Egaux Tripes Session

Nous sommes suspendus aux satellites verts
Désencadrés dans ces forêts de mousse

INTERDITS DE DANSER DESSUS

Ils m'ont fait une césarienne
Rien n'est sorti sauf
mes tripes qui pendaient aux falaises de mes songes
et le sang du monde en coulait

Les couleurs d'automne sont rafraîchies
J'ouvre les yeux, foule en furie
Les chiens sont battus
et les flics manifestent

A l'heure où je n'entends plus ton nom ni les sirènes de tes jouissances saccadées.
Sans entraves dans une chute éolienne
Je reviens parmi la meute.

La pré-histoire s'entend
me soulève
Dans les drapeaux qui ne sont que des ombres sans fond.
je m'enfonce.

Jérôme Bosch est impatient
Il a liquidé dieu

Les hommes glorieux deviennent laids: c'est la rançon.

Je m'évanouis
Tes seins me réveillent
et un mendiant me tend du mauvais vin
Je le bois
Les éboueurs sifflent et reviennent travailler l'après-midi.

Tu me regardes d'un air suspect
tu as raison
je n'ai rien fait
j'ai perdu la raison
J'ai rien fait.

Les épisodes de ma mort sont déprogrammés
On m'a averti
je suis déjà mort.

Nous sommes tous attablés, les yeux tripés devant une assiette creuse et un verre en or.
Nous attendons que les goëlands nous chient dessus le long du port
de la conscience
au bout de la jetée
la classe de ton cul développe des anti-corps

Et tu t'en vas comme il a plu sur cette ville apaisée.

Des trouvailles sympathiques
un délire visuello-olfactif
l'ombre de Thiéfaine qui si l'on pense à lui nous en rapproche

Mais, c'est, je trouve, encore balbutiant, hésitant
à ne pas savoir s'il faut partir à fond de train dans la suggestion surréaliste ou rester dans la demi mesure

Et puis il manque de l'unité à ton texte

Je t'encourage à poursuivre dans cette voie, mais en choisissant de t'y enfoncer et d'en forger ton unité

Je ferai ce que je peux LC^^, ce texte date un peu en fait, oui sûrement qu'il manque l'unité, j'aimerai écrire plus dans ce style pour y travailler, mais les visions ne se contrôlent pas et en ce moment, elles sont pas au rendez-vous.
Je note quand même tes conseils (ça peut servir^^)
A +

Comme quoi plonger au fond de la dernière page des "poèmes" peut permettre de trouver des choses intéressantes (même si je rejoins LC dans son analyse sur la nécessité de mettre un peu d'unité là-dedans) qu'on avait laissées passer sans les voir.

Nilo, ego trip.

Le mur à Dédé est une sacrée trouvaille...

j'ai toqué et voilà, je suis ici...

C'est vrai que ce texte me parle bien...

J'aime ce passage :
"Les épisodes de ma mort sont déprogrammés
On m'a averti
je suis déjà mort."

Je pense moi aussi que tu devrais encore + t'investir dans ce style que je trouve très intéressant.

Au plaisir de te lire encore sous cette forme et ces images qui frappent du poing.

Sylvie

En passant par le mur voilà que nous rencontrons des " goélands sur la conscience " on a envie de dire : " laquelle " ?
Sinon des mots dans la brume perdue.

Balbutiant mais fructueux. J'approuve.

J'approuve les autres pour l'unité... Je m'y suis perdue un peu dans ton texte, mais j'ai sentit mon coeur se serrer au fur et à mesure, que les lignes défilaient... Ce n'est peut-être pas aboutit, peut-être pas fluide ou autre... Mais ça m'a touché et ça m'a fait du bien... Merci Spandrell.

un clic sur égaux dans le Nuage de Mots et me voilà propulsé ici.
Il n'y a pas de raison que je ne vous en fasse pas part.

Nilo, dans les nuages.

Des images assez étranges tout de même, mais en lisant ça comme une prose, c'est à dire en respectant la ponctuation, j'ai trouvé ce petit moment plaisant.

On reprend un peu de ça :

"Ils m'ont fait une césarienne
Rien n'est sorti sauf
mes tripes qui pendaient aux falaises de mes songes"

Lalou très nostalgique