Imposteur de journée, nymphe de soirée

Savonnée et passée sous le fil du rasoir,
de la jambes sont ôtées, comme avant les mâchoires,
de bien mâles disgrâces dont le germe embarrasse...
je m'assure des doigts de l'état de l'endroit.

Pectoraux et fessiers ne seront épargnés,
dépurée de l'épeautre, le laukrom et les autres
achèvent de musser les couleurs du mal-être
et la fragilité d'une nymphe de deux mètres.

Esclave de l'apparence dont l'emphase revit
quand les cils s'élancent sous la brosse arrondie
et que l'âme est gâtée de khôl et de rimmel,
du blush un peu rosé d'un drôle de demoiselle.

D'amovible coiffure tout autant que de seins...
certains diront luxure, d'autres monstre, d’autres rien.
Jean et cuir en journée, escarpins et bustier
oxygènent mes soirées et la féminité...

... d'une femme comblée d'aise et de liberté,
d'une nymphe soignée longue d'une toisée.

Le poil est obsolète
Le sexe est une pornographie renouvelable
Les femmes se peignent comme des guerriers Massaï les soirs où la lune ne trouve plus le chemin des astres
La séduction est affaire de moeurs

Mais elles restent si belles...