L'enfance est morte

Lili pots-de-vin me berce d’une sombre solitude. Je m’enfance.
Je m’enfance.
Tant et si bien.

Je ne veux pas mourir.
Et pourtant, On, Ils, Toi, Moi, Je, l’Autre m’appelle.

Laura n’est plus ici et mon chien est devenu fou. Il parle. Il se cogne la tête contre les murs.

Sous le feulement de l’halogène le rire ambidextre comme un hareng bouffi me sert ses doléances.
Rue de la grande pornographie, Napoléon a tué tous ses soldats.

Désormais.
Désormais n’existe pas.
Ni Sylvie ni Laura ni Martha.

Mon chien veut s’exiler en Suède.
Lui et moi on s’aime.
Il n’aime pas la vie.
Et voudrait faire une liste de courses avant de mourir.

La pitance sera notre repas.
Enneigé tels les prologues de Racine, on mangera du rat et des sardines.
Un jour sans boire, des échantillons d’humains viendront nous visiter.
Il sera trop tard.
L’enfance est morte.

Et encore un poème qui te prend dans les tenailles et les entrailles.
Tout existe – je vais te contredire - même si cela semble irréel.
Mais les mots écorchent à vif !
Il y a du positif dans cette folie désastreuse :

Mon chien veut s’exiler en Suède.
Lui et moi on s’aime.

Il nous reste toujours une part d'enfance en nous. Courage !
Solweig

Je te l'ai déjà dit ...

Il y a du bruit autour
et des mots pour toujours
qui gardent le silence
tout blanc comme l'absence


ez was here

Oh Putain !
Oui je sais je me répète. Mais comment faire autrement ?
Ce texte est d'une force à briser le marbre rien qu'à le lui réciter.

Nilo, pierre tombale.

Oui, très réussi. Un pu**** de texte.
Les sentiments sont palpables.
Les sensations & les visions très bien décrites.
"des échantillons d'humains viendront nous visiter", redoutable!

Coup de chien, coup de rein, coup de main
Toi, nous, eux, rien n'est vain

Dam