Le temps meurt à crédit

Nilo Sam 27 Juil - 16:37

Le temps meurt à crédit

Les volets sont tirés
Sur les façades grises
Qui ruissellent l'ennui
De leurs tags délavés.

Les portes se referment
Sur des vies confinées
Courues à petits pas
Sur les trottoirs glissants.

Les tables des bistrots
Racontent des histoires
D'alcool et de tabac
A de rares passants.

Les ivrognes libèrent
Un coin de leur mémoire
Qu'ils pissent en pleurant
Pour ne pas oublier.

Des putes réajustent
Le filé de leurs bas
Et vont tailler des pipes
A des fumeurs de crack.

La nuit lèche les murs
Au fond d'un cul-de-sac
Qui sent le chien mouillé
Et le sel des embruns.

Dans les ruelles sombres
Le temps meurt à crédit
Le marchand de bonheur
Ne rend pas la monnaie.

Nilo.

marc Dim 28 Juil - 7:43

un monde de rue peint avec des ténèbres
j'imagine, je t'imagine passé, voir, observer tout cela
le poète est un spectateur privilégié
même si cela le/te heurte

Nilo Mar 30 Juil - 12:14

J'y suis passé en effet, souvent. Et rien ne m'a heurté.
Merci d'être venu saluer mon retour Marc.

Nilo, back home.

JamesPx. Jeu 1 Aoû - 15:31

On n'est pas si différent
On a presque le même goût
D'émotion
J'ai tout bu tes vers
Sans avoir soif
Ni carte bleue
What a Face

James

solweig Sam 3 Aoû - 6:40

Un volet n'est pas tiré complètement...
un œil plongé dans les souvenirs enregistre ...
les images avec une certaine douceur
Cordialement Solweig

léo Dim 4 Aoû - 20:47

Un retour à la lumière des bas-fonds, avec cette scène de fin de partie où l'alcool et la lassitude imprègnent la pellicule. Tout cela sent la crasse, la nausée, les affaires louches, les voies sans issues...on s'en délecte. Le temps meurt à crédit, nos dettes s'accumulent...tout est sous contrôle disent-ils n'ayez pas peur...Est-il possible d'envisager une évasion définitive loin des paradis monétisés ?