Festin et miettes

Festin et miettes

L’herbe est folle
qu’un vent de mai agite.
En vol de bourdon
un oiseau - ma muse -
plonge et replonge
sa tête noire
au fond d’un cœur
de pissenlit.
Les inflorescences jaunes
projettent leurs larmes vives
sur les ailes-éventails noires.
C’est l’heure du festin
des chardonnerets matin.

Dents-de-lion pour masque rouge.
Poussière d’akènes et dégustation aérienne.

L’oiseau voltige,
se régale de graines,
se pose sur la tige,
qui à peine ploie
décolle à nouveau,
reprend son envolement,
dans cet instant d’engoulement
qui semble d’éternité.

Sur le sol, pattes menues,
Madame chardonneret
préfère l’essence de sapin,
sur la souche juchée
elle reçoit pluie d’aigrettes
et explore le goût du bois.

j'avoue ne jamais avoir eu trop d'intérêts aux descriptions naturalistes. je préférais nettement ta prose sur "couleur mère". ton style y gagne a te risquer dans la prose poétique

Je comprends. Disons, que j'aime perfois mettre en mots des petites choses toutes simples que je vois, des scènes où je m'immerge quand la nature accepte ma présence et mon regard. Une récréation en quelque sorte.

A nouveau en désaccord avec Marc. Les mots chantent et les images, si elles ne sont pas neuves, sont décrites avec beaucoup de poésie, au contraire.
Agréable.

Z.