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Le monde dans sa camisole
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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Le monde dans sa camisole
Des repas riches en fibres, des croix gammées pour l’équilibre
Fragile, précaire comme la vie ici bas
Un petit singe montois crache sa vodka poussière
On lui sert un poulpe ferroviaire protéines pour nourrir son esprit mégalo
Ah vivre sous l'ombrelle noire
Un drôle d'accident d'urinoir
Chavirant dans une hébétude forcenée
On entend dans le local à poubelle
La voix de l'enfant perçant les minauderies du génital
Tandis que les démagos s’échinent à se poignarder dans le dos, je regarde le ciel étoilé et je me prépare à souffrir.
Isolées aux confins de la galaxie, je pense à ces étoiles qui abritent des créatures soumises comme nous ; avec la musique de la soupe aux choux dans les oreilles, la tête, le corps, elles ne peuvent espérer aucune délivrance. Ce ne peut-être que la fin du monde, en avançant toujours.
Ici, les jours déclinent, mon camarade, les espoirs, les faux espoirs se dispersent... Combien d'années encore cette longue agonie qu'on appelle monde moderne?
Là, seul dans la pénombre, mélangé aux exhalaisons de la maladie des Voyants, je rêve d'une émeute contre les rapaces et autres charognards impérialistes.
Si je t’écris mon camarade c’est que les muses sont absentes, elles ont déserté mon foyer, mon refuge, ma ville, ma Rose Noire est en danger, si je t’écris mon camarade c’est qu'il est encore temps, au seuil d'un quatrième Reich, de mettre le feu aux miradors ; Trop de discours aseptisés, les consciences sont fades, prisonnières des glaces.
Pourtant gavés de neuroleptiques pour marcher dans la nuit, elles cherchent des grilles, des blessures, une issue…
Tu n'en pouvais plus alors tu es venu ; fatigué, méfiant, dépressif, mais tu es venu.
Malgré la démarche dérisoire, après les vapeurs du vin, la lumière rouge fumeuse et la solitude, viens te laisser aller.
Un soleil de fin de siècle s'acharne de ses derniers rayons sur les ultimes résistants. Aujourd'hui le rossignol de la boue a chanté, pendant toutes ces heures durant lesquelles je n'ai pensé à rien, le Pavillon Noir a coulé, il a emporté avec lui la dernière des névroses.
J'ai laissé derrière moi l'enfant fouineur à ses poubelles, ses frères et soeurs ne le verront pas grandir : il retournera dans la fange de l'indifférence.
Pourtant la suite je ne la connais pas, j’ai contacté dernièrement un réseau de prolétaires à barbe noire, la chemise entr’ouverte, l’air hilare et stupide, des bouteilles vides sur ma table mais toujours avides de mots ; devant moi Soeur Marie Camille qui m'a aidé à enfiler une camisole me verse ma camomille, je continue de taper à la machine mon texte sans lui accorder un seul coup d’œil.
La suite c’est une machine à écrire sur le bureau, des murs sans photos sans tableau un lit sans drap une pièce vide mais des idées pour sonder le trou à volonté, à l’instar des esclaves à col blanc.
Plus loin l’aube se lève en territoire fondamentaliste, la lecture du coran en neuf seconde quarante huit record absolu : je suis apaisé.
Les futurs martyrs seront de simples bureaucrates, le cul vissé à leur chaise, le front en sueur, fiévreux devant des écrans d’ordinateur annonçant la fin des siècles.
Cependant tout ira pour le mieux en zone impérialiste, l’angoisse des boursiers ne semble perturber ni le soleil ni le ciel.
Fragile, précaire comme la vie ici bas
Un petit singe montois crache sa vodka poussière
On lui sert un poulpe ferroviaire protéines pour nourrir son esprit mégalo
Ah vivre sous l'ombrelle noire
Un drôle d'accident d'urinoir
Chavirant dans une hébétude forcenée
On entend dans le local à poubelle
La voix de l'enfant perçant les minauderies du génital
Tandis que les démagos s’échinent à se poignarder dans le dos, je regarde le ciel étoilé et je me prépare à souffrir.
Isolées aux confins de la galaxie, je pense à ces étoiles qui abritent des créatures soumises comme nous ; avec la musique de la soupe aux choux dans les oreilles, la tête, le corps, elles ne peuvent espérer aucune délivrance. Ce ne peut-être que la fin du monde, en avançant toujours.
Ici, les jours déclinent, mon camarade, les espoirs, les faux espoirs se dispersent... Combien d'années encore cette longue agonie qu'on appelle monde moderne?
Là, seul dans la pénombre, mélangé aux exhalaisons de la maladie des Voyants, je rêve d'une émeute contre les rapaces et autres charognards impérialistes.
Si je t’écris mon camarade c’est que les muses sont absentes, elles ont déserté mon foyer, mon refuge, ma ville, ma Rose Noire est en danger, si je t’écris mon camarade c’est qu'il est encore temps, au seuil d'un quatrième Reich, de mettre le feu aux miradors ; Trop de discours aseptisés, les consciences sont fades, prisonnières des glaces.
Pourtant gavés de neuroleptiques pour marcher dans la nuit, elles cherchent des grilles, des blessures, une issue…
Tu n'en pouvais plus alors tu es venu ; fatigué, méfiant, dépressif, mais tu es venu.
Malgré la démarche dérisoire, après les vapeurs du vin, la lumière rouge fumeuse et la solitude, viens te laisser aller.
Un soleil de fin de siècle s'acharne de ses derniers rayons sur les ultimes résistants. Aujourd'hui le rossignol de la boue a chanté, pendant toutes ces heures durant lesquelles je n'ai pensé à rien, le Pavillon Noir a coulé, il a emporté avec lui la dernière des névroses.
J'ai laissé derrière moi l'enfant fouineur à ses poubelles, ses frères et soeurs ne le verront pas grandir : il retournera dans la fange de l'indifférence.
Pourtant la suite je ne la connais pas, j’ai contacté dernièrement un réseau de prolétaires à barbe noire, la chemise entr’ouverte, l’air hilare et stupide, des bouteilles vides sur ma table mais toujours avides de mots ; devant moi Soeur Marie Camille qui m'a aidé à enfiler une camisole me verse ma camomille, je continue de taper à la machine mon texte sans lui accorder un seul coup d’œil.
La suite c’est une machine à écrire sur le bureau, des murs sans photos sans tableau un lit sans drap une pièce vide mais des idées pour sonder le trou à volonté, à l’instar des esclaves à col blanc.
Plus loin l’aube se lève en territoire fondamentaliste, la lecture du coran en neuf seconde quarante huit record absolu : je suis apaisé.
Les futurs martyrs seront de simples bureaucrates, le cul vissé à leur chaise, le front en sueur, fiévreux devant des écrans d’ordinateur annonçant la fin des siècles.
Cependant tout ira pour le mieux en zone impérialiste, l’angoisse des boursiers ne semble perturber ni le soleil ni le ciel.
MARQUISE- MacadAdo
- Messages : 52
Date d'inscription : 22/09/2009
re
Un constat amer et des fulgurances décisives. Oui, ce ne peut être que la fin du monde en avançant comme le dit si bien Rimb'. Ce système s'épuise et bien des personnes l'ont déjà saisi...Maintenant il est évident que l'épilogue sera meurtrier à tout point de vue car chacun sera l'ennemi de son prochain...et il va falloir trouver les mots justes pour calmer les ardeurs. La guerre des nerfs a déjà commencé, il suffit de contempler les visages figés dans les hypermarchés ou dans les rues...cette violence sous-jacente et ces frustrations épidermiques qui semblent habiter nombre d'entre nous.
Une révolution collective ? Je ne sais pas...Une révolution individuelle, oui. Ensuite on pourra réfléchir à une coalition, une alliance citoyenne qui rassemblerait plusieurs acteurs(trices) de la vie publique ou associative non corrompus (pas simple !). Néanmoins avant d'en arriver là, il est important de faire le ménage dans nos communes respectives où de nombreux élus(es) fantoches exercent leur tyrannie de bas étages...en se croyant intouchables (attention je ne généralise pas, il existe encore des politiciens intègres mais ils sont si peu...).
Je songe à une Guerre de droit ou de force, de logique bien imprévue.
A.Rimbaud
Très beau texte mais pourquoi l'avoir publié dans la rubrique nouvelle ?
Une révolution collective ? Je ne sais pas...Une révolution individuelle, oui. Ensuite on pourra réfléchir à une coalition, une alliance citoyenne qui rassemblerait plusieurs acteurs(trices) de la vie publique ou associative non corrompus (pas simple !). Néanmoins avant d'en arriver là, il est important de faire le ménage dans nos communes respectives où de nombreux élus(es) fantoches exercent leur tyrannie de bas étages...en se croyant intouchables (attention je ne généralise pas, il existe encore des politiciens intègres mais ils sont si peu...).
Je songe à une Guerre de droit ou de force, de logique bien imprévue.
A.Rimbaud
Très beau texte mais pourquoi l'avoir publié dans la rubrique nouvelle ?
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
Re: Le monde dans sa camisole
Prophétqiue et poétique (oui, pourquoi pas dans les [Poèmes] ?).
Et
Un drôle d'accident d'urinoir
une réminiscence ou un sursaut d'identité ?
Beau texte en effet.
Nilo, action !
Et
Un drôle d'accident d'urinoir
une réminiscence ou un sursaut d'identité ?
Beau texte en effet.
Nilo, action !
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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