Il rêvait d'un été qui ne finirait pas

Il rêvait d'un été qui ne finirait pas


C'étaient de ces hivers qui n'en finissent pas.
Les neiges de juillet figeaient l'éternité
En jours d'un noir de noir à épuiser la foi
Et nuits d'un blanc de blanc à ne pouvoir rêver.

C'étaient comme des mois qui n'ont jamais de fin.
Des vingt-neuf février tous les jours que Dieu fait,
La glace se mêlait tous les petits matins
Dans les aurores noires où se perdent les fées.

C'étaient de ces printemps qui n'arrivent jamais.
Pas de fonte des neiges aux plaines insoumises.
Pas plus de sources chaudes aux thermes des années.
En ces lieux tous les fleuves ont des airs de Tamise.

C'étaient de ces septembres aux couleurs d'équinoxe
Que les grandes marées réveillent sans douceur
Quand la terre se penche au bord du paradoxe
D'un soleil de minuit un jour de grande peur.

C'était le dernier homme à croire au grand amour.
Il s'était endormi pour un nouveau trépas.
Le soleil reviendrait, se disait-il… Un jour…
Il rêvait d'un été qui ne finirait pas.


Nilo.

J'ai eu du mal à rentrer dans ton texte Nilo, et tu me diras si je me trompe, mais j'ai l'impression que les 3 premières strophes furent écrites avec difficulté ou hésitation. En revanche, j'ai été très friand des 2 dernières et pour moi, elles auraient pu être le début du poème et du coup je reste sur ma faim, ce n'est que mon avis...

A le lire défoncé, il est vraiment bon.
Je le relirais la tête plus légère, je crois que ça vaut le coup.

Ha moi si ..j'y suis entrée sans aucun souci et pour tout dire avec delectation..cet été qui n'en finit pas, un régal!

Moi qui suis tombé amoureux de l'alexandrin, c'est avec gourmandise que je t'ai lu. Je n'ai pas senti d'hésitation dans les trois premières strophes... plutôt la maîtrise de celui qui pratique ce vers depuis longtemps, et le manie avec finesse.

"Dans les aurores noires où se perdent les fées"

Z.

Ah ! La belle neige des mois de juillet !
Me revoilà, je t'avais dit que je reviendrais le lire en étant plus frais.

C'est un texte harmonieux, élégant... la chute, non pas intéressante, surprend un peu, on ne s'attend pas à ça et, quant on la découvre, elles est jolie, mignonne.

Bref, j'ai aimé celui ci aussi.

Merci à vous tous.

Nilo, août 2005.

moi aussi, je me suis régalée ...
magnifique poème, Nilo !
et que j'aime les alexandrins, moi aussi ...
Yzaé, c'est le printemps

C'est un coup dans le Mur à Dédé qui est responsable de ce retour à la une.
C'est comme ça, c'est écrit.

Nilo, légitimiste.

C'est comme ça...
Il fallait que je le lise !

Avec toujours, le même ressenti...

H.