Derniers sujets
Statistiques
Nous avons 448 membres enregistrésL'utilisateur enregistré le plus récent est Marine8316
Nos membres ont posté un total de 56953 messages dans 10918 sujets
Mars 2012: ORANGE
+6
spandrell
Dam
flo
Nilo
franskey
Lalou
10 participants
Page 1 sur 1
Orange, donc...
Je pioche dans le sac d'agrumes éventré sur le siège du passager. Des sanguines. Je les engloutis presque sans mâcher et je recrache les pelures par la portière. Le feu passe à l'orange. Moi aussi. Merde ! des flics ! D'accord l'orange était un peu mûr mais quand même. Les derniers points de mon permis qui sautent ! et pour quoi ? pour quelques épluchures oranges qui égaient le gris de l'asphalte ! Bon. Il ne me reste plus qu'à m'acheter une carte orange.
franskey- MacadAccro
- Messages : 599
Date d'inscription : 23/03/2011
Re: Mars 2012: ORANGE
Super première contribution à ce mot de mars.
Je comprendrais que tu aies l'orange amère.
Nilo, mot du Moi.
Je comprendrais que tu aies l'orange amère.
Nilo, mot du Moi.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Mars 2012: ORANGE
Pour honorer ce nouveau mot je vous livre ceci, que j'avais déjà publié ICI
__________________________________________________________________
Des souvenirs d'enfance au goût d'orange amère
De rêves virtuels en amours éphémères
Se perdent dans le temps les restes de ces jours
Qui passent doucement, effrayés du retour
Des souvenirs d'enfance au goût d'orange amère.
A force de ces coups la vieillesse fout l'camp,
Regarde dans son dos ce qu'il reste d'amour,
De projets effacés, laissés au carrefour
Des jamais, des toujours, des pourquoi, des comment.
Le temps et ses tourments qui vient laisser ses marques
Sur mes joues, sur mes mains et au fond de mon cœur
Burine sur le marbre en rides de frayeur
Ce qui fait d'un navire une bien frêle barque.
Je me rappellerai dans la nuit de mon âge
Les matins de douceur et les soirées si tendres
Des jours que je passais à ne vouloir attendre
De n'être dans ma vie jamais que de passage.
De mes jeux de gamin je garde les bonheurs,
De mes amours aussi, légers comme du vent.
Je veux en vivre enfin ! Ne pas tuer le temps.
C'est bien lui le gendarme et je suis le voleur.
______________________________________________________________________
Nilo, mis en musique.
__________________________________________________________________
Des souvenirs d'enfance au goût d'orange amère
De rêves virtuels en amours éphémères
Se perdent dans le temps les restes de ces jours
Qui passent doucement, effrayés du retour
Des souvenirs d'enfance au goût d'orange amère.
A force de ces coups la vieillesse fout l'camp,
Regarde dans son dos ce qu'il reste d'amour,
De projets effacés, laissés au carrefour
Des jamais, des toujours, des pourquoi, des comment.
Le temps et ses tourments qui vient laisser ses marques
Sur mes joues, sur mes mains et au fond de mon cœur
Burine sur le marbre en rides de frayeur
Ce qui fait d'un navire une bien frêle barque.
Je me rappellerai dans la nuit de mon âge
Les matins de douceur et les soirées si tendres
Des jours que je passais à ne vouloir attendre
De n'être dans ma vie jamais que de passage.
De mes jeux de gamin je garde les bonheurs,
De mes amours aussi, légers comme du vent.
Je veux en vivre enfin ! Ne pas tuer le temps.
C'est bien lui le gendarme et je suis le voleur.
______________________________________________________________________
Nilo, mis en musique.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Mars 2012: ORANGE
Acid orange basée à la tribe, la vieille spirale tourne et tourne et tourne encore
http://soundcloud.com/fonkylamazz
http://soundcloud.com/fonkylamazz
Re: Mars 2012: ORANGE
L’orang outan, souplement
Avance
Dépose une vaste main
Sur sa houppette rousse
Derrière la tête en bas du cou
Il semble méditer, prier
Puis, doucement,
Aussi doucement que
son geste de main
Lève un sourcil, puis un cil,
Il fixe au loin
Lueur turquoise argentée
Palme d’un arbre inconnu, parasite
Dépassant de la canopée, au loin
La seule chose mobile avec le vent
L’œuvre d’un autre vivant
Annonce
Le pillage de ses terres vierges
Il voit, il entend
L’anéantissement de sa fratrie
Dans un monstrueux incendie
Il trône.
Depuis son arbre millénaire
Un tek immense droit comme un I
Haute Lignée d’une Chaine de fer
Bravant l’enfer des tonnerres et les intempéries
Tombera avec lui dans un grand bruit
Sans un cri
Sans plus jamais faire parler de lui.
Il pleure.
Dam, larme à gauche.
Avance
Dépose une vaste main
Sur sa houppette rousse
Derrière la tête en bas du cou
Il semble méditer, prier
Puis, doucement,
Aussi doucement que
son geste de main
Lève un sourcil, puis un cil,
Il fixe au loin
Lueur turquoise argentée
Palme d’un arbre inconnu, parasite
Dépassant de la canopée, au loin
La seule chose mobile avec le vent
L’œuvre d’un autre vivant
Annonce
Le pillage de ses terres vierges
Il voit, il entend
L’anéantissement de sa fratrie
Dans un monstrueux incendie
Il trône.
Depuis son arbre millénaire
Un tek immense droit comme un I
Haute Lignée d’une Chaine de fer
Bravant l’enfer des tonnerres et les intempéries
Tombera avec lui dans un grand bruit
Sans un cri
Sans plus jamais faire parler de lui.
Il pleure.
Dam, larme à gauche.
Re: Mars 2012: ORANGE
Freax (c'était son surnom) adorait se défoncer, un jour il s'est pris un trip appelé "orange suite", il voulait l'essayer Freax bien sur, jamais un seul trip ne lui échapperai, il l'avala.
Sa vision se floutait, des champs d'orangers sous ses yeux tous chargés de fruits pulpeux, il courait, le ciel était bleu, il était bien, il était libre; le ciel s'obscurcit d'un coup, d'épais nuages descendaient bas et tous ces fruits tombaient des arbres comme malades, tristes, Freax a eu la conviction que pour inverser le mauvais sort, il devait éplucher toutes les oranges tombées à terre, d'ailleurs "la voix du ciel" lui donna raison : "épluche les oranges malades Freax et le ciel reviendra bleu."
Freax se mit à l'oeuvre, éplucha les oranges et les épluche encore à l'heure où vous lisez ce texte.
***
Dans un autre monde...
-Mais qu'est-ce qu'il a docteur, ça fait maintenant 3 mois que Dorian est dans votre institut et il ne cesse de se peler la peau jusqu'au sang, il ne nous voit pas, ne parle pas, et le sang sur son pyjama...Le pire est qu'il ne semble pas souffrir.
-Madame, la psychiatrie ne peut pas tout, votre fils semble être dans un monde parallèle, nous poursuivons le traitement mais il nous est impossible de savoir ce qu'il se passe dans sa tête.
-Faîtes quelque chose docteur je vous en prie... il ne mange pas et ne dort plus sans somnifères, il ne tiendra pas le coup longtemps.
-Il est sous perfusion madame, son alimentation va s'améliorer, j'en suis sûr, un fait étrange, ce midi l'infirmière lui a apporté son repas, il n'a rien mangé comme d'habitude cependant nous avons noté une amélioration intéressante, il s'est intéressé au dessert, c'était une orange, il l'a juste épluchée et l'a reposée mais c'est tout de même un changement notable, il revient à lui, ne vous inquiétez pas.
-Merci docteur, prenez soin de mon garçon, donnez-lui une orange à chaque repas, cela pourra peut-être l'aider...
***
Voilà, l'histoire du gars qui se prenait pour une orange.
Sa vision se floutait, des champs d'orangers sous ses yeux tous chargés de fruits pulpeux, il courait, le ciel était bleu, il était bien, il était libre; le ciel s'obscurcit d'un coup, d'épais nuages descendaient bas et tous ces fruits tombaient des arbres comme malades, tristes, Freax a eu la conviction que pour inverser le mauvais sort, il devait éplucher toutes les oranges tombées à terre, d'ailleurs "la voix du ciel" lui donna raison : "épluche les oranges malades Freax et le ciel reviendra bleu."
Freax se mit à l'oeuvre, éplucha les oranges et les épluche encore à l'heure où vous lisez ce texte.
***
Dans un autre monde...
-Mais qu'est-ce qu'il a docteur, ça fait maintenant 3 mois que Dorian est dans votre institut et il ne cesse de se peler la peau jusqu'au sang, il ne nous voit pas, ne parle pas, et le sang sur son pyjama...Le pire est qu'il ne semble pas souffrir.
-Madame, la psychiatrie ne peut pas tout, votre fils semble être dans un monde parallèle, nous poursuivons le traitement mais il nous est impossible de savoir ce qu'il se passe dans sa tête.
-Faîtes quelque chose docteur je vous en prie... il ne mange pas et ne dort plus sans somnifères, il ne tiendra pas le coup longtemps.
-Il est sous perfusion madame, son alimentation va s'améliorer, j'en suis sûr, un fait étrange, ce midi l'infirmière lui a apporté son repas, il n'a rien mangé comme d'habitude cependant nous avons noté une amélioration intéressante, il s'est intéressé au dessert, c'était une orange, il l'a juste épluchée et l'a reposée mais c'est tout de même un changement notable, il revient à lui, ne vous inquiétez pas.
-Merci docteur, prenez soin de mon garçon, donnez-lui une orange à chaque repas, cela pourra peut-être l'aider...
***
Voilà, l'histoire du gars qui se prenait pour une orange.
_________________
le silence se fait entendre
spandrell- MacadAccro
- Messages : 573
Date d'inscription : 14/09/2009
metalpha- MacaDeb
- Messages : 15
Date d'inscription : 12/02/2012
Re: Mars 2012 Orange
La chair pulpeuse des aveux véridiques
Recherche parmi tous ces mots que je couche cette nuit sur le papier
La vérité enfouie sous les mensonges
Comme si tu cherchais alors que ce n’est pas encore la saison cette fleur sauvage que j’aime tant
Sans doute fragile mais tellement belle qu’on voudrait la distiller dans un alambic
Pour connaître si elle a véritablement un pouvoir hallucinogène
Ou si elle est simplement la plus inoffensive des pavots
Je t’emmène quelque part, un endroit très sombre où seuls les rats peuvent passer
Mais en réalité salvateur car protégé par les anges : suis-moi !
On entendrait presque le bruit d’un torrent et le chant des oiseaux au loin
Mais depuis quelques temps, un défunt que je croyais enterrer et donc condamné au silence
Me hante et me tourmente ; je l’aperçois à la lisière de mes rêves
Et chaque fois il m’appelle du fond des aurores crépusculaires, d’un albâtre éthéré, loin de ce monde
Mais qu’importe la distance, même si il est à des années lumières
Il m’a transmis son message
Certains jours, las des wagons à bestiaux, de cet avenir en route pour les abattoirs
Ces hachoirs réfrigérés où le froid s’immisce dans mon cœur transis
Et de la souffrance qui me ronge et que je vais t’infliger, j’ai comme un goût de pathologie bigrement noire.
Même le sucre extrait du coquelicot et son sirop me semble bien trop fade.
Le sirop des mots d’amour véridique bien trop pauvre en saveur et souvent en rupture de stock
J’ai fait semblant.
J’ai joué la comédie avec parfois des rayons de lumière qui m’éclairait sur la voie du bonheur.
Au petit matin, dans ma tasse de thé, lentement, après une nuit blanche
Le sucre se dissout, et je ne peux m’empêcher de penser
À tous ces bons moments qu’on a passés ensemble : toutes nos discussions, nos délires
Comme toutes tes qualités, tes valeurs, ton affection et ton soutien sans failles m’aident beaucoup
Mais tu dois penser à toi maintenant ; les aveux étant à faire de mon côté.
La perspective d’être seul en guerrier, en noble combattant face à une vie rude et ascétique me fait peur
Je me suis voilé la face, j’ai joué un rôle qui n’était pas honnête de ma part
J’ai préféré siroter mon thé comme un vin de vigueur.
Et nous imaginer ensemble pour la vie. Mais je ne voulais pas voir la réalité.
Dans ma vie comme dans la tienne quelques crépuscules se bousculent autour de nous
Dans cette pénombre un aveu à faire.
Aussitôt une ombre familière apparaît, je la suis et elle me ramène toujours au même point
Alors j’arrête les promesses en l’air ; et instantanément j’espère qu’elle reviendra d’où elle vient
Dans son sillage il ne restera alors qu’un parfum d’orange amère
Dans mes rêves agités je me souviens d’une chose étrange
Qu’on m’a dévoilé : elle était enterrée à dix lieues de profondeurs
Prisonnière de la main d’une enfant gravement blessée
Sans résistance, sans aucune réaction de sa part, j’ai pris la chose sans me soucier de l’enfant
En remontant à la surface, à ce moment là j’ai commencé à avoir des remords
J’ai dépouillé une enfant qui avait les ailes d’un ange en la laissant s’enfoncer dans les tréfonds de l’illusion
Pour moi, au début, cette chose se définissait comme un objet exotique et rare dont il fallait se méfier
Mais qu’il était vain d’en parler tout de suite, ce qui était une grossière erreur
Cette chose serait percée à jour de toute façon
Elle avait fait naître de faux espoirs et était comme une plaie sans cesse à vif dans ma conscience
Il s’agissait d’une histoire d’amour qui n’était pas partagé, d’abord un sentiment étrange, une sorte de confusion entre l’amour et l’amitié puis l’impression de profiter de cet ange qui était tombé du ciel pour moi seul…
Réveillés par de vieux souvenirs, des anciennes rancœurs, des doutes intrus
On marchera peut-être encore dans les ténèbres jusqu’à l’épuisement
Bien décidés à retrouver la chair pulpeuse des sentiments sincères
Cachée sous l'ourlet marin des muses, tapies sous les pelures d’orange
Que nous avons accumulé comme des poèmes sans intérêt
Malheur si nous la retrouvons cette chair pulpeuse, ce sera sûrement une orange sanguine !
Tels des bourreaux de travail méticuleux on remontera jusqu’à la source
On brûlera les idoles qui appartiennent au passé
Et on enfoncera des aiguilles vaudous bien profondément
A l’intérieur de cette orange mécanique qui crèvera dans sa propre noirceur comme un abcès
Je l’entends déjà ruisseler folle comme le sang qui s’écoule dans le caniveau
Des lendemains révolutionnaires
Alors, alors seulement, je pourrais fredonner et préparer un thé russe en toute tranquillité
Peut-être seul mais en accord avec moi-même et enfin honnête avec toi
Je sens déjà la solitude embaumer la pièce d’un parfum disparu
Et qui sera sans doute douloureux.
De nous deux comme des autres, il ne restera rien, pas même une pincée de cendre
Ni même le souvenir du jour où l’on s’est rencontré
Encore moins un zeste de paradis où l’on pourrait se mettre à l’abri
Ce que tu vois ou ce que tu ressens ce ne sont que des illusions
Ne laisse pas ces monstres fantasmagoriques se glisser dans ton sommeil
L'enfant viendra peut-être me voir, comme on vient rendre visite à une vierge enceinte je lui demanderais pardon, si elle veut bien me l’accorder.
Recherche parmi tous ces mots que je couche cette nuit sur le papier
La vérité enfouie sous les mensonges
Comme si tu cherchais alors que ce n’est pas encore la saison cette fleur sauvage que j’aime tant
Sans doute fragile mais tellement belle qu’on voudrait la distiller dans un alambic
Pour connaître si elle a véritablement un pouvoir hallucinogène
Ou si elle est simplement la plus inoffensive des pavots
Je t’emmène quelque part, un endroit très sombre où seuls les rats peuvent passer
Mais en réalité salvateur car protégé par les anges : suis-moi !
On entendrait presque le bruit d’un torrent et le chant des oiseaux au loin
Mais depuis quelques temps, un défunt que je croyais enterrer et donc condamné au silence
Me hante et me tourmente ; je l’aperçois à la lisière de mes rêves
Et chaque fois il m’appelle du fond des aurores crépusculaires, d’un albâtre éthéré, loin de ce monde
Mais qu’importe la distance, même si il est à des années lumières
Il m’a transmis son message
Certains jours, las des wagons à bestiaux, de cet avenir en route pour les abattoirs
Ces hachoirs réfrigérés où le froid s’immisce dans mon cœur transis
Et de la souffrance qui me ronge et que je vais t’infliger, j’ai comme un goût de pathologie bigrement noire.
Même le sucre extrait du coquelicot et son sirop me semble bien trop fade.
Le sirop des mots d’amour véridique bien trop pauvre en saveur et souvent en rupture de stock
J’ai fait semblant.
J’ai joué la comédie avec parfois des rayons de lumière qui m’éclairait sur la voie du bonheur.
Au petit matin, dans ma tasse de thé, lentement, après une nuit blanche
Le sucre se dissout, et je ne peux m’empêcher de penser
À tous ces bons moments qu’on a passés ensemble : toutes nos discussions, nos délires
Comme toutes tes qualités, tes valeurs, ton affection et ton soutien sans failles m’aident beaucoup
Mais tu dois penser à toi maintenant ; les aveux étant à faire de mon côté.
La perspective d’être seul en guerrier, en noble combattant face à une vie rude et ascétique me fait peur
Je me suis voilé la face, j’ai joué un rôle qui n’était pas honnête de ma part
J’ai préféré siroter mon thé comme un vin de vigueur.
Et nous imaginer ensemble pour la vie. Mais je ne voulais pas voir la réalité.
Dans ma vie comme dans la tienne quelques crépuscules se bousculent autour de nous
Dans cette pénombre un aveu à faire.
Aussitôt une ombre familière apparaît, je la suis et elle me ramène toujours au même point
Alors j’arrête les promesses en l’air ; et instantanément j’espère qu’elle reviendra d’où elle vient
Dans son sillage il ne restera alors qu’un parfum d’orange amère
Dans mes rêves agités je me souviens d’une chose étrange
Qu’on m’a dévoilé : elle était enterrée à dix lieues de profondeurs
Prisonnière de la main d’une enfant gravement blessée
Sans résistance, sans aucune réaction de sa part, j’ai pris la chose sans me soucier de l’enfant
En remontant à la surface, à ce moment là j’ai commencé à avoir des remords
J’ai dépouillé une enfant qui avait les ailes d’un ange en la laissant s’enfoncer dans les tréfonds de l’illusion
Pour moi, au début, cette chose se définissait comme un objet exotique et rare dont il fallait se méfier
Mais qu’il était vain d’en parler tout de suite, ce qui était une grossière erreur
Cette chose serait percée à jour de toute façon
Elle avait fait naître de faux espoirs et était comme une plaie sans cesse à vif dans ma conscience
Il s’agissait d’une histoire d’amour qui n’était pas partagé, d’abord un sentiment étrange, une sorte de confusion entre l’amour et l’amitié puis l’impression de profiter de cet ange qui était tombé du ciel pour moi seul…
Réveillés par de vieux souvenirs, des anciennes rancœurs, des doutes intrus
On marchera peut-être encore dans les ténèbres jusqu’à l’épuisement
Bien décidés à retrouver la chair pulpeuse des sentiments sincères
Cachée sous l'ourlet marin des muses, tapies sous les pelures d’orange
Que nous avons accumulé comme des poèmes sans intérêt
Malheur si nous la retrouvons cette chair pulpeuse, ce sera sûrement une orange sanguine !
Tels des bourreaux de travail méticuleux on remontera jusqu’à la source
On brûlera les idoles qui appartiennent au passé
Et on enfoncera des aiguilles vaudous bien profondément
A l’intérieur de cette orange mécanique qui crèvera dans sa propre noirceur comme un abcès
Je l’entends déjà ruisseler folle comme le sang qui s’écoule dans le caniveau
Des lendemains révolutionnaires
Alors, alors seulement, je pourrais fredonner et préparer un thé russe en toute tranquillité
Peut-être seul mais en accord avec moi-même et enfin honnête avec toi
Je sens déjà la solitude embaumer la pièce d’un parfum disparu
Et qui sera sans doute douloureux.
De nous deux comme des autres, il ne restera rien, pas même une pincée de cendre
Ni même le souvenir du jour où l’on s’est rencontré
Encore moins un zeste de paradis où l’on pourrait se mettre à l’abri
Ce que tu vois ou ce que tu ressens ce ne sont que des illusions
Ne laisse pas ces monstres fantasmagoriques se glisser dans ton sommeil
L'enfant viendra peut-être me voir, comme on vient rendre visite à une vierge enceinte je lui demanderais pardon, si elle veut bien me l’accorder.
MARQUISE- MacadAdo
- Messages : 52
Date d'inscription : 22/09/2009
Re: Mars 2012: ORANGE
Orange, fruit de prison, mais aussi fruit de saison, se déguste sans raison, pulpe en mache et son jus qui, au plaisir, rien ne gache!
Fruit proposé au repas des personnes hospitalisés, bourré de vitamines C!
L'orange, hm, pas plus inspirée...
Fruit proposé au repas des personnes hospitalisés, bourré de vitamines C!
L'orange, hm, pas plus inspirée...
Sujets similaires
» Acid Orange
» Dans l'auberge orange
» France.Premier voyage au Sénégal.Mars 1974 Marc Trems al Mars 74. 11° à 19° Bon °
» Sous la lumière orange des réverbères
» Janvier 2012 : BATAILLE
» Dans l'auberge orange
» France.Premier voyage au Sénégal.Mars 1974 Marc Trems al Mars 74. 11° à 19° Bon °
» Sous la lumière orange des réverbères
» Janvier 2012 : BATAILLE
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hier à 9:46 par Io Kanaan
» Monstre vert
Mer 20 Nov - 9:07 par Io Kanaan
» Lézard vaillant
Lun 18 Nov - 9:50 par Io Kanaan
» Branche fossile
Dim 17 Nov - 9:05 par Io Kanaan
» Flamme grise
Sam 16 Nov - 8:59 par Io Kanaan
» Roi fantasque
Jeu 14 Nov - 9:16 par Io Kanaan
» Poids et mesure
Mer 13 Nov - 8:35 par Io Kanaan
» Planète charbonneuse
Lun 11 Nov - 9:25 par Io Kanaan
» Voile dans le vent
Dim 10 Nov - 9:14 par Io Kanaan