En sommeil éveillé

Une lettre aux " petits enfants du siècle " écrite au fil des voyages, ceux des jeunesses élancées loin de nous.
Les fauteuils nous embrassent et nous empêchent de partir.
Les pantoufles de velours figent nos pieds écorchés
Nous regardons passer les elfes noirs ou blancs qui nous ressemblent
Comme des souvenirs lancés à pleines poignées dans nos yeux endormis.
Elle veille, cette épître sans apôtres, adressée à quelques-uns que la vie frôle et nous fait rencontrer
Voilà, les expressions sont là; il faut tenir la main sans trop de lourdeur. Tenir les mots qui vont drosser ces mondes perdus et pourtant familiers encore un peu.
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Comment c'est...

Je t'ai lue avec grand intérêt. Vraiment.
J'ai pour moi la chance de l'inconfort. Dieu que c'est bon !

Nilo, grand enfant.