Les années ont passé et chiffonné les cœurs

Les années ont passé et chiffonné les cœurs


Ils ont le regard clair et si leurs mains parfois
Avouent quelque faiblesse et tremblent doucement
Quand ils lèvent leur verre à la terre natale
C'est que le sirocco qui les berça longtemps
Livre le souvenir du souffle des pétales
D'une rose des sables à la peau de leurs doigts.

Les années ont passé et chiffonné les cœurs
De ceux qui ont quitté depuis longtemps déjà
L'ombre tiède des rues où s'épuisait leur âge
En jeux de dominos sous les toits des kasbah
Pour les rives du nord avec pour seul bagage
La promesse d'avoir un avenir meilleur.

Ils parlent du pays en montrant fièrement
Dessus la djellaba le revers du veston
Barré de ce ruban censé payer la gloire
Du sang qu'ils ont versé sur de si nombreux fronts
Pour servir une France en qui ils voulaient croire
Quand elle leur disait qu'ils étaient ses enfants.


Nilo.
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J'avais promis un écho à Z.
Le voici, pas sur le même sujet, mais un écho quand même.

Et quel echo !

Moi personellement, ça m'a fait des frissons.


Lalou copine

Inutile de dire combien ça me parle...La qualité du texte en prime.

Swann,

Merci à vous deux.
Je me doutais que ça te parlerait Swann...

Nilo, silence armé.

ça me parle aussi
Et les images sautent aux yeux.
Le fond et la forme sont beaux et méritent que ce soit dit.

Un coup dans le Mur à Dédé me renvoie sur ceci, ce qui qui tous comptes faits tombe plutôt bien.

Nilo, tiraillé...

Encore une fois, le mur de Dedé a bon goût...

Swann,

Grande hésitation, blague arabe ou pas... ah, je crois que les gens n'apprécieraient pas.
Bon ! Va pour l'abstinence !

A lecture distraite (euh... je suis un peu fatigué) c'est un texte qui m'a plu. Que j'ai trouvé beau, et juste.

En plus ça faisait un moment que je ne t'avais pas commenté, même depuis mon retour récent.
J'ai également lu tes amazones, d'ailleurs. J'ai d'ailleurs été très déçu que ce texte ne ressemble pas au conte lesbiens que je m'étais imaginé.

Oh ça va ! Je n'ai pas l'esprit polisson, ton petit fils en peluche aurait pu y penser !

S'il ne l'a pas fait...

Il y a pensé...

Nilo, pauvre de moi.

Ce poème me parle très bien et c'est vrai que de se prendre la porte dans le nez peut entrainer bien des conséquences que je dirais honteuses!

Un Nilo au grand coeur a encore frappé sur la vérité des faits et défaits d'ailleurs!

Sylvie