Pensées sacrées ou l'inverse,

Ratoune Lun 14 Juil - 14:41

C'est bien cette petite pluie qui tombe sur le 14 juillet, les boulistes, les ballistes, les raquettistes, tous les gueulards sont sous parapluie en silence.
C'est fou ce qu'un coin d'impasse peut être bruyant. Dévorant l'espace. Et masculin. Plein de couilles et de vociférations.
Ils n'aiment pas perdre et le font savoir.
Ils jouent pour lancer quelque chose.
D'eux-mêmes dans la poussière.
Quel que soit l'âge de leurs genoux. Ils gueulent.
C'est fou ce qu'un homme ça gueule, ça scie, ça perce, ça tond, ça cloute, ça ponce et sue.
Recommence à l'infini sa courte période de jeu.
Encore et encore, sans se lasser.
Un homme ça croit en ce qu'il fait, parce qu'il fait ce qu'on lui dit et on lui dit qu'il est ce qu'il fait.
La femme en arrière lève les bras.
Elle assiste.
Passe du déodorant sur ses aisselles de caille.
Roule des yeux emperlés.
Du cul aussi dans ses robes en silicone.
Ses soutifs à nibards reconstruits.
La femme ça épluche, dévisage, reluque, hausse le sourcil, criaille, pousse l'homme à lancer plus loin et plus fort dans la gueule de l'autre.
Héréditaire.
La femme ça fait bouffer l'homme qui a bouffé l'homme.
Dans la première grotte du monde.
Dans la dernière aussi.
La petite pluie s'arrête lentement, on sort les gosses de la voiture à montrer.
Les gosses ça sert.
A quelque chose pour ici et maintenant.
Et tu ne peux rien leur dire.
Sinon.
Méchant pan pan.
Le gosse ça braille, ça père, ça rouspète, ça veut le jouet dans la vitrine, la fringue pour être beau dans la rue, ça tire sur sa queue le soir pour être sûr qu'elle sera la plus longue pour tirer demain.
La gosse, elle, bras dessus, bras dessous, avec les copines, remonte les avenues du monde entier, lèche la glace tachée, la solde à mite, se retourne dans la rue pour voir si son ombre la suit bien.
Ricane.
Tire la langue aux vieux
Accroche des mots sur un écran
Coiffe le temps vide
Peigne des girafes empaillées
En attendant.
Les gosses c'est pas content d'être là, ça voudrait être ailleurs, ça mouche dans le papier recyclable une morve éternelle d'insatisfait.
La petite pluie vient d'être avalée par le soleil de juillet.
Le 14 à pétards et guerre de sang.
Quelque part flotte un fœtus croquevillé.
Plein déjà de ricanements.
De grincements.
Dans les tuyaux passent toutes les tares, les retards à l'allumage, les oublis , les mémoires mortes, les écailles, les croûtes de sang, du plus loin, jusqu'à lui.
Il est déjà ce qu'ils ne sont plus
Et
Il viendra sous la pluie s'étonner de ce que le monde est bruyant quand il est dans l'impasse.
Sans vraiment comprendre pourquoi il dit ça...

Comateen Lun 14 Juil - 18:27

C'est quoi cette manie de mettre du bon de chez bon dans un vide poche?

C'est génial ton écriture Ratoune, j'entends ta plume gratter le papier quand je te lis.
Bon par contre, pas compris l'impasse.L'impasse de naitre?
Sinon, ça balance sec sur l'humanoide. Tu sais ce qui me ferait trop plaisir?
Que tu écrives avec la même arrogance sur les lofts, anges déplumés du cerveau et
autres kebabs avariés de la téléporketing.
Merci Very Happy

Des bisous Madame Bonbon doré Wink

Ratoune Lun 14 Juil - 19:02

Merci Comateen pour ta lecture de ce billet d'humeur, promis j'attaque les plumes sèches des anges de l'agonie...
L'impasse c'est à la fois le bout de machin sous mes balcons et puis aussi la vie si on veut Neutral

Comateen Lun 14 Juil - 19:16

Yes! Me réjouis! ( si je passe à côté, viens me chercher surtout!)

Sylvie Mar 15 Juil - 6:09

HA ha ! un texte de Ratoune ...hé hé Smile

Comme je te l'ai déjà dit, j' accroche toujours
avec tes histoires qui ne sont pas QUE des
histoires mais aussi des réalités

Une impasse ? on y va quand même
mêlée au doute !

- Ils n'aiment pas perdre et le font savoir." comme pour le foot ? Very Happy

-
-Ses soutifs à nibards reconstruits.:"- Ben oui alors, car je voulais m'acheter
des sous vêtements et bordel on ne trouve que ces soutiens nénés ... on dirait des
renforts de guerre où la chair n'est accessible que si on possède une hache !

Et on embarque tout le monde pour un 14.

Hyper contente de t'avoir lue

Encore, encore, encore ...........

(et Zette; elle est en vacances donc elle va bien nous en sortir un aussi de texte ? )

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