrestre…
- Léonard de Vinci était bien un homme de génie, de même que tous les grands inventeurs au Moyen Age qui ont été emprisonnés, torturés ou brûlés vifs pour avoir eu l’audace d’être des précurseurs.
- Vous savez, ce qui m’étonne le plus c’est son désintérêt total pour l’argent. Il a accepté, il y a un mois, de signer un papier qui me garantissait l’entière propriété des résultats de ses recherches s’il réussissait. Il a même ajouté que cela me prouverait sa bonne foi !
- Ce type est extraordinaire ! Mais vous semblez mal à l’aise professeur ?
- J’ai travaillé très tard ces jours-ci. Sans doute un peu de fatigue. Je vais me reposer une heure ou deux et je vous rejoins au laboratoire central.

Seul dans la chambre attenante à son bureau, le professeur Gérard s’allonge et tente de s’endormir, mais il est encore très troublé par cet homme des Services Secrets qu’il a reçu la semaine suivant l’arrivée de Désiré Thomas dans son service. Cet homme étrange semblait très au courant de la méfiance témoignée par le Professeur envers sa jeune recrue. Il savait même qu’il ne souhaitait pas l’intégrer dans son équipe, à long terme. Le jeune chercheur originaire de la Martinique, lui avait été imposé, avec la défense absolue de parler à qui que ce soit des propos échangés lors de la visite de l’officier. La seule et unique raison avait été : secret d’état.
Sans même s’en rendre compte, il sombre bientôt dans le sommeil.

Quelques heures plus tard, il est réveillé par des cris d’enthousiasme et des pleurs de joie. Désiré Thomas a fait la preuve de ce qu’il avançait au sujet de l’intensité du courant électrique et du code génétique. L’analyse sanguine du rat cancéreux montre une nette régression de l’évolution des cellules infectées. Après les échanges de félicitations, le Professeur invite Désiré dans son bureau pour un entretien confidentiel.

Enfin seul avec le jeune chercheur, le professeur le questionne :
- Comment avez-vous fait ? Il nous aurait fallu une trentaine d’années pour aboutir à ces résultats. Je ne parle pas tant de l’électro-stimulation. Ce sont surtout vos travaux sur la multiplication de cellules porteuses du gène sain. C’est stupéfiant !
- J’ai vu ma mère mourir d’un cancer généralisé et je lui avais juré, sur son lit de mort, qu’un jour je trouverai le traitement. C’est chose faite. Je … je voulais vous annoncer mon départ. J’ai toujours souhaité travailler dans les pays du Tiers Monde. Je crois qu’ils ont besoin de moi et à vrai dire, je me sens plus à l’aise avec eux. Ne craignez rien, l’argent ne m’intéresse pas. Je ne souhaite pas bénéficier personnellement du fruit de mes recherches. Je vous demande seulement de verser une petite partie des fonds mis à votre disposition à une association humanitaire.
- C’est en effet la moindre des choses que je puisse faire. Je vous souhaite du courage, et n’hésitez pas à me contacter si cela s’avérait nécessaire. Oh, j’allais oublier : merci !
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Laura Elia

Toujours intéressant... Et aucune remarque cette fois ci,

Bonne continuation,

Swann,