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Temps si court.
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Macadam :: MacadaTextes :: Textes courts
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Temps si court.
"Les sillons ne sont plus droits! C'est comme les andains… Tout le monde s'en fout !"
Papa ne levait pas les yeux et regardait ses pieds, en maugréant, assis sur le fauteuil de paille.
Il avait suffit qu'on parle de l'année scolaire de Guillaume et nous en arrivions à une critique des comportements sociaux, professionnels et citoyens de la France.
Faut dire que je m'y entends pour alimenter ce genre de conversation…
De toute façon, le constat était dressé, net précis, concis et en toute objectivité de la part du paternel: c'était le bordel!
A se demander si il y avait encore, dans ce fichu pays, un type qui ait des idées!
Mais de vraies idées….des idées que lorsqu'on s'en sert elles sont pratiques, simples, confortables, de celles qui font avancer le monde en chantant.
La complexité du monde… Mon cul oui!
Non ce qu'il fallait c'était un gars avec les pieds sur terre et qui ne s'emberlificote pas dans des théories fumeuses qui nous ont mené on voit où!
Sur ce point précis des théories, sans vraiment l'approuver je ne lui donnais pas tout à fait tort.
Car c'est assez sécurisant de penser qu'une idée puisse amener le monde vers un bonheur parfait.
"Alors Guillaume n'aime pas les études?"
J'avais depuis longtemps perdu l'objet premier de notre discussion, quand cette manière de le rappeler me ramena à l'immédiate réalité.
Non, ce n'était pas ainsi que se présentaient les choses. Guillaume aimait les études mais il était, comme beaucoup d'adolescent, très pointilleux sur la morale et très laxiste sur son contenu…Disons que sa morale était modelable, essentiellement sur la valeur du travail…
C'était une idée que mon père n'embrassait pas dans toute son étendue… Une façon d'appréhender l'ouvrage qui lui était, dans sa plus grande partie, étrangère… C'était pourtant simple ça aussi, on aimait ce qu'on faisait et on travaillait, ou alors on n'aimait pas et on changeait d'activité.
L'idée qu'on pouvait avoir envie de travailler sans pour cela assouvir cette envie ne l'avait jamais effleuré… A sa décharge je ne me souvenais pas non plus avoir eu cette idée là…
J'essayais de lui faire partager ces réflexions.
"Il est donc comme toi…"
Comment ça comme moi? Ben non justement! J'ai toujours compris l'intérêt des études moi! Non vraiment on sentait qu'il n'avait plus toute la possession de ses moyens. La mémoire commençait à flancher.
Il reprit "Tu te souviens quand tu nous avais annoncé que tu envisageais une carrière de musicien, alors que tu venais de monter un groupe? Et des répétitions où vous ne foutiez rien en pensant que votre génie naturel suffirait à pallier aux défauts de votre apprentissage? Combien de temps ça a duré? Presqu'un an je crois non?"
Non, en fait, pas presque…Un entier. …J'avais eu cette idée en août 73 et le projet fut abandonné en août 74.
Elle avait 15 ans…et n'aimait pas Didier. J'ai eu beau lui expliquer, mais non…Elle ne l'aimait pas.
J'allais avoir 16 ans et elle partait à la fin du mois… Alors après avoir reporté plusieurs fois les répétitions, on a fini par ne plus répéter…Puis il y eu septembre et la rentrée, bref, on a plus reparlé du groupe.
Mais ce n'était pas pareil!
- C'était après ou avant que vous soyez en seconde?
- C'était l'année d'avant.
Je venais d'avoir mon BEPC et elle était si brune que j'en oubliais les copains. Y'a pas idée aussi d'être aussi brune!
"Christine c'est comme ça qu'elle s'appelait non?"
Qu'est ce qu'il me racontait? D'où connaissait-il son nom? Comment savait-il? Mais pourquoi faisait-il se rapprochement avec le groupe?
- Tu la connaissais?
- D'après toi?
- Mais tu ne m'en as jamais parlé! Qui t'avais mis au courant?
- D'après toi?
- Maman?
- …!
- Mais elle n'en savait rien!
- Ah… Tu croyais ça?
Je n'en avais jamais parlé à personne, qui aurait pu comprendre?
Je me souviens encore des trésors de discrétions qu'on avait déployé…Même les copains ne savaient pas. Et maman était au courant??
Guillaume entra et sans répondre à papa qui me regardait l'œil en coin, je lui demandais si sa ballade s'était bien passée.
Il était parti en début d'après midi pour faire un tour, nous avait-il dit et prendre des photos. Un travail pour la fac, une histoire d'accompagnement d'un texte lu par un copain. Je n'avais pas tout saisi mais ça paraissait important…
Il avait maintenant un train à prendre et nous étions déjà en retard.
On couru à la maison, il grimpa dans sa chambre, en redescendit avec un sac à dos débordant de vêtements visiblement entassés. C'était sa méthode de rangement…la force du genou appliquée de manière sommitale sur un sac récalcitrant. Sans conteste il ne voulait pas s'en départir.
Il embrassa Claudie en passant dans le salon et lui cria avant de fermer la porte " maman, t'oublies pas hein?". J'étais déjà dans la voiture.
La radio diffusait "Les jardins du casino"…
- Dis donc c'est la première fois que j'entends ça au poste!
- On dirait Brel non?
- Oui, une de ses meilleures chansons sans doute…
Et me voilà en train de doubler le grand Jacques...
Quand l'exécution fut menée à son terme, Guillaume me dit:
- Tu les as vraiment toutes apprises?
Il faisait allusion à une conversation que nous avions eu quelques semaines auparavant et où je lui avais dit connaître toutes les chansons de Brel.
- Oui, toutes. Même celles qu'il a écrite pour d'autres.
- Il a écrit pour qui?
- Pour Sacha Distel "Les crocodiles" je crois, pour Gréco aussi "Vieille"…
- Brel a écrit pour Sacha Distel??
- Oui pourquoi?
- C'est pas son style! Il faisait un peu "plan plan" le Sacha…
Un peu "plan-plan"… Il se mettait à ma portée… Car c'était une expression que j'employais mais qui ne faisait plus partie, et depuis longtemps déjà, du vocabulaire des adolescents.
Mais ce n'était plus un adolescent, c'était un jeune…Puisqu'il paraît que c'est un état particulier que tout le monde à l'air de cerner, sauf une poignée d'irréductibles, dont je fais parti et qui considèrent que les états de l'homme sont l'enfance, l'adolescence et l'âge adulte. Autant dire des néanderthaliens.
Pour l'heure, je ne voulais pas entrer dans ce débat, nous avions un train qui attendait. Enfin…c'était une espérance car, à ma montre, le temps s'était mis à cavaler plus vite que d'habitude encore.
Je me taisais donc et plongeais avec concentration dans une conduite pressée.
Mais son "plan plan" revenait à mes pensées.
Je réalisais tout à coup que j'avais eu la même réaction quand j'avais appris que mon Jacques avait écrit pour Distel.
Alors, après avoir appris laborieusement de ce que j'estimais être au niveau de son talent il y avait encore ces trucs écrits pour les autres, empilés sur la table de nuit, qui me regardaient. J'avais 22 ou 23 ans peut-être…
L'idée avait pourtant fait son chemin sans que je m'en aperçoive, elle s'était petit à petit installée; mettant à mal quelques principes dont l'un était qu'un artiste - un vrai bien sûr, les autres (ceux qui ne sont pas vrais) n'étant que des peigne-culs mercantiles- le vrai donc, ne pouvait être que pétri d'un génie permanent auquel les Sacha Distel et autres besogneux de la chanson n'avaient pas accès.
Mais voilà, la vie commençait à me faire entrevoir certains abandons…
- On va être à la bourre, me dit Guillaume
- Non, nous sommes à la bourre.
On arrivait à la gare, il lui restait 3mn pour entrer dans le train. Un coup de chance, nous avions pensé à prendre son billet la veille, ce qui n'était pas une habitude très installée au grand dam de Claudie.
Je me garais, il avait déjà ouvert la portière. Il sortit, prit son sac sur le siège arrière et me fit un signe de main en courant vers le hall. Je lui dis "au revoir"il se retourna et me lança "dis à maman qu'elle n'oublie pas!".
J'attendais encore quelques minutes, au cas où le train serait parti sans lui, mais non, visiblement toute la SNCF s'était mobilisée pour nous satisfaire.
Une fois rentré, en accrochant les clés de la voiture et tant que j'y pensais, je dis à Claudie:
- Guillaume m'a dit de te rappeler que tu n'oublies pas."
- Je sais, il me l'a dit avant de partir! Décidément il y tient à celle là!
- Et que dois tu ne pas oublier?
- Qu'Elodie vient le week-end prochain avec lui.
- Tout le week-end?
- Oui.
- Mais il sait bien que son frangin fait venir Max, on la fera coucher où?
- Tu veux dire avec qui? Me répondit-elle d'un air moqueur.
… Guillaume allait avoir 19 ans.
Je me rappelais alors Christine… et maman.
Papa ne levait pas les yeux et regardait ses pieds, en maugréant, assis sur le fauteuil de paille.
Il avait suffit qu'on parle de l'année scolaire de Guillaume et nous en arrivions à une critique des comportements sociaux, professionnels et citoyens de la France.
Faut dire que je m'y entends pour alimenter ce genre de conversation…
De toute façon, le constat était dressé, net précis, concis et en toute objectivité de la part du paternel: c'était le bordel!
A se demander si il y avait encore, dans ce fichu pays, un type qui ait des idées!
Mais de vraies idées….des idées que lorsqu'on s'en sert elles sont pratiques, simples, confortables, de celles qui font avancer le monde en chantant.
La complexité du monde… Mon cul oui!
Non ce qu'il fallait c'était un gars avec les pieds sur terre et qui ne s'emberlificote pas dans des théories fumeuses qui nous ont mené on voit où!
Sur ce point précis des théories, sans vraiment l'approuver je ne lui donnais pas tout à fait tort.
Car c'est assez sécurisant de penser qu'une idée puisse amener le monde vers un bonheur parfait.
"Alors Guillaume n'aime pas les études?"
J'avais depuis longtemps perdu l'objet premier de notre discussion, quand cette manière de le rappeler me ramena à l'immédiate réalité.
Non, ce n'était pas ainsi que se présentaient les choses. Guillaume aimait les études mais il était, comme beaucoup d'adolescent, très pointilleux sur la morale et très laxiste sur son contenu…Disons que sa morale était modelable, essentiellement sur la valeur du travail…
C'était une idée que mon père n'embrassait pas dans toute son étendue… Une façon d'appréhender l'ouvrage qui lui était, dans sa plus grande partie, étrangère… C'était pourtant simple ça aussi, on aimait ce qu'on faisait et on travaillait, ou alors on n'aimait pas et on changeait d'activité.
L'idée qu'on pouvait avoir envie de travailler sans pour cela assouvir cette envie ne l'avait jamais effleuré… A sa décharge je ne me souvenais pas non plus avoir eu cette idée là…
J'essayais de lui faire partager ces réflexions.
"Il est donc comme toi…"
Comment ça comme moi? Ben non justement! J'ai toujours compris l'intérêt des études moi! Non vraiment on sentait qu'il n'avait plus toute la possession de ses moyens. La mémoire commençait à flancher.
Il reprit "Tu te souviens quand tu nous avais annoncé que tu envisageais une carrière de musicien, alors que tu venais de monter un groupe? Et des répétitions où vous ne foutiez rien en pensant que votre génie naturel suffirait à pallier aux défauts de votre apprentissage? Combien de temps ça a duré? Presqu'un an je crois non?"
Non, en fait, pas presque…Un entier. …J'avais eu cette idée en août 73 et le projet fut abandonné en août 74.
Elle avait 15 ans…et n'aimait pas Didier. J'ai eu beau lui expliquer, mais non…Elle ne l'aimait pas.
J'allais avoir 16 ans et elle partait à la fin du mois… Alors après avoir reporté plusieurs fois les répétitions, on a fini par ne plus répéter…Puis il y eu septembre et la rentrée, bref, on a plus reparlé du groupe.
Mais ce n'était pas pareil!
- C'était après ou avant que vous soyez en seconde?
- C'était l'année d'avant.
Je venais d'avoir mon BEPC et elle était si brune que j'en oubliais les copains. Y'a pas idée aussi d'être aussi brune!
"Christine c'est comme ça qu'elle s'appelait non?"
Qu'est ce qu'il me racontait? D'où connaissait-il son nom? Comment savait-il? Mais pourquoi faisait-il se rapprochement avec le groupe?
- Tu la connaissais?
- D'après toi?
- Mais tu ne m'en as jamais parlé! Qui t'avais mis au courant?
- D'après toi?
- Maman?
- …!
- Mais elle n'en savait rien!
- Ah… Tu croyais ça?
Je n'en avais jamais parlé à personne, qui aurait pu comprendre?
Je me souviens encore des trésors de discrétions qu'on avait déployé…Même les copains ne savaient pas. Et maman était au courant??
Guillaume entra et sans répondre à papa qui me regardait l'œil en coin, je lui demandais si sa ballade s'était bien passée.
Il était parti en début d'après midi pour faire un tour, nous avait-il dit et prendre des photos. Un travail pour la fac, une histoire d'accompagnement d'un texte lu par un copain. Je n'avais pas tout saisi mais ça paraissait important…
Il avait maintenant un train à prendre et nous étions déjà en retard.
On couru à la maison, il grimpa dans sa chambre, en redescendit avec un sac à dos débordant de vêtements visiblement entassés. C'était sa méthode de rangement…la force du genou appliquée de manière sommitale sur un sac récalcitrant. Sans conteste il ne voulait pas s'en départir.
Il embrassa Claudie en passant dans le salon et lui cria avant de fermer la porte " maman, t'oublies pas hein?". J'étais déjà dans la voiture.
La radio diffusait "Les jardins du casino"…
- Dis donc c'est la première fois que j'entends ça au poste!
- On dirait Brel non?
- Oui, une de ses meilleures chansons sans doute…
Et me voilà en train de doubler le grand Jacques...
Quand l'exécution fut menée à son terme, Guillaume me dit:
- Tu les as vraiment toutes apprises?
Il faisait allusion à une conversation que nous avions eu quelques semaines auparavant et où je lui avais dit connaître toutes les chansons de Brel.
- Oui, toutes. Même celles qu'il a écrite pour d'autres.
- Il a écrit pour qui?
- Pour Sacha Distel "Les crocodiles" je crois, pour Gréco aussi "Vieille"…
- Brel a écrit pour Sacha Distel??
- Oui pourquoi?
- C'est pas son style! Il faisait un peu "plan plan" le Sacha…
Un peu "plan-plan"… Il se mettait à ma portée… Car c'était une expression que j'employais mais qui ne faisait plus partie, et depuis longtemps déjà, du vocabulaire des adolescents.
Mais ce n'était plus un adolescent, c'était un jeune…Puisqu'il paraît que c'est un état particulier que tout le monde à l'air de cerner, sauf une poignée d'irréductibles, dont je fais parti et qui considèrent que les états de l'homme sont l'enfance, l'adolescence et l'âge adulte. Autant dire des néanderthaliens.
Pour l'heure, je ne voulais pas entrer dans ce débat, nous avions un train qui attendait. Enfin…c'était une espérance car, à ma montre, le temps s'était mis à cavaler plus vite que d'habitude encore.
Je me taisais donc et plongeais avec concentration dans une conduite pressée.
Mais son "plan plan" revenait à mes pensées.
Je réalisais tout à coup que j'avais eu la même réaction quand j'avais appris que mon Jacques avait écrit pour Distel.
Alors, après avoir appris laborieusement de ce que j'estimais être au niveau de son talent il y avait encore ces trucs écrits pour les autres, empilés sur la table de nuit, qui me regardaient. J'avais 22 ou 23 ans peut-être…
L'idée avait pourtant fait son chemin sans que je m'en aperçoive, elle s'était petit à petit installée; mettant à mal quelques principes dont l'un était qu'un artiste - un vrai bien sûr, les autres (ceux qui ne sont pas vrais) n'étant que des peigne-culs mercantiles- le vrai donc, ne pouvait être que pétri d'un génie permanent auquel les Sacha Distel et autres besogneux de la chanson n'avaient pas accès.
Mais voilà, la vie commençait à me faire entrevoir certains abandons…
- On va être à la bourre, me dit Guillaume
- Non, nous sommes à la bourre.
On arrivait à la gare, il lui restait 3mn pour entrer dans le train. Un coup de chance, nous avions pensé à prendre son billet la veille, ce qui n'était pas une habitude très installée au grand dam de Claudie.
Je me garais, il avait déjà ouvert la portière. Il sortit, prit son sac sur le siège arrière et me fit un signe de main en courant vers le hall. Je lui dis "au revoir"il se retourna et me lança "dis à maman qu'elle n'oublie pas!".
J'attendais encore quelques minutes, au cas où le train serait parti sans lui, mais non, visiblement toute la SNCF s'était mobilisée pour nous satisfaire.
Une fois rentré, en accrochant les clés de la voiture et tant que j'y pensais, je dis à Claudie:
- Guillaume m'a dit de te rappeler que tu n'oublies pas."
- Je sais, il me l'a dit avant de partir! Décidément il y tient à celle là!
- Et que dois tu ne pas oublier?
- Qu'Elodie vient le week-end prochain avec lui.
- Tout le week-end?
- Oui.
- Mais il sait bien que son frangin fait venir Max, on la fera coucher où?
- Tu veux dire avec qui? Me répondit-elle d'un air moqueur.
… Guillaume allait avoir 19 ans.
Je me rappelais alors Christine… et maman.
pierre_b- MacadAdo
- Messages : 151
Date d'inscription : 15/10/2012
Age : 68
Re: Temps si court.
ça se lit quoi, ton texte, si tu voulais savoir. Une manière d' autofiction à rebours, quelque chose comme un début de saga, une fresque des années 70... voilà ce que ça m' inspire à peu près. Ciao
asphalt- MacadMalade
- Messages : 221
Date d'inscription : 09/01/2013
Localisation : maine et loire : angers
Re: Temps si court.
"Ca se lit"... Bon, il n'est pas entièrement à chier...!
Sinon, ce que t'en dis c'est bien ça. J'en conclus donc qu'il est également compréhensible et ça me rassure!
Merci.
Sinon, ce que t'en dis c'est bien ça. J'en conclus donc qu'il est également compréhensible et ça me rassure!
Merci.
pierre_b- MacadAdo
- Messages : 151
Date d'inscription : 15/10/2012
Age : 68
Re: Temps si court.
Je me dis, comme ça, pour rebondir sur ta peur d' être incompris qu' en fait le seul moyen d' y échapper ce n'est peut-être pas de présenter à un tiers sa production mais d' écrire, écrire inlassablement... ce qu'à mon avis font les écrivains... C'est effrayant non ? Voir Balzac et tous les autres, les écrivains quoi. C'est juste une pensée comme ça.
asphalt- MacadMalade
- Messages : 221
Date d'inscription : 09/01/2013
Localisation : maine et loire : angers
Re: Temps si court.
Ah mais je n'ai pas peur d'être incompris! Même si parfois je dois l'être...
Qu'est-ce qui te fait dire ça?
J'écris (enfin je gribouille) depuis bien longtemps sans illusion sur mes compétences, uniquement parceque j'aime bien ça. Par période ça me reprend, j'aime bien et ça me suffit. Si en plus ceux qui prennent le temps de me lire en tirent quelques plaisirs aussi j'en suis content. Mais si ils trouvent mes trucs sans intérêts voire nuls, franchement je m'en balance.
Je ne cherche que le plaisir d'aligner quelques mots et de les partager sans chichis. Un peu comme on mange un saucisson avec des amis, comme ça sur le pouce.
D'ailleurs tu vois, là, j'ai pris du plaisir à écrire ces quelques lignes.
Je suis un être simple...
Qu'est-ce qui te fait dire ça?
J'écris (enfin je gribouille) depuis bien longtemps sans illusion sur mes compétences, uniquement parceque j'aime bien ça. Par période ça me reprend, j'aime bien et ça me suffit. Si en plus ceux qui prennent le temps de me lire en tirent quelques plaisirs aussi j'en suis content. Mais si ils trouvent mes trucs sans intérêts voire nuls, franchement je m'en balance.
Je ne cherche que le plaisir d'aligner quelques mots et de les partager sans chichis. Un peu comme on mange un saucisson avec des amis, comme ça sur le pouce.
D'ailleurs tu vois, là, j'ai pris du plaisir à écrire ces quelques lignes.
Je suis un être simple...
pierre_b- MacadAdo
- Messages : 151
Date d'inscription : 15/10/2012
Age : 68
Re: Temps si court.
Le simple fait d'écrire est déjà un acte révolutionnaire de nos jours. D'ici un siècle ou deux, les personnes sensibles qui maîtriseront encore cet art noble seront tenues de le pratiquer en toute discrétion...sécurité oblige.
A se demander si il y avait encore, dans ce fichu pays, un type qui ait des idées!
Mais de vraies idées….des idées que lorsqu'on s'en sert elles sont pratiques, simples, confortables, de celles qui font avancer le monde en chantant.
Telle est la question...je pense néanmoins qu'il existe des âmes incorruptibles toutes sphères confondues ayant la capacité de penser et de réfléchir autrement et ce en faveur du bien commun, le problème est la confiscation des idées saines par une minorité prédatrice qui refuse une quelconque révolution intellectuelle majeure du plus grand nombre.
à te lire
A se demander si il y avait encore, dans ce fichu pays, un type qui ait des idées!
Mais de vraies idées….des idées que lorsqu'on s'en sert elles sont pratiques, simples, confortables, de celles qui font avancer le monde en chantant.
Telle est la question...je pense néanmoins qu'il existe des âmes incorruptibles toutes sphères confondues ayant la capacité de penser et de réfléchir autrement et ce en faveur du bien commun, le problème est la confiscation des idées saines par une minorité prédatrice qui refuse une quelconque révolution intellectuelle majeure du plus grand nombre.
à te lire
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
Re: Temps si court.
Et bien moi je trouve ça frais, léger et agréable à lire. Au plaisir...
debby- MacaDeb
- Messages : 12
Date d'inscription : 27/07/2013
Re: Temps si court.
J'ai beaucoup aimé cette lecture en forme de chronique de notre temps qui passe.
Nilo, ne pas oublier.
Nilo, ne pas oublier.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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