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Un hommage à Pouchkine
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
Un hommage à Pouchkine
Le fier Oleg sur un cheval
De son palais s’éloigne ;
Plus d’un ministre et d’un vassal
De sa grandeur témoignent.
Ils trouvent, au bout d’un moment,
Pas très loin du rivage,
De vénérables ossements
Sous les herbes sauvages.
Le prince a posé son soulier
Doucement sur le crâne
Du cheval, jadis familier ;
Puis il parle à ses mânes.
-- « Dors, solitaire compagnon,
Te survit ton vieux maître ;
Et quand mes derniers jours viendront,
Tu ne pourras renaître
Pour offrir ton sang chaleureux
Sur ma tombe vermeille ».
Mais caché dans l’ossement creux
Un serpent se réveille :
Il s’enroule autour du talon
Comme une corde mince.
À peine un cri, ce n’est pas long,
Et c’est la fin du prince.
Dernière édition par Io Kanaan le Mer 23 Aoû - 12:44, édité 1 fois
Re: Un hommage à Pouchkine
Deux autres sur le même rythme :
(1)
-- Que fais-tu loin du fleuve, ondine,
Que fais-tu loin des flots ?
-- Je cherche celle qui domine
Mon petit coeur pâlot.
-- Va donc la quérir dans la plaine
Où pousse un champ de lin :
Elle y était l’autre semaine
Avec un troll malin.
-- Plaine qui bordes le grand fleuve,
Qu’as-tu vu, s’il te plaît ?
-- J’ai vu la fille en robe neuve
S’en aller au palais.
-- Roi, rendez-moi mon amoureuse,
Un harem vous avez ;
Et par votre route pierreuse,
Nous pourrons nous sauver.
-- Je suis amoureux, pauvre ondine,
Donc, je ne suis plus roi ;
Licorne, reine ou gourgandine,
L’amante fait sa loi.
* * * * * *
(2)
La vie est le brumeux chemin,
La mort, le couchant rose ;
Vieil homme, en regardant tes mains,
Tu peux rire, sans cause.
La vie est le poids des talons
Sur les sentiers de terre,
Nous conduisant vers des vallons
Dépourvus de mystère.
Ma tête s’emplit de sommeil
Et veut être posée
Dessous un feuillage vermeil,
Qu’importe la rosée.
(1)
-- Que fais-tu loin du fleuve, ondine,
Que fais-tu loin des flots ?
-- Je cherche celle qui domine
Mon petit coeur pâlot.
-- Va donc la quérir dans la plaine
Où pousse un champ de lin :
Elle y était l’autre semaine
Avec un troll malin.
-- Plaine qui bordes le grand fleuve,
Qu’as-tu vu, s’il te plaît ?
-- J’ai vu la fille en robe neuve
S’en aller au palais.
-- Roi, rendez-moi mon amoureuse,
Un harem vous avez ;
Et par votre route pierreuse,
Nous pourrons nous sauver.
-- Je suis amoureux, pauvre ondine,
Donc, je ne suis plus roi ;
Licorne, reine ou gourgandine,
L’amante fait sa loi.
* * * * * *
(2)
La vie est le brumeux chemin,
La mort, le couchant rose ;
Vieil homme, en regardant tes mains,
Tu peux rire, sans cause.
La vie est le poids des talons
Sur les sentiers de terre,
Nous conduisant vers des vallons
Dépourvus de mystère.
Ma tête s’emplit de sommeil
Et veut être posée
Dessous un feuillage vermeil,
Qu’importe la rosée.
Re: Un hommage à Pouchkine
Encore sept pour la route :
(3)
Encore un drôle de poème
Et je l’ai fait pour toi,
Car je me dis que tu les aimes,
Et même, je le crois.
Encore un écrit de la sorte,
Vite né, tôt vieilli ;
Car ma chandelle n’est pas morte,
Encore un fruit cueilli.
Encore un fragment de passé
Que ma paresse effeuille ;
Ah, combien de mots peut tisser
Un coeur qui se recueille ?
(4)
Terre posée sur les cercueils,
Ah, quelle sombre terre,
Serait-ce un emblème du deuil,
Un signe de mystère ?
Nuages, navires sans voiles,
Vaisseaux silencieux,
En foule, vous passez aux cieux,
Nous masquant les étoiles.
Arbustes devenus broussailles,
Dans cette obscurité,
Vous semblez des gens attristés
Venus aux funérailles.
(5)
Clément de la vigne eut l’amour,
Aussi de la bouteille ;
Aux bons raisins il eut recours,
C’est douceur nonpareille :
Le cépage il a toujours su
Dont est breuvage issu.
Héphaïstos, aimable dieu,
Sait boire sous sa tente ;
Quand elle a goûté du vin vieux,
Son épouse est vaillante :
Au grand Arès, en sa saison,
Elle a rendu raison.
Dionysos même le savait,
Il faut bénir la vigne ;
Et plus d’un buveur le suivait,
Témoin en sont ces lignes :
Et si vous êtes ainsi nés,
Vous êtes fortunés.
(6)
Dans un recoin d'un palais morne,
Un scribe est enfermé ;
Il se souvient, en vers sans borne,
D'avoir jadis aimé.
Mais de sa mémoire pâlie
Ne sort rien de nouveau ;
Rien que de la mélancolie,
Des visions de tombeau.
Ne se croit-il pas sur la grève
D'une mer de douleurs ?
Il a perdu le goût du rêve
Et la saveur des pleurs.
Pardonne-lui, sombre déesse,
Il n'est pas éternel :
Bien éphémère est sa détresse,
Lui pardonne le Ciel.
(7)
Avec Rabelais nous ferons
Prière quotidienne :
C’est l’éloge du vigneron
Qui trime dans la plaine ;
Et la ferons soir et midi
En mangeant du fromage ;
C’est un prophète qui le dit,
Et ce n’est pas dommage.
Nous boirons le sang de la terre,
Qui est le sang divin :
Peuple qui souffre et qui espère,
Oui, nous boirons du vin.[/size][/center]
Et le ferons midi et soir,
Que vive l’andouillette ;
Et le ferons près du pressoir,
Dans la chambre douillette.
S’il se peut, qu’en nos verres soit
De ce bon vin de France
Qui plaisait à Maître François,
Ayons-en souvenance.
8
Marcher le long d'une vallée
Sans vouloir aller loin ;
Une couverture enroulée
Où s'accroche du foin.
Et n'avoir pas plus de raison
Que la brise ou la feuille ;
Âme flottant dans la saison
Qui les chants d'oiseau cueille.
Perdre son ego dans un rêve
Pour une éternité ;
Puisque la vie doit être brève,
Foin de la volonté.
9
Monstre d'azur dans la campagne
Où le froid jour s'éteint,
Tu sens l'angoisse qui te gagne
Sous le ciel incertain.
Est-ce une mouette, est-ce une étoile,
Ce furtif reflet blanc ?
Tu sens ton regard qui se voile,
L'univers est troublant.
Un habitant de l'inframonde
A perdu son chausson ;
De sinople à la boucle ronde,
Il gît là, sans raison.
Monstre d'azur, fais de beaux rêves,
Roulé au coin du feu :
La nuit est le temps de la trêve
Pour les coeurs malheureux.
(3)
Encore un drôle de poème
Et je l’ai fait pour toi,
Car je me dis que tu les aimes,
Et même, je le crois.
Encore un écrit de la sorte,
Vite né, tôt vieilli ;
Car ma chandelle n’est pas morte,
Encore un fruit cueilli.
Encore un fragment de passé
Que ma paresse effeuille ;
Ah, combien de mots peut tisser
Un coeur qui se recueille ?
(4)
Terre posée sur les cercueils,
Ah, quelle sombre terre,
Serait-ce un emblème du deuil,
Un signe de mystère ?
Nuages, navires sans voiles,
Vaisseaux silencieux,
En foule, vous passez aux cieux,
Nous masquant les étoiles.
Arbustes devenus broussailles,
Dans cette obscurité,
Vous semblez des gens attristés
Venus aux funérailles.
(5)
Clément de la vigne eut l’amour,
Aussi de la bouteille ;
Aux bons raisins il eut recours,
C’est douceur nonpareille :
Le cépage il a toujours su
Dont est breuvage issu.
Héphaïstos, aimable dieu,
Sait boire sous sa tente ;
Quand elle a goûté du vin vieux,
Son épouse est vaillante :
Au grand Arès, en sa saison,
Elle a rendu raison.
Dionysos même le savait,
Il faut bénir la vigne ;
Et plus d’un buveur le suivait,
Témoin en sont ces lignes :
Et si vous êtes ainsi nés,
Vous êtes fortunés.
(6)
Dans un recoin d'un palais morne,
Un scribe est enfermé ;
Il se souvient, en vers sans borne,
D'avoir jadis aimé.
Mais de sa mémoire pâlie
Ne sort rien de nouveau ;
Rien que de la mélancolie,
Des visions de tombeau.
Ne se croit-il pas sur la grève
D'une mer de douleurs ?
Il a perdu le goût du rêve
Et la saveur des pleurs.
Pardonne-lui, sombre déesse,
Il n'est pas éternel :
Bien éphémère est sa détresse,
Lui pardonne le Ciel.
(7)
Avec Rabelais nous ferons
Prière quotidienne :
C’est l’éloge du vigneron
Qui trime dans la plaine ;
Et la ferons soir et midi
En mangeant du fromage ;
C’est un prophète qui le dit,
Et ce n’est pas dommage.
Nous boirons le sang de la terre,
Qui est le sang divin :
Peuple qui souffre et qui espère,
Oui, nous boirons du vin.[/size][/center]
Et le ferons midi et soir,
Que vive l’andouillette ;
Et le ferons près du pressoir,
Dans la chambre douillette.
S’il se peut, qu’en nos verres soit
De ce bon vin de France
Qui plaisait à Maître François,
Ayons-en souvenance.
8
Marcher le long d'une vallée
Sans vouloir aller loin ;
Une couverture enroulée
Où s'accroche du foin.
Et n'avoir pas plus de raison
Que la brise ou la feuille ;
Âme flottant dans la saison
Qui les chants d'oiseau cueille.
Perdre son ego dans un rêve
Pour une éternité ;
Puisque la vie doit être brève,
Foin de la volonté.
9
Monstre d'azur dans la campagne
Où le froid jour s'éteint,
Tu sens l'angoisse qui te gagne
Sous le ciel incertain.
Est-ce une mouette, est-ce une étoile,
Ce furtif reflet blanc ?
Tu sens ton regard qui se voile,
L'univers est troublant.
Un habitant de l'inframonde
A perdu son chausson ;
De sinople à la boucle ronde,
Il gît là, sans raison.
Monstre d'azur, fais de beaux rêves,
Roulé au coin du feu :
La nuit est le temps de la trêve
Pour les coeurs malheureux.
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