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SOUVENIRS ENFANCE - Extrait "La Dame au Cèdre"

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Message  lauraE Dim 9 Mai - 9:23

Extrait de mon roman policier fantastique - « Les enquêtes de Samuel Berthier » - « La Dame au Cèdre » protégé par la SGDL.

"QUOTE :
Le lendemain matin, le commissaire décida de faire une petite ballade jusqu’au port pour acheter des tourteaux, des bulots et des crevettes grises. Il constata qu’un des pêcheurs ne manquait pas d’humour. Il avait exposé un cageot vide, qui portait une étiquette où l’on pouvait lire : « Pêche Fantôme ». A la boulangerie, les cancans allaient bon train. Certaines des ses connaissances le saluèrent brièvement pour reprendre avec ardeur leurs bavardages.
Sur le chemin du retour, il décida de faire un détour pour rejoindre le chemin du parc. A sa grande surprise, il n’y avait pas d’attroupements, ni de curieux. Il entreprit de faire le tour du parc. Il aimait particulièrement le lieu qu’avait choisi le fantôme. Le petit jardinet coquet, fermé par une grille, était comme un écrin où le cèdre du Liban trônait majestueusement. Petit garçon, il avait joué dans le parc avec ses copains, adolescent il avait donné des rendez-vous amoureux dans le jardin du cèdre. Mais, lorsqu’il se sentait trop seul ou qu’un souci le tracassait, il allait régulièrement s’asseoir sous le cèdre. Il y méditait quelque temps, et repartait plus serein. Aujourd’hui, il n’en éprouvait pas le besoin. Il préféra aller s’asseoir sur un des bancs de l’aire de jeu. Cet endroit là ne changerait jamais. Des enfants, emmitouflés dans des anoraks avec écharpes et bonnets, escaladaient le toboggan ou la cage à poules, ou bien se poursuivaient à travers les dédales d’un petit labyrinthe composé de genêts et de bruyères. Les mères les surveillaient d’un œil, tout en papotant entre elles. Samuel Berthier n’avait pas besoin de tendre l’oreille pour comprendre qu’elles parlaient du fantôme. Mais il ne les écoutait pas. Il était perdu dans ses rêveries. Il revoyait le petit garçon blond de huit ans qu’il était. Les yeux bleus, vifs comme l’éclair, le corps robuste, toujours prêt à se bagarrer gentiment avec ses copains. Il avait un ennemi pourtant, Jean Le Goulven. Ils étaient tous les deux amoureux de la petite Marine aux longs cheveux de jais. Comme il lui semblait merveilleux cet amour platonique et tellement romantique. Jean était jaloux parce que Marine lui préférait nettement Sam. Alors, il cherchait tout le temps la bagarre. Madame Berthier se plaignait souvent qu’elle n’avait jamais assez de mercure au chrome pour soigner les genoux écorchés et les griffures de son fils. Il se souvenait d’une bagarre mémorable. C’était le jour où la petite Marine s’était élancée dans ses bras pour lui faire un énorme bisou. Un peu surpris et surtout déséquilibré, il avait voulu éviter une chute en la saisissant à bras le corps pour lui rendre son baiser. Mais ce faisant, il avait sans le faire exprès, relever un peu les jupes de son amoureuse. Jean, qui bien entendu avait tout vu, fondit sur lui comme une buse. Il écarta rageusement les deux enfants, et commença à le rouer de coups. En le frappant, il le traitait de « sale juif », « dégoûtant », « satyre », et autres insultes véhémentes. Samuel était tellement surpris par ces accusations qu’il restait interdit, incapable de se défendre. Quand un coup plus fort que les autres l’atteignit à la tempe, il vit trente six chandelles, et se rappela que Marine les regardait. Alors la rage s’empara de lui, et il rendit les coups avec une telle force que Le Goulven s’enfuit en criant qu’il allait chercher du renfort. Il eut un sourire au souvenir de Marine, qui était triste soudain, parce qu’il boitait légèrement, et qu’elle avait peur que Jean et ses copains ne lui fasse encore plus mal. Il avait répondu avec toute l’assurance d’un enfant :
- T’inquiète pas. Moi aussi, j’ai ma bande ! Et puis, tu sais, je n’ai besoin de personne pour lui donner sa raclée à ce grand con. Il est jaloux comme une teigne.
Marine avait répondu avec toute la gravité d’une enfant :
- Il a raison. C’est toi que j’aime Sam. Et elle avait ajouté un peu timidement : - Pour la vie. Comme il était heureux alors. Il ne sentait même plus ses douleurs. Comme c’était beau l’enfance, dommage que ça ne dure pas plus longtemps. UNQUOTE"
LauraE
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MacaDeb
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Date d'inscription : 01/05/2010

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