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Soirée
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Macadam :: MacadaTextes :: Textes courts
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Soirée
Soirée
La polonaise avait une soeur plus jeune, plus petite et plus réservée, brune. Elle, était plus expansive et semblait plus libre, plus ouverte, mais sa blondeur était artificielle. Au stade final du repas où je l'appris, c'était égal et trop tard. Cela ne faisait plus un pli de doute, ça sautait aux yeux ! Mais je me mordais les doigts de ne pas l'avoir découvert par moi-même, dans son intimité.
Elle était plus grande, plus ouverte et plus fine aussi. Plus moderne et mieux adaptée, non, insérée. Et je n'y étais pour rien. Malheureusement. Comment aurait-il pu en être autrement ? Elle ne me connaissait pas et la facette de ma personnalité que je lui offrais ce soir, c'était sur son dos qu'elle ricochait. Je m'offrais timidement à son dos. Increvable, inaccessible, indomptable. Elle était toujours ainsi... on aurait pu s'entendre à merveille, on aurait pu bien s'aimer.
Après deux trois tentatives sans résultat, je me tournais vers sa soeur avec qui je décidais de passer le reste du repas, car il n'y avait plus de soirée pour moi. Le dialogue qui s'établit alors, je vous laisse l'imaginer ou l'ignorer ; je peux seulement dire que c'est moi qui engagea la conversation, sans plus. J'avais vu la fatigue la gagner, senti son désir de rentrer, bien avant qu'elle ne le formule dans un accent slave qu'elle détestait : « Fort’midable ! »
Je n'avais même pas su la convaincre que cet accent était charmant ! C'était clair : on ne brûlait pas de convoitise l'un pour l'autre ; grillant seulement cigarettes sur cigarettes, ce que la soeur aînée, (la fausse blonde) ne manqua pas de relever avec autorité, voire dureté. Mais avec un sourire captivant, qu'elle semblait pouvoir tout se permettre ! Sa beauté était sans complexe, libre comme le vent, comme un incendie de forêt, un désastre criminel, un courant d'air tonitruant, mais encore une fois, c'était inviolable et incontournable, impossible à contrôler. Personne n'aurait pu contrer ça à moins d'avouer son homosexualité et son esprit malin d'entreprendre des choses...
La honte entre deux hoquets.
L'horloge sonnait deux heures quand nous primes congé de nos hôtes. Dehors, il faisait frisquet et les frissons des belles trahissaient cet état de fait - à moins que ce ne fût encore un vice de forme, un jeu malsain ? Mais moi je ne grelottais pas sous mon blouson en daim : qu'une affaire de pardessus. L'enveloppe et l'essence, l'écorce et la sève, un vaisseau qui transporte la vie. Dans un élan d’auto bravoure, je me dis qu'un jour, comme eux, je n'aurai plus besoin de ce daim, feindre le défunt. Je serai mort un jour pour renaître différent, entreprenant, compétent, et plus conquérant, seulement pour faire honneur à La dame. Mais mon grand malheur, il vient de ce que je ne me sens pas de pouvoir jamais comprendre ma mère ; c'est le moteur à déprime qui tourne au kérosène de la haine. Zou ! Zéro Caro Zen. Qui conduit à la folie !
Mais le pessimisme n'a jamais conduit à bien, sans jamais conduire à mal : c'est nul.
Elle portait un parfum nommé Audace
Dam.
Hiver 96La polonaise avait une soeur plus jeune, plus petite et plus réservée, brune. Elle, était plus expansive et semblait plus libre, plus ouverte, mais sa blondeur était artificielle. Au stade final du repas où je l'appris, c'était égal et trop tard. Cela ne faisait plus un pli de doute, ça sautait aux yeux ! Mais je me mordais les doigts de ne pas l'avoir découvert par moi-même, dans son intimité.
Elle était plus grande, plus ouverte et plus fine aussi. Plus moderne et mieux adaptée, non, insérée. Et je n'y étais pour rien. Malheureusement. Comment aurait-il pu en être autrement ? Elle ne me connaissait pas et la facette de ma personnalité que je lui offrais ce soir, c'était sur son dos qu'elle ricochait. Je m'offrais timidement à son dos. Increvable, inaccessible, indomptable. Elle était toujours ainsi... on aurait pu s'entendre à merveille, on aurait pu bien s'aimer.
Après deux trois tentatives sans résultat, je me tournais vers sa soeur avec qui je décidais de passer le reste du repas, car il n'y avait plus de soirée pour moi. Le dialogue qui s'établit alors, je vous laisse l'imaginer ou l'ignorer ; je peux seulement dire que c'est moi qui engagea la conversation, sans plus. J'avais vu la fatigue la gagner, senti son désir de rentrer, bien avant qu'elle ne le formule dans un accent slave qu'elle détestait : « Fort’midable ! »
Je n'avais même pas su la convaincre que cet accent était charmant ! C'était clair : on ne brûlait pas de convoitise l'un pour l'autre ; grillant seulement cigarettes sur cigarettes, ce que la soeur aînée, (la fausse blonde) ne manqua pas de relever avec autorité, voire dureté. Mais avec un sourire captivant, qu'elle semblait pouvoir tout se permettre ! Sa beauté était sans complexe, libre comme le vent, comme un incendie de forêt, un désastre criminel, un courant d'air tonitruant, mais encore une fois, c'était inviolable et incontournable, impossible à contrôler. Personne n'aurait pu contrer ça à moins d'avouer son homosexualité et son esprit malin d'entreprendre des choses...
La honte entre deux hoquets.
L'horloge sonnait deux heures quand nous primes congé de nos hôtes. Dehors, il faisait frisquet et les frissons des belles trahissaient cet état de fait - à moins que ce ne fût encore un vice de forme, un jeu malsain ? Mais moi je ne grelottais pas sous mon blouson en daim : qu'une affaire de pardessus. L'enveloppe et l'essence, l'écorce et la sève, un vaisseau qui transporte la vie. Dans un élan d’auto bravoure, je me dis qu'un jour, comme eux, je n'aurai plus besoin de ce daim, feindre le défunt. Je serai mort un jour pour renaître différent, entreprenant, compétent, et plus conquérant, seulement pour faire honneur à La dame. Mais mon grand malheur, il vient de ce que je ne me sens pas de pouvoir jamais comprendre ma mère ; c'est le moteur à déprime qui tourne au kérosène de la haine. Zou ! Zéro Caro Zen. Qui conduit à la folie !
Mais le pessimisme n'a jamais conduit à bien, sans jamais conduire à mal : c'est nul.
Elle portait un parfum nommé Audace
Dam.
à ma mère
*Re: Soirée
Je me suis fait balader. Jusqu'au dénouement.
Jusqu'à ça :
Jusqu'à ça :
Mais mon grand malheur, il vient de ce que je ne me sens pas de pouvoir jamais comprendre ma mère ; c'est le moteur à déprime qui tourne au kérosène de la haine
Re: Soirée
Ben c'est justement à ça que je me suis dit: j'ai raté une marche là... Pas vu le rapport à la choucroute, mais j'ai l'habitude :p
Sinon le reste du texte est super bien posé, je trouve. On se laisse embarquer dans ta soirée, qui est ce qu'elle peut, visiblement Bien écrit/décrit ^^
Sasvata, t'en fais pas, t'en verra d'autres, des blondes
Sinon le reste du texte est super bien posé, je trouve. On se laisse embarquer dans ta soirée, qui est ce qu'elle peut, visiblement Bien écrit/décrit ^^
Sasvata, t'en fais pas, t'en verra d'autres, des blondes
sasvata- MacadMalade
- Messages : 495
Date d'inscription : 31/08/2009
Re: Soirée
Il y a parfois des instants qui reviennent en mémoire et où l'on peut se dire
" Mais flûte, pourquoi j'ai fait l'huitre?"
Il y a des instants où l'on joue à l'huitre volontairement.
Il y a des instants où les regrets nous aident à accepter la réalité
Il y a des moments où la vérité est enfouie dans une image qui sait fort bien voiler ce que l'oeil attentif aurait pu deviner
Il y a des moments où seul dans notre tête nous nous appelons à rêver
Et il y a des moments vides.
J'en ressors ici avec un moment de partage que je ne partagerai pas...je le savoure dans ma tête d'huitre.
Sylvie
" Mais flûte, pourquoi j'ai fait l'huitre?"
Il y a des instants où l'on joue à l'huitre volontairement.
Il y a des instants où les regrets nous aident à accepter la réalité
Il y a des moments où la vérité est enfouie dans une image qui sait fort bien voiler ce que l'oeil attentif aurait pu deviner
Il y a des moments où seul dans notre tête nous nous appelons à rêver
Et il y a des moments vides.
J'en ressors ici avec un moment de partage que je ne partagerai pas...je le savoure dans ma tête d'huitre.
Sylvie
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