Derniers sujets
Statistiques
Nous avons 448 membres enregistrésL'utilisateur enregistré le plus récent est Marine8316
Nos membres ont posté un total de 56953 messages dans 10918 sujets
Là, en écrivant. Le poème.
+4
Zlatko
Lalou
Nilo
LCbeat
8 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
Là, en écrivant. Le poème.
Là, en écrivant. Le poème. L'un de ceux
dont on régit la mémoire. Comme la mère
qu'on n'oubliera jamais. Peu à peu
là, à raconter. Des histoires. De sales histoires
je confie dans la crasse d'une image
les idéales retrouvailles. Merveilles immondes
toi, tu ne pleures plus. Je fais comme si
tu me lisais encore. Ou est-ce la première fois
des contes pour enfants. Des lumières de bateaux
des îles pleines de mages. De sorcières bienveillantes
des aventuriers de sept ans. Des coffres au trésor
là, à me raconter. À m'entretenir. Me chercher
une île où aborder ma reddition. Là, à saccager
mes souvenirs. Remplir mon coffre d'idées de toi
à jouer des tours au présent. Feindre n'accorder
aucun crédit. Aux avenirs faits des illusions
et des mirages. Je pense à la transmigration
des âmes noires. Je joue le rôle du baron
maître servile de mes pensées d'hiver naissant
à ignorer tout du courage de l'oubli. À ne savoir
que rompre, briser et défoncer. Mes exils
mes putains d'exils de baron immortel
là, à destiner mes rêves à d'autres que moi
à écrire les poèmes que je suis seul. À ne pas lire
à épuiser mes ressources. À galvauder mes origines
je bois le café fort. De mes pertes de rectitude
j'affronte le froid des deuils. Comme vainqueur
ou perdant. Peu importe. J'hallucine mes regards
là-bas, dans cet immense nulle part. Où ton ombre
se partage le pouvoir avec la mienne
j'ébauche le sourire. Pour ne pas avoir à rire
j'emprunte mes poses au théâtre des suppliciés
des maudits sans tête. Je démolis ce que tu
n'as pas construit. Ma vie comme la tienne
tient dans la main du texte. Que l'on ne lit
que le soir, quand tous dorment enfin. Quand
nous demeurons les sans-nom de l'histoire.
dont on régit la mémoire. Comme la mère
qu'on n'oubliera jamais. Peu à peu
là, à raconter. Des histoires. De sales histoires
je confie dans la crasse d'une image
les idéales retrouvailles. Merveilles immondes
toi, tu ne pleures plus. Je fais comme si
tu me lisais encore. Ou est-ce la première fois
des contes pour enfants. Des lumières de bateaux
des îles pleines de mages. De sorcières bienveillantes
des aventuriers de sept ans. Des coffres au trésor
là, à me raconter. À m'entretenir. Me chercher
une île où aborder ma reddition. Là, à saccager
mes souvenirs. Remplir mon coffre d'idées de toi
à jouer des tours au présent. Feindre n'accorder
aucun crédit. Aux avenirs faits des illusions
et des mirages. Je pense à la transmigration
des âmes noires. Je joue le rôle du baron
maître servile de mes pensées d'hiver naissant
à ignorer tout du courage de l'oubli. À ne savoir
que rompre, briser et défoncer. Mes exils
mes putains d'exils de baron immortel
là, à destiner mes rêves à d'autres que moi
à écrire les poèmes que je suis seul. À ne pas lire
à épuiser mes ressources. À galvauder mes origines
je bois le café fort. De mes pertes de rectitude
j'affronte le froid des deuils. Comme vainqueur
ou perdant. Peu importe. J'hallucine mes regards
là-bas, dans cet immense nulle part. Où ton ombre
se partage le pouvoir avec la mienne
j'ébauche le sourire. Pour ne pas avoir à rire
j'emprunte mes poses au théâtre des suppliciés
des maudits sans tête. Je démolis ce que tu
n'as pas construit. Ma vie comme la tienne
tient dans la main du texte. Que l'on ne lit
que le soir, quand tous dorment enfin. Quand
nous demeurons les sans-nom de l'histoire.
Re: Là, en écrivant. Le poème.
Un vrai coup de cœur pour la dernière strophe.
Celle de la plénitude. De la rencontre attendue des mots et du sens.
Non pas que les deux autres en soient dénuées.
Mais dans cette dernière il n'y a pour moi rien de fortuit.
Et elle y gagne en fluidité.
Nilo, là, en lisant le poème.
Celle de la plénitude. De la rencontre attendue des mots et du sens.
Non pas que les deux autres en soient dénuées.
Mais dans cette dernière il n'y a pour moi rien de fortuit.
Et elle y gagne en fluidité.
Nilo, là, en lisant le poème.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Là, en écrivant. Le poème.
Vraiment et sincèrement touchée et émue par ton texte Lc.
J'aime te lire dans ce registre "des tripes".
J'aime te lire dans ce registre "des tripes".
_________________
LaLou
Re: Là, en écrivant. Le poème.
J'aime énormément celui-ci. Pas une fausse note. Pas un écart, pas un mot de trop, le cerveau, le coeur et la plume.
Bravo.
Z, comblé.
Bravo.
Z, comblé.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 33
Localisation : Centre
Re: Là, en écrivant. Le poème.
Ça vire à la possibilité d'un matricide dès les premiers vers. Ça revient sans arrêt, ça cogne à la porte. C'est effectivement tripal. J'en reste bouleversée, même si je suis un peu à coté de la plaque.
Messaline
Messaline
Messaline- MacadAccro
- Messages : 635
Date d'inscription : 29/08/2009
Age : 66
Localisation : Dans une étagère
Re: Là, en écrivant. Le poème.
je vais te copier, Messaline, j'espère que tu ne m'en voudras pas,
mais je ressens un peu la même chose : bouleversée mais à côté de la plaque ...
Yzaé, copieuse
mais je ressens un peu la même chose : bouleversée mais à côté de la plaque ...
Yzaé, copieuse
Yzaé- MacadAccro
- Messages : 696
Date d'inscription : 07/10/2009
Age : 65
Localisation : touraine
Re: Là, en écrivant. Le poème.
Un Clic-Dédé me ramène ici.
Je n'en démords pas.
Nilo, encore là, en relisant le poème.
Je n'en démords pas.
Nilo, encore là, en relisant le poème.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Là, en écrivant. Le poème.
C'est à nouveau le Mur à Dédé qui me met au pied de ce poème, là.
Nilo, cent-douzième dessous.
Nilo, cent-douzième dessous.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Là, en écrivant. Le poème.
Dans le cadre de ma promotion des Morceaux de l'An 1 je fais grimper chacun des titres en haut de l'affiche.
Nilo, charité bien ordonnée.
Nilo, charité bien ordonnée.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hier à 9:46 par Io Kanaan
» Monstre vert
Mer 20 Nov - 9:07 par Io Kanaan
» Lézard vaillant
Lun 18 Nov - 9:50 par Io Kanaan
» Branche fossile
Dim 17 Nov - 9:05 par Io Kanaan
» Flamme grise
Sam 16 Nov - 8:59 par Io Kanaan
» Roi fantasque
Jeu 14 Nov - 9:16 par Io Kanaan
» Poids et mesure
Mer 13 Nov - 8:35 par Io Kanaan
» Planète charbonneuse
Lun 11 Nov - 9:25 par Io Kanaan
» Voile dans le vent
Dim 10 Nov - 9:14 par Io Kanaan