Le mot de Juin : Goutte

Puisque personne ne s'y colle et que Papounet trépigne, allons y pour une goutte de ce qui vous chantera.
Qu'elle perle, qu'elle suinte, qu'elle coule ou roule...pourvu qu'elle soit goutte!

Nilo, goutte que goutte.

C'est fou !

Ce collier de gouttes d’eau va parer la noyée
Guillaume Apollinaire - A la fin des mensonges, extrait d'Alcools

Nilo, faire déborder le vase.

Je le remets ici. Puisqu'il est déjà là

Comme un pétale noir déposé par le vent


Ce grain de beauté, là, au creux de ton sein droit,
Comme un pétale noir déposé par le vent
Te pare des secrets des délices d'orient
Immensément pareils à tous ceux de la foi.

Ce grain de beauté, là, sur ta fine peau blanche,
Noir et profond de cette lumineuse errance
Qui fait tomber de l'autre côté de l'enfance
Celui qui par-dessus ton épaule se penche.

Ce grain de beauté, là, comme une belle offrande,
Cadeau des Dieux posé sur ton corps en écrin
Brille de tous ses feux attendant qu'une main
Vienne glisser un doigt à l'anneau qu'ils lui tendent.

Ce grain de beauté, là, que je n'avais pas vu,
Du trop loin où j'étais à regarder la mer
Sans même voir passer les glaces de l'hiver
Sur la longue saison des voix qui se sont tues.

Ce grain de beauté, là, au creux de ton sein droit,
N'est pas pétale noir déposé par le vent,
Mais à bien regarder, une goutte de sang.
Qui laisse après ta mort des millions de pourquoi.


Gérard Cavazza

T’as pas besoin d’être le soleil pour briller en moi

Pas besoin d’être une étoile…

Juste cet autre qui pense à moi

Cet électron

Autour duquel mes pensées gravitent

Comme un point à l’horizon



T’as pas besoin d’être le soleil

Pour briller en moi

Juste cette minuscule goutte

Qui enlumine mon présent

Rien qu’en étant juste Toi

A force de boire, ce salaud avait chopé la goutte, mais son pied tout enflé, violacé, il a menacé quand même de "me le foutre au cul"... ça, c'est la goutte qui a fait déborder le vase. Je l'ai laissé mariner dans son jus, la goutte au nez, et sans une goutte de gnôle pour se décoïncer le sifflet.
Et moi, je suis sortie sous la pluie, la tête vide, des ébauches de pensées se dessinant en pointillé , comme au goutte à goutte. Enfin LIBRE !

Avec cet ensemble tu as peut-être épuisé le sujet.

Nilo, goutte d'eau dans la mer.

[quote="Nilo"]

Maintenant je sais comment ils ont fait pour Terminator.

Dam, Mercurador

Comme on peut à nouveau égoutter les salades, j'en profite pour ressortir une vieille sauce qui, avec le temps, ne peut être que meilleure.

Le marronnier au printemps


Les mots au fil des pas,
s'en allaient, s'envolaient
Les cents pas pour les retrouver
En attendant, perdu perdus.
Cause à effet ?
Un peu facile, j'étais ailleurs.

Suivi la trace sur le pavé
Une ombre sombre
Celle d'un marronnier
En fleur pointue
Rose, j'ai levé les yeux
Et changé d'horizon
Mon point de vue d'avant
Vite oublié !

L'ombre a bougé, l'arbre immobile
Je m'interroge alors :
Un nuage s'en mêle, giboulées martiennes
Et l'ombre se dissout, elle couvre tout le sol
L'arbre a tressailli de toute son ampleur
Une énergie immense, dans un souffle
Le murmure de l'air
La lumière a changé
L'arbre à peine bougé
Progrès

J'ai levé un œil moins vite
Une goutte est tombée
Le ciel a répondu
A ma question d'avant

A terre sur le sec
Un pétale de l'animal végétal
Doucement est arrivé
A mes pieds
Une goutte l'a submergé
Il danse sur le pavé

J'ai soulevé un pied, vite !
Laissant la minuscule vague
Courir encore plus loin
Et elle ira fort loin
Si loin, tellement loin
Que personne n'ira voir
Personne ne retiendra
Cette frénésie du temps
La voix du printemps

Dam.

Un jour, dis-je, tu entendras des milliards de petits crépitements au sol : ce seront les fourmies qui, chassées par le vent, viendront se venger...

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D'un habile doigté, il injecta l'obole dans les conduits vermineux des bordures en sapin blanc du beau cadre en teck. Le mort-bois n'avait pas rendu l’âme tout à fait, la nature est si jalouse... Viral, le nez dans les vapeurs était plongé dans ses pensées..., quand il tomba sur la notice warning du produit qui brillait au soleil : << tâche plâtre et tissus - isoler toute surface imprégnante des proximités du champ à traiter >> (ou quelque chose comme ça). Vite ! il laissa tomber sa seringue, se saisit d'un tournevis et crocheta, par l’arrière, le châssis agrafé. Celui-ci résista à la pression comme d'un déchirement corporel - l'enfant qu'on arrache à sa mère en temps de guerre -, émit un p'tit crac dedans et s’éjecta ; en sortant, Viral le maintint ventre à terre jusqu'au banc latté qui s'allongea encore pour le recevoir décemment. C'est à cet instant qu'il reçut une goutte, puis deux..., de ces gouttes qui font de vous un trouillard-à-vie, tant elles sont lourdes et inattendues - les impromptues !
Il se précipita dedans, avec ses bidons, ses boites, ses chiffons et son cadre. Quand il fut au sec, il jeta un oeil d'excuse au tableau qui pleurait.
" Tu m'en veux, dis ?
- Je ne t'en veux pas, non. C'est moi qui commande au temps, pas toi.

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Le tableau ne se limitait pas à cette image en couleur de pluie ; il y avait, comme je le disais, le passé - le “avant” - le toujours.
Et entre autres souvenirs, ce croquis plié en croix sur la pile de livres “méconnu mais prodigieux...!”
Et c’est peut-être lui qui me fit prendre conscience de la chose et motiva mon choix - irréversible et secret - Mais voyons ! Je vais pas tout dévoiler... L’escargot écrasé dans les crampons est bien de mon avis : silence. Bulle de silence au tic-tac des gouttes sur la tonnelle-latex, cannisses de mes ex-en-trique... Et ce chant bachique sur Grandes-Ondes-de-Choc - le pic de l’Ours sera ta délivrance, peut-être... Qui sait...?

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Tant-pis. Il devra faire avec.
... Un jour, il prendrait l’appartement du haut - le même avec loggia - mais avec une vue du tonnerre ! et il sera heureux...
            Le ciel gronda juste à cet instant.
            Il leva un oeil furtif, une goutte tomba
            Il pleurait de quelque colère des Saints...
            Essuya du revers de manche, coton noir
            Et rentra clopin-clopant.
<< Tant-pis. Il devra faire avec >>.


Dam, et vous aussi.

Nilo, prise de tête...

Quand on prend la goutte d'eau qui fait déborder le vase !!!!

Quand ils ôtèrent le goutte à goutte la chambre fut inondée de soleil.

Quelque gouttes de pluie pour une superbe chanson.


Nilo, clics et flaques.

Goutte, oh goutte d'eau
Me laisseras-tu mourir
Sans le coup de l'eau ?

Eau vaporeuse, balaye
Sèche mes larmes adipeuses
Mielleuses et crayeuses armes

Je ne pleure pas, je suis grand
Mais je ne grandis pas davantage
Et je pleure dedans

Goutte, oh goutte d'oh
Me laisseras-tu périr
Sous le soleil d'hiver
Qui glace mon océan de dents
Me laisseras-tu maintenant ?

Putain, tu n'as encore rien compris. A croire que tu le fais exprès. Juste pour m'obliger à remettre tes sujets à leur place.

Nilo, ça me gave.

Nilo a écrit:Putain, tu n'as encore rien compris. A croire que tu le fais exprès. Juste pour m'obliger à remettre tes sujets à leur place.

Nilo, ça me gave.

mot du mois = goutte

OUI !
A mettre dans le sujet : MOT DU MOIS DE JUIN = GOUTTE.

Nilo, et merde !

Ha d'accord, je n'avais compris goutte à cette histoire ; j'allais être dégoutté quand la vanne a laissé échapper sa goutte indispensable à mon équilibre mental(eau)
ho goutte ! Quand tu nous sauves la vie !

Dam.

excuse moi nilo, je pensais ne pas m'être trompé ... je suis distrait, et la chaleur n'arrange rien

Toi qui m'as dans tes pattes, paillard de confession,
un oeil sur mes rognons - liquéfiés en frissons -
N'iras-tu t'y rincer qu'aux fièvreuses saisons ?
Tu affames ma fringale et mon ventre qui fond !

J'imagine ton poitrail, les trésors du giron
que planquent ta vareuse et ce grand pantalon.
Cette goutte naissante perlant au rubicond,
tu en es l'artisan, le tyran, mon garçon.




Voilà, j'ai déposé une petite goutte blanche dans le topic !

etcetera a écrit:excuse moi nilo, je pensais ne pas m'être trompé ... je suis distrait, et la chaleur n'arrange rien

C'est vrai qu'il fait trop chaud, il faudrait qu'il vente un peu, surtout.

Goutte Pheuk !

Dam, pas de quoi se vanter.

Moi, je suivais mon chemin, sans me poser de questions. Des questions, c’est les autres qui s’en posaient ; et quand ils avaient fini de s’en poser, c’est qu’ils avaient accepté la chose enfin, comprenant un peu tard qu’ils n’y changeraient goutte.

J’ai pas tout dit, certes, mais j’en ai dit assez, et j’en ai assez. On ne refait pas le monde, jamais. Chaque idée-conseil ou coup de gueule, chaque outil, chaque produit, chaque machine, chaque tableau est une goutte d’eau dans l’océan.
... ... ... ... ... ...

Même pas une goutte à son oeil ne perla.

Dam.