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Un an après les émeutes
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Un an après les émeutes
Un an après les émeutes ou le Collectif du 21 octobre
Les animaux d’élevage prennent le métro, le bus, le tram ou leur bagnole pour aller sagement travailler.
Pour une croissance optimale, les éleveurs les engraissent avec des pilules, des hormones, des pubs, de belles paroles et de la propagande bien ficelée.
Pourtant certaines bêtes n’évoluent pas comme il faudrait : elles bêlent, rechignent à avaler et semblent se détourner des abattoirs.
Alors la révolte peut germer. Mauvaise herbe pour les éleveurs, don de dieux pour ces dissidents ; la guérilla urbaine s'embrase dans la rue, nous sommes alors au milieu d’une grande place
Encerclé par des CRS, des flics, et ces espions à la solde du pouvoir je me rends compte qu’ils ont tout l’attirail nécessaire : gaz, hélicos, canon à eau etc.
L’homme moderne est un esclave en muselière, te dis-je, les utopies libertaires ont coulé face aux dérives ultra-sécuritaires.
Ici, les gens ont l'habitude de prendre le train-train quotidien
Avaler sa soupe verdâtre et absorber sa dose de conneries sans broncher
Pourtant ces gens souffrent certainement
Mais sous sédatif, difficile de réveiller les consciences, revenir à une saine démocratie
L'idéal serait de vivre sur une île déserte
À l’abri des arracheurs de dents et des capitalistes
Dans un hameau de huttes où il y aurait peu de choses à faire, cherchant l'eau vive
Au lieu de l'inspiration, avec pour seul ombre au tableau
Les sommations des tribus guerrières voulant annexer le territoire
Finalement, quoi qu'on fasse, on reste soumis au système (tribal ou occidental)
Comme si les rêves venaient d'une autre galaxie qui ne connait point la valeur de l'argent
Ou la reconnaissance de la possession.
Mais, ce que j'ai oublié de signaler, c'est ce qu'il reste des chamans
Invitant au recueillement et à la plus substantielle des saveurs poétiques
Leurs drogues, sous diverses formes, étant le seul moyen d'échapper pour un temps
À cette vie morose, invitant à elle seule à l'introspection, la fiction autobiographique
Ainsi, j'ai connu un chaman qui m'a initié à la contemplation subliminale de la vie sauvage
Résultat d'une bataille entre la vie qui voulait revenir à ses limbes et la quintessence
De l'occlusion absolue
(Je parle alors de la conscience humaine figée ou transformée après ces libations)
J'ai quitté mon maître spirituel il y a quelques années, mais lorsque passe sa carriole d'apothicaire
On constate la disparition mystérieuse des mots secrets, formulés selon lui en alchimie subtile.
Maintenant voici le poème écrit au cours de la longue expérience :
Sautez dans l'urinoir
Sautez dans l'urinoir pour y retrouver les sillons du Pavillon Noir
Toujours brûlant dans la pénombre
Avec pour seule lumière
L'obscène Vérité qui suinte noire et épaisse
Et pour seule rengaine la petite musique de l'abattoir existentiel
Du sang craché, la joie étant à trouver sous la croix, dans les rêves, les poèmes
Et les utopies libertaires. Dissocié du monde réel tu pourras alors lorgner et conspirer
Du côté obscur de la force et avec un peu de chance obtenir de ton happy meal
Une joyeuse surprise.
Voilà.
Sinon la fée Clochette a accouchée
In utero le néant absolu, au dehors la destruction des Babylone et des Byzance communautaires.
Les animaux d’élevage prennent le métro, le bus, le tram ou leur bagnole pour aller sagement travailler.
Pour une croissance optimale, les éleveurs les engraissent avec des pilules, des hormones, des pubs, de belles paroles et de la propagande bien ficelée.
Pourtant certaines bêtes n’évoluent pas comme il faudrait : elles bêlent, rechignent à avaler et semblent se détourner des abattoirs.
Alors la révolte peut germer. Mauvaise herbe pour les éleveurs, don de dieux pour ces dissidents ; la guérilla urbaine s'embrase dans la rue, nous sommes alors au milieu d’une grande place
Encerclé par des CRS, des flics, et ces espions à la solde du pouvoir je me rends compte qu’ils ont tout l’attirail nécessaire : gaz, hélicos, canon à eau etc.
L’homme moderne est un esclave en muselière, te dis-je, les utopies libertaires ont coulé face aux dérives ultra-sécuritaires.
Ici, les gens ont l'habitude de prendre le train-train quotidien
Avaler sa soupe verdâtre et absorber sa dose de conneries sans broncher
Pourtant ces gens souffrent certainement
Mais sous sédatif, difficile de réveiller les consciences, revenir à une saine démocratie
L'idéal serait de vivre sur une île déserte
À l’abri des arracheurs de dents et des capitalistes
Dans un hameau de huttes où il y aurait peu de choses à faire, cherchant l'eau vive
Au lieu de l'inspiration, avec pour seul ombre au tableau
Les sommations des tribus guerrières voulant annexer le territoire
Finalement, quoi qu'on fasse, on reste soumis au système (tribal ou occidental)
Comme si les rêves venaient d'une autre galaxie qui ne connait point la valeur de l'argent
Ou la reconnaissance de la possession.
Mais, ce que j'ai oublié de signaler, c'est ce qu'il reste des chamans
Invitant au recueillement et à la plus substantielle des saveurs poétiques
Leurs drogues, sous diverses formes, étant le seul moyen d'échapper pour un temps
À cette vie morose, invitant à elle seule à l'introspection, la fiction autobiographique
Ainsi, j'ai connu un chaman qui m'a initié à la contemplation subliminale de la vie sauvage
Résultat d'une bataille entre la vie qui voulait revenir à ses limbes et la quintessence
De l'occlusion absolue
(Je parle alors de la conscience humaine figée ou transformée après ces libations)
J'ai quitté mon maître spirituel il y a quelques années, mais lorsque passe sa carriole d'apothicaire
On constate la disparition mystérieuse des mots secrets, formulés selon lui en alchimie subtile.
Maintenant voici le poème écrit au cours de la longue expérience :
Sautez dans l'urinoir
Sautez dans l'urinoir pour y retrouver les sillons du Pavillon Noir
Toujours brûlant dans la pénombre
Avec pour seule lumière
L'obscène Vérité qui suinte noire et épaisse
Et pour seule rengaine la petite musique de l'abattoir existentiel
Du sang craché, la joie étant à trouver sous la croix, dans les rêves, les poèmes
Et les utopies libertaires. Dissocié du monde réel tu pourras alors lorgner et conspirer
Du côté obscur de la force et avec un peu de chance obtenir de ton happy meal
Une joyeuse surprise.
Voilà.
Sinon la fée Clochette a accouchée
In utero le néant absolu, au dehors la destruction des Babylone et des Byzance communautaires.
MARQUISE- MacadAdo
- Messages : 52
Date d'inscription : 22/09/2009
Re: Un an après les émeutes
Je crains que tu ne sois en train de tourner en rond. Ou de faire des ronds dans l'eau de l'urinoir.
Le chaman t'aurait-il embobiné ?
Nilo, pas convaincu.
Le chaman t'aurait-il embobiné ?
Nilo, pas convaincu.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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