Mémoire en carénage

Quand les costumes noirs, dans l’or glissant du jour
Formaient de longs courants aux berges des trottoirs
Et faseyaient dans l’ombre qu’enfante le soir,
Comme cendres dans l’onde exsudant des faubourgs;

Moussaillons des pavés, dans l’écume du square
Nous voguions libérés, corsaires au long cours
Des flots gris moutonnants aux coins des carrefours,
L’abîme déposant sur nos tempes la gloire.

Aux lucarnes ambrées des lointaines bâtisses,
Ces feux encarminés, de nos rêves complices,
Astres roux dessinant les constellations,

Nous menions dans l’éther nos barques vespérales,
Le vent clair épousant nos destinations,
Le coeur appareillant : direction les étoiles.

J'aime bien !

Beau sonnet ( si je ne me trompe pas ?   )

J'ai même rencontré un verbe que je ne connaissais pas
"Faseyer" merci wikipedia

( tu es Néerlandais ? )

J'ai beaucoup aimé lire ce poème qui semble fluide et pourtant
tortueux par les beaux méandres que j'imaginais en lisant
dus aux inversions :

EXEMPLE :

- "Et faseyaient dans l’ombre qu’enfante le soir,
Comme cendres dans l’onde exsudant des faubourgs;"

Compliqués sur le coup, puis ça devient "coulant "

Merci de ce partage et c'est avec plaisir que je te retrouve .

Un sonnet qui vous transporte ailleurs en d'autres temps.

Beau sonnet! J'ai aimé le vocabulaire et aussi le travail sur les rimes et la musicalité du poème en général.

Mat