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carnets 2009

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Message  marc Mer 17 Fév - 3:02

Janvier 2009/ 22/ jeudi
Nous passons deux jours dans mon appartement de Perpignan. Il m’aura suffit de ranger un peu et d’utiliser l’ordi pour que je me sente chez moi a nouveau.
Je vais chercher A. a la sortie de son travail, prendre un verre en ville, passer chercher de quoi fumer.
Le soir, des bruits et des parlottes dans le couloir. Nous avons fait le ménage, je me suis senti bien, tranquille malgré ces putains de junkies qui braillent dans le couloir
Ma situation de personnes sous curatelle et touchant une pension de l’état a cause de ma pathologie ne semblent pas (encore ?) déranger A.
J’avais oublié la vie, je regardais l’instant ce soir.

23/1/09
Première nuit passée avec A dans mon appartement.
Aujourd’hui rendez-vous avec ma nouvelle curatrice.
La lumière jaune sur les murs blancs. Ils se présentent et parlent comme une mélodie monocorde et soporifique. Il a un visage de soixante-huitard qui aurait manifestait et perdu ses illusions dans les années 80. Quant à elle, c’est une débutante donc beaucoup de présentation et de politesses…inutiles. Je ne pense rien en ressortant sinon que la structure est sinistre et ressemble a une administration décrépite.
Je suis assis sur un banc de la place de Thuir, je mijote. Est-ce que je vais, je veux quitter A ? Aujourd’hui ? Un bus peut me ramener chez moi (en ville) a 17.15 et il est 16.18. Mon téléphone vient sonner et je ne cherche pas a répondre a l’appel de A, c’est surement elle.

24/01/09
« Cher cœur éclaté, il y a de la paix dans l’œil de l’ouragan »

11/02/09
Couché a 4h du matin. Un étrange rêve de P. qui se la jouait pétasse décérébrée et venait mettre le bordel dans ma vie. Au fil des rêves, je le trouvais plus beau, plus nécessaire. Peu a peu tout se découvrait dans ma vie, une nudité par le rêve. Je finissais par aimer la nudité rêvée de cet androgyne.
A.est partie pour Paris ce matin. J’avoue que le charme des gares a été remplacé souvent par leur inconfort et mon impatience d’être ailleurs
Je somnole devant l’écran
Je revois la salle des fêtes de Villelongue et surtout le spectacle des festivités depuis le balcon du premier étage. Un petit bar à coté des marches, une bouche de ventilation posée à coté de l’entrée.
12/02/09
2.24
Il y a des alcôves dans ma tête, des refuges où je respire des cotons d’éther. Quelle heure est-il ? Il me semble que je me brise, quelque chose de brisé entre moi et le monde. Un monde asservi e et qui me tient.
Génocide d’horloges.
10.54
La nuit a crevé mes yeux au réveil. J’ai peur comme un enfant qui va pisser dans son froc.
Ont-ils vraiment voulu ce jour ? La clarté perce mon crâne, le soumet presque. En tournant le visage, la pénombre, la nuit fabriquée. Salaud, enfants : monstres en moi.
16.55
A. arrive a 22.30. Je serais à Thuir dans une heure environ. Prise de 2 lexomils. Les villes sont habitées par les notes d’un piano. Piaffer dans l’impatience, son visage souriant dans le plaisir, le sommeil !

16/02/09
A.est partie a midi environ l’esprit fragile. Ce matin, j’étais comme atténué, un marbre regardant le soleil, de la peur aussi. J’essaie de ma faire une amie de la lumière qui mange le toit voisin. J’ai fermé les yeux. TH. Monk passe en boucle.
La lumière agressive de l’après-midi se détend. Rouler un joint. Il y a des choses « spectaculaires » dans les journaux non plus des hommes ! je vais boire quelques verres à la cuisine…regarder, imaginer, sombrer…le soleil
Une jeune fille de 17 ans dont le corps avait peut-être l’homme en rêve est morte. Moins d’angoisses après une légère sieste, ce sommeil a été salutaire. Elles partent les heures que l’on accordait au monde.
Reste une vision a dépoussiérer et quelques hasards pour nous satisfaire. Le martini jaune est acidulé dans ma bouche, sur ma langue.

17/02/09
Je ne sais pas l’heure qu’il est. Y. a téléphoné, il semblait vouloir parler. J’ai souvent l’impression qu’il a besoin de fuir ou est-ce moi ? J’ai somnolé quelques minutes dans le lit. Lecture de Le Clezio et Bukowski. Mon esprit semble en meilleure forme aujourd’hui, peut-être parce que j’ai soutenu mon attention vers quelque chose. Y. est resté longtemps au téléphone, d’abord une simple conversation et puis le patchwork de nos esprits et la aussi il me semblait faire un effort, faire quelques chose de poli. J’ai fumé un joint ce matin, c’est surement pour cette raison que je me suis replongé dans les draps. Ils annoncent un vent de 80kmh a 100kmh. Je ne pense pas rester chez mes parents aujourd’hui. Je suis bien chez A. comme adulte pour une semaine.
De la vie, de toute ma vie : « i wanna be someone else ot i explose »
J’avais pensé une île, mais tous vivent dans des îles. La mer, miroir, tombeau des espérances comme cette lumière qui hier avalait le toit voisin. J’ai bu un café, de l’eau et la bouteille de martini.
Je l’aime et je revois cette image de main tendue vers moi. Je pensais là à découper dans le réel la forme qu’elle donne a mon bonheur, même si celui-ci est peut-être la dernière chose que je vis, il a encore un corps et une histoire.
C’est encore là que nous avancions côte à côte (moi ne m’en rendant pas compte) dans les dimanches familiaux que j’évite et qui aujourd’hui me réussissent.
La clarté d’un dimanche, elle m’a reconstruit un dimanche.
Après cela j’ai ouverts la deuxième bouteille de martini et coupé le mp3 pour un cd de Monk toujours « bag’s groove » et je rêvais d’arrières salles dans un sud imaginaire ou résonne la sagesse d’un vieux nègre, l’impatience d’un voyageur blanc venu faire jeunesse. Les rues de la vielle ville de Thuir semblaient avancer vers le monde et pourtant le village reste bien délimité, clos.
Je pourrais aller me poser sur la place derrière l’église pour y rester un petit moment. Ce serait comme m’arracher au ventre chaud de cette maison blanche. J’y faisais retraite jusqu'à l’intérieur de mon crâne. Je n’irai pas dehors sur la place. Pourquoi après tout quitter ce monde la ?
Encore quelques verres
Mon esprit se défait dans la fin d’après midi.

18/02/09
Je pensais rentrer hier, avant-hier. Les journées s’allongent petit a petit. Les choses ont prient corps derrière la vitre, le toit, le ciel. J’ouvre la fenêtre pour quitter l’odeur de la nuit

20/02/09
Perpignan début d’après-midi. Je suis en train d’attendre le bus, ciel bleu, soleil. Les galeries Lafayette, les deux ponts du centre ville, les deux arrêts de bus qui me font face. J’imagine que la population qui traverse cette place toute neuve est une moyenne pour un vendredi. On voit nettement quelques enseignes hormis les galeries Lafayette, la pharmacie notre dame, et la boutique orange. Entre les deux sur la place et dans mes souvenirs, des voitures roulant a toute vitesse, un manège pour enfant tourne. Cela semble presque inapproprié ce manège coincé entre deux avenues comme si un forain philanthrope avait sacrifié ses voyages et c’était posé ici…pour l’éternité et l’éternité bien sur est habité par des enfants.
Il me restait 1h environ avant l’arrivée du bus.je me suis levé d’un banc a l’ombre du Castillet et je me suis dirigé tranquillement vers les remparts et le parc. Je ne choisissais que le coté des rues ensoleillées, cela me rappelait un dimanche proche. J’ai bifurqué vers le palais des congrès ou j’avais ado lu du R.Char dans un cercle de poètes déboussolées et assez hargneux. C’était ici aussi que j’avais suivi des cours de danse et plus tôt dans ma vie encore adolescente j’y venais cherchais H après ses cours au début des années 90.
19/03/09
Rentré mercredi et jeudi chez mes parents. Cadeaux et visite a G. peu de sommeil, vague dépressif, fatigué. Le doc B doit me rendre un livre de Camille de Toledo lu printemps 2008. Je ne sais pas a quelle heure rentre A. envie de dormir. Loupé un jour de traitement. Ecoute d’un vieux coffret de musique baroque de chez Harmonia mundi.

Une haine, quelque chose qui se veut laiteux comme son sperme dans ma bouche
Riesling
Sylvaner
Fatigue, prise excessive de lexomils. Pas de lourdeur, envie de sieste. UDAF, rendez vous avec la curatrice, achat de la pléiade d’Octavio Paz, écoute d’une compilation de BB King.
Une femme ou plutôt un de ces spectres que la psychiatrie libère pour errer. A-t-elle la bouche pâteuse ? Tercian ? En tout cas, des neuroleptiques.

30/03/09
Lever entre 7h et 8h, petite non longue, exubérante promenade, téléchargements : NIN, les Beatles, les Rolling Stones. cette tranquillité. Le silence. Arrêt ce matin dans l’église de Thuir et découverte d’une toute petite rue qui la contourne. J’avais l’impression d’être là dans l’intimité de ce village.

Maussade voire triste. Le matin était ensoleillé et ca s’est grisé dans l’après-midi.
Est-ce que je buvais trop ?
Est-ce que S prenait des tardes
Est-ce que C s’écroulait comme une merde ?
Je rêve encore de foule, de bras en croix. Le silence du Christ ce matin. Le personnage éclate un monde en lignes blanches et noires, un silence a hurler…qui s’agite
1995-2000 : on pouvait se permettre des cauchemars.

31/03/09
Un horizon sur Venise, lagune de croutes vertes. La passion et la rumeur. L’éloquence de la fièvre.
Les nuits passées a vivre, a aimer
On se pose de fait
On voit
« Tout le monde sait que la guerre est finie. Tout le monde sait que le bateau coule. »
« Tristesse d’un double A »

1/04/09
Thuir, Perpignan, St Hippolyte.

18/04/09
Gare de Perpignan, animation urbaine nocturne. Le passage des trains me rappelle des textes de Kerouac.
Etrange lieux, étrange siècle ! Que signifie cette heure ? (21.50). Ces lumières étranglées éclairant le hall. L’insouciance d’enfants jouant entre les quais et le sérieux feint des étudiants. Une petite fille portant une robe rouge vif, sévillane. Un beau jeune homme métis arpente le quai. Nos vies, nos deux vies avec leurs attaches dans un monde, un monde hors de cette gare. Il y a un groupe de jeunes bruyant en face de nous. Le train est annoncé avec 1h de retard.
Minuit approche, le froid semble accueillir les « patients » que nous sommes, certains blottis en amoureux, d’autres saluent en gueulant les annonces de retard successives. « walkin’ ». Dans le hall, des jeunes commencent leurs nuits.
Le premier train du matin est pour 6h environ. Après la fermeture de la gare, « ils » vont commencer leurs nuits, ils vont errer dans le quartier. Un clodo enivré de l’autre coté de la voie, de l’autre côté de la nuit nous lance des moqueries.
Il est bientôt minuit et le train a maintenant 2h de retard.
02.30 Toulouse
04.44 Brive
Donnez-moi un salon où veille une présence. Des villes dont nous sommes les seuls assaillants, arrivant et partant, la traversant en aveugles de part en part. J’ai salué la personne avec qui j’ai discuté cette nuit. J’aperçois des lampadaires comme les seules étoiles d’une géographie nocturne. Un ciel posé sur mon front.
Quelques têtes émergent dans le wagon.

23/04/09
J’ai regardé ces personnes sans haine ni mépris. L’impatience de son corps, de son sexe dans lequel je veux tomber, que je veux gouter.
Le soleil flirte avec mes yeux dans cette pièce, un soleil presque couchant, un œuf dont sortira la nuit. Je regardais dans cette fin de journée parisienne le Lila de l’autre côté de la rue, l’immeuble et la profondeur…
Du bruit, Paris semble produire plus de bruits que d’ordures. De mon corps posé là ou marchant, je me suis saoulé de promenades jusqu'à mon dernier jour dans la capitale, jusqu’au remord comme si il y avait une faute de ma part de me baigner dans le bruit
Organes amoureux ou tristes que l’on croise mais que l’on ne peut toucher. La station Chatelet-les Halles : odeur de pisse qui me remonte jusqu’au cœur. Ah si un jour elle urinait sur mes mains, fils d’or, vin érotique du calice.
25/04/09
Trajet Paris-Perpignan
Une nuit dans l’inconfort. J’attends que la lumière s’éteigne dans le compartiment. Les « au revoir » avec F était parfait. Nous avons courus pour arriver a temps gare d’Austerlitz. Le visage rubicond du contrôleur de billet sur le quai semblait répondre au mien dont le front dégoulinait de sueur. Le compartiment est pratiquement plein et j’empeste la sueur, a tel point que mon voisin s’est levé et est partit s’assoir ailleurs. Je m’aperçois par intermittence dans la vitre : mal rasé, les dents jaunis par le tabac. Quand je suis monté dans le train, un type fumait une sorte de joint entre deux compartiments. L’odeur m’a sauté à la gorge et m’a donné le vertige. Il était surpris de ne pas me voir réagir a sa petite fumette. Effectivement, je m’en foutais complètement.
4.05
Nous avons surement dépassé Toulouse. Je dormais.
« Une femme assise sous une lumière crue ». J’ai pensé a ça en voyant des grands néons qui éclairaient les cours d’entrepôts dans les zone industrielles. La lumière fait bruler, briller froidement un paquet de brume. Les gens émergent un peu hagard, surpris-a nouveau- du choc des éclairages dans les gares.

7h
Je regarde l’étang de Salses, l’humilité me monte à la tête.

2/05/09
L’été est attendu, je me nourris de la lumière ambiante qui passe d’un bout à l’autre de l’horizon. Les oiseaux le soir me rappelle cette nuit ou j’avais communié avec un autre été, je révisais mes déclinaisons latines en buvant une carafe de thé russe.
Hier à la frontière espagnole. Ce monde la en mouvement de billets de banques, en clubs de prostitution et là, presque idiot, un Quick ! Nous avons acheté de l’alcool et de cartouches de clopes. Au retour les bouchons m’ont permis de profiter du paysage entre La Jonquere et le Perthus. Qu’y verrait un ancien de la guerre d’Espagne ? Un supermarché malheureusement.
Mes habitudes doivent sauter !
Dehors, dedans on rit de moi.
Est-ce le manque de tranquillité qui déforme mon esprit ainsi ? Je voulais rentrer chez mes parents. Je me suis saoulé d’un enthousiasme à m’exposer au monde. Une réunion d’amis autour de l’apéro mais …mais ce n’est que lorsque je suis allé à la plage dimanche matin, seul que j’étais vraiment bien.
Le personnage est il devenu la personne ?
Faire abstraction

11/05/09
Nous partons à Perpignan faire quelques courses, passer retirer de l’argent et puis direction place Rigaud chercher de quoi fumer. Je suis tendus, fragile…prés a me briser.
Elle s’habille, me sourit dans la clarté de l’halogène et semble me dire : « allez ».

16/05/09
J’ai toujours été extérieur aux événements, par mépris parfois ou par snobisme. On vient de me prendre en photo. Que deviendrais-je sur la photo ? Et ces amis ou ces étrangers à coté de moi.
Le parc dans lequel nous sommes pourrait être un bel endroit, quelques vielles ruines dont un portail. Il semble ne plus marquer de frontière et les deux mondes qu’il séparait n’existent plus. Sortis du parc, des pavillons envahissent le sol (une femme passe en souriant. Rit-elle de moi ?). D’un sourire de passage, je fais un rire moqueur. Ce glissement est une des marques de ma/la paranoïa. De jeunes enfants m’entourent. Leurs regards scrutent peut-être un horizon de…futur ?
En voyant ce lit blanc sur lequel sont assis les époux. Roi et reine honorés a coup de sourire et de photos. Il y a des visages et des démarches qui inspirent la crainte et le respect.
« Sous un olivier un jeune enfant rêve »
« Deux jeunes filles semblent proposer leurs arrogances au photographe, une arrogance presque hormonale »
Bien sur, il y a des amis, de possibles amis qui fuient et pénètrent dans mon regard.
Les serveurs apportent des cadeaux sur la table prés du lit
Il y a bien sur aussi au-dehors des nuages, des nuages roses qui s’étirent sur la ligne d’horizon que la nuit avale peu a peu.
Un ancien ciel bleu au nord
Au sud
A l’est
A l’ouest
Nulle limite a la vision, sinon peut-être les hommes. Finalement c’est dehors, dehors comme toujours que l’on respire et c’est dehors aussi que se poussent les coups de gueules qui sont aussi des embrassades. J’ai reconnu un dealer dans l’assistance, les enfants s’agitent et au-dessus l’ébène quelconque de la nuit. Nous sortirons de plus en plus souvent dans cette soirée. J’aimerais être ailleurs ou plutôt autre, totalement autre. Je parlerais arabe et m’assoirais à la table des vieux.
S’approche une prédatrice faite pour laisser tomber sa robe de soirée. Elle tousse. Je perds pied.
Le regard, le regard, la musique que j’entends a l’intérieur.
Des personnes avec des costards de rigueur mais aucune classe ne se dégagent de leurs démarches. Je monte le volume de mon mp3. Le monde est encore plus difficile a voir, a interpréter prisonnier que je suis des sirènes anglo-saxonnes. En face de la salle qui est assez banale avec le crépi sur les murs et les fenêtres en aluminium, il y a des villes, des villas (ce terme est dégénéré) pour rendre compte d’une simple habitation, propriété. A droite de la salle où se déroule le mariage, des box préfabriqués. Certaines façades ont été arrachées ou peut-être sont elles tombées ou jamais construite.
Les réverbères s’allument à quelques rues de là. Un père pousse un enfant avec rudesse. Le groupe de vieillards s’agrandit. Une génération de jeunes vient de les rejoindre. Un enfant saisi une bouteille de coca et je…rêve d’immortalité…d’éternité. A. a prévue un peu de coke pour ce soir.
La page sur laquelle j’écris disparait dans l’obscurité qui avance « a pas de lion ». Il y a des clefs pour rentrer en contact avec les hommes qui discutent. Je pourrai tout simplement leur dire bonsoir et leur demander si je peux m’assoir.
Après que notre petit groupe ai tiré un rail pour chacun, les filles semblent exhiber une voix d’enfant et lui, lui développe une sorte d’agressivité et d’arrêts de son corps devant le monde.
Rupture avec A
(Rarement aussi heureux qu’a la fin de l’année 2008. Seul maintenant mais entouré d’ennemis, ce sont mes plusieurs. Je cherchais la tombe de E au cimetière. Ecrire requiert une sorte de demi-conscience. Le sourire d’une femme est déjà une prostitution. Quant elle écarte les lèvres de son con, je vois le visage de son fils)

26/05/09
« all down the line »

1/06/09
Un beau soleil ce matin, l’été, l’été ! Qui aurait cru qu’une photo remplace un paysage !?
Sortie avec M hier soir. Nous sommes allés à Port-Leucate. Photos couleurs, photos noir et blanc. Nous serons morts un jour, je m’inquiète peut-être ?
Géographie mentale : gun’s n’roses (one in a million). J’ai vécu 9 mois dans le monde grâce a elle, la photographie souvenir semble dater.

2/06/09
De la fièvre cette nuit, je me suis levé a 3h et recouché aussitôt jusqu'à 6h. Aujourd’hui il fera beau jusque dans mon crâne.

3/06/09
Si au dessus de la revendication, d’une colère on ne place pas un désir abstrait, une utopie, nous somme mort et cela me plait.
« Je est un autre »
« Le temps est hors des gonds »
« Des mots, des mots, des mots »
« Ô mort vieux capitaine (….) du nouveau »



8/06/09
Les choses sont faites, quelques choses d’accomplis. Retour d’A dans ma vie. Rendez-vous chez le psy cet après-midi. Peut-être rester a Perpignan ce soir ? Un ciel plus gris que blanc, seul sur la place pas loin de l’arrêt de bus. J’ai envie de rentrer à Perpignan et peur d’y aller aussi.

9/06/09
Un criquet et des sirènes qui se répètent en ville. La stature merveilleuse des grues a l’arrêt. Il est environ 2 ou 3h du matin, pleine lune. Je crois bien entendre le crissement de quelques voitures. A droite de mon appartement, le paysage s’ouvre plus, se dégagent des constructions cubiques et encore les pieds dans la boue. Un jour cela sera un « chez soi ». J’aimerai apercevoir des gens, au moins un groupe de noctambules. Cela me dirait « c’est l’été ».
Court sommeil, cauchemar. A disant « JC est comme une fleur qui s’offre ».
Soleil dehors, presque plus d’ombre, on approche de midi. Une voix plus ou moins grave. Il semble étonné de ce qu’on lui dit. Le chien heureux sans conscience. Le guitariste arrête.
13h
Nous étions passés chez J avec un de ses amis. « L’âge d’homme ». Je voulais rêver sa solitude a l’intérieur de son crâne d’amant, de père, de musicien.
Toujours impossible de dormir, j’essaye d’écrire, ma tête a finit entre mes ongles. J’ai senti la douleur.
Le père somnole, dort presque mais il entend que cette vieille parle de lui comme d’un enfant. Je connais ce genre d’humiliation.
Le bide a l’air, pas impudique plutôt désinhibé, surtout profond derrière les yeux. Il parle, sa voix déborde puis elle a suivie l’esprit quelque part en-dessous.

10/06/09
Encore du soleil et un ciel dégagé. J’ai rangé ma chambre. Ecoute du dernier album de U2, album de mon début d’été. J’écoute beaucoup de musique. J’évite de mettre les oreillettes a cause d’une douleur à l’oreille gauche.
(Assez dangereux de vivre dans le monde) Je voudrais fermer la porte sur certaines choses du monde. Ne pas le voir ni l’entendre mais seulement le rêver comme enfoui dans le sommeil. Les heures autour de minuit.
Transaction d’un morceau de H avec un serrement de mains tranquilles à la place.
Comment sortir de la peur ?
Début de soirée sur la terrasse ou j’ai installé les restes d’un futon. Finalement une seule ombre au tableau : la maison qui se construit en face. De tout son mur de moellons elle masque partiellement la ligne d’horizon. On dirait que les hirondelles ralentissent leurs vols. La plaque « centrale d’achat » en face de chez moi est un vestige remontant j’imagine aux années 50. On y venait acheter des engrais et surtout on venait discuter et passer le temps en fin de journée.
Petit vent frais alors que en ouvrant les volets le soleil m’est tombé dans les yeux. Soleil couchant aveuglant. Il se peut que ce soir nous soyons en juin 68 et non en juin 2009. Les hirondelles : éternité. Le ciel, mes yeux, tout se ferment.

11/06/09
Lever 2.15. J’ai les yeux tout gonflés et peut-être pour cela, la nuit me semble d’encre, brouillard de mélasse. La fenêtre des voisins n’est pas allumée. Quelle peut bien être la pièce derrière ces vitres opaques ? On l’allume après avoir éteint les lumières du salon et avant celles de la chambre a coucher. Je me colle des lunettes de soleil !
Le jour se lève sur un album de Sepultura « beneath the remains ». Le temps est moite et lourd et ça se réveille dans la grisaille.
A la place la mère de J parle avec quelqu’un, elle pourrait tout aussi bien parler seule. Je regarde sa démarche lente appuyée sur sa canne. Elle avance comme un astre en fichu noir, un soleil. Il y a un couple de personnes en face de moi : un homme la cinquantaine passé dans un affreux jogging et une fillette. Un vacancier surement ou un de ces êtres cherchant a s’oublier dans le sud. Le soleil commence a me chauffer le visage. Une fillette installée sur un banc. Le type en jogging s’en va, la fillette s’en va elle aussi quelques minutes après, une puis quelques voitures contournent la place. Tout le monde est partit. Le soleil monte sur les arbres et me chauffe le visage.

18,15/06/09
Vendredi avec D. parfois il a les larmes aux yeux. Je lui ai mentis sur ce qu’aurait put être notre relation passée. A est arrivée en début de nuit, je suis allé la rejoindre à la gare passant devant la dernière boite a la mode puis :
La nuit d’été dans ma chambre
Son corps merveilleux.
Retour à st Hippo ou je me sentais a mi chemin entre la faiblesse et la fierté, une force. Forte prise de lexomils mêlé aux joints qui m’ont complètement éteint. Je me suis allongé en position fœtale, dormir.
J’ai une ignorance de savoir vivre, un empressement quasi instinctif de rapporter les choses a moi, de négliger la présence d’autrui. L’amour de A peut pour l’instant passer au-delà de cet égoïsme mais la statue s’usera, je me briserai dans son souvenir.
Il y a une semaine, l’été dont je rêvais se réalise sous les traits d’une femme. J’allais aimer, apprendre a aimer.
Tout semblait s’agglomérer : les grues, les toits depuis ma terrasse et l’attente, son attente aujourd’hui. J’ai peur devant mon café qu’elle me quitte parce que je ne pense qu’a moi. Il y a ce toit voisin que je n’oublierais pas et les assemblages de toits obliques a droite, a gauche…au delà. Je prends de plus en plus d’anxiolytiques. Que son sourire en rencontre un autre, amoureux celui-là et je sombrerai dans la folie.
Le vent dans les branches comme un poème vivant. Sourire a l’aimée !

20/06/09
Beau temps, vent fort. Je dois essayer le scoot dont nous avons changé la batterie. Je pars pour Thuir chez A normalement jusqu'à lundi ou j’enregistre mon premier cd de lecture de textes. J’ai envie de faire l’amour et c’est surement le première chose que je vais faire en arrivant chez elle.

21/06/09
Aller en Espagne, beau temps, vents forts. Je me rappelle que AU. Se faisait sauter par un carreleur de « fond » de piscine. Sortie du petit passage qui mène a son travail. Le jour, la ville me sautait aux yeux. Psychiatre sapés fumant des clopes l’air agités.
Devant ma mère, je n’étais rien d’autre qu’un morceau de son ventre.
Les rideaux trainaient jusqu’au sol, on époussetait le soleil.
« En ce temps-là » : je discutais avec J sur MSN
Je devais enregistrer un disque
J’étais amoureux.

25/06/09
Toujours pas d’enregistrement. Je suis sur Thuir jusqu'à demain. On dirait qu’un orage va tomber.
(Les allers retours vers le quartier de la gare avec C qui allait chercher des savonnettes et CH qui y vivait avec un mec. Qu’elle quitte sa maison de st Hippo m’étonnait, surement le manque d’argent qui l’a poussé vers un de ces appartements miteux de la rues Pierre Lefranc. J’avais rencontré CH lorsqu’elle était avec M, une grande gueule alcoolique et violent. Il était partit chercher de ma coke et elle et moi avions discuté dans ma voiture. Cultivée et…déjantée)
Repenser a ces souvenirs ne me gène pas vraiment mais certains sont encore présents. Ce sont quelques jeunes de st Hippo qui zonent a droite et a gauche. Le quartier de la gare me reste le plus agréablement en tête. Un endroit désolé, rue se terminant sur la cour d’une usine désaffecté. J’y attendais des dealers que j’accompagnais chez les grossistes, ce genre d’attente peut durer, après tout, j’imaginais qu’a cette heure ci, entre un grossiste et un dealer en hiver, le soir, il peut se passer beaucoup de choses.

27/06/09
Forte prise de Nozinan

29/06/09
Une silhouette fine disparait sur l’asphalte. Masque, personnage, fille a la chair adipeuse, rêves en sueur, paire seins flottant.
Donné
Déjà donné.
Jeune fille au regard idiot devant moi. La peur et un torse nu, acier, sortant d’un immeuble et se précipitant, une serviette sur l’épaule, dans une voiture. Le petit village apparait comme irréel au-delà des baigneurs.

1/07/09
Arrivé a st Hippo dans la sueur de mes vêtements ou je macère.

5/07/09
Le soleil est écrasant, cette chaleur ne donne envie de rien. Passé le samedi et le dimanche à Sète.

12/07/09
Des journées a glander, a fumer. Les murs chez A sont blancs, nous avons fumés toute la matinée. Je me suis réveillé vers 7h, rendormis après avoir écouté un album des Rolling Stones (12*5). Dérive pornographique, j’en ai comme des vestiges/vertiges, des élancements dans mon crâne. Le corps de A au second nu, sentant bon.
« Est-ce que ma démarche est bonne ? »
« C’est la tienne »
Il y a une progressive disparition de mes étés mis a part la lenteur que j’en récupère et les pauses à l’ombre sur la grande place du village. Le reste s’effrite. Je ne le goute plus.
On sort difficilement de soi, se regarder de l’extérieur, plonger avec et dans les yeux des autres !
Retour d’un gouter à Bompas. Soleil, lenteur. Retour, fraicheur de la pénombre de la cuisine de A. je n’avais pas envie de voir du monde ce soir.

13/07/09
Je me suis endormis nu. Il fait gris ce matin, on aimerait qu’il pleuve. Une grimace : un remède aux foules !?
Balancement des entrailles. Les levers à Canet dans ce petit appartement. Une prise de vitesse en quelques minutes, animal nocturne échoué !
Regretter avec toute une nostalgie, sa réécriture…
En bas dans la cuisine il fait frais. Sortir, franchir la porte creuse une panique dans mes organes, une panique a crier. Il faudrait que tout cela soit a moi : cette maison et même les choses engendrées : silence, fumée, musique. Le portrait d’une parfaite loque encore a devenir…cela pourrait s’avérer illusoire. Je peux encore rêver de scénarios dont je suis le centre. Je suis là, posé, apeuré par la rue, a mi-chemin…
Je démembre patiemment « mes » années 60 qui trônaient dans ma tête. Les années 80, celle de la famille, de l’enclot ou la maladie couvait.
Fin d’après-midi.

15/07/09
Je me sers un Ricard, l’oiseau lyre peut bien se tirer une balle dans la tête.
Je cherche dans cet amour quelque chose a aimer !

16/07/09
Je déambule en slip dans ma chambre. Il restait une bière ouverte de la semaine dernière. Temps morne et gris. On dirait qu’on transpire dans un paysage d’hiver. Faudrait que je m’habille et que j’aille faire un tour dehors, acheter des clopes, aller voir J. Si K m’avait trompé en me disant « je te trompe avec X », je serais devenu quelque chose entre fou et criminel. La plupart des chutes commencent dans l’enthousiasme. Je dis ça en pensant a JC et a ses énumérations de verres bus lors des soirées et des nuits.

18/07/09
Un bled perdu à coté de Toulouse. J’ai envie de dire « un village de ploucs ». Des yeux plissés par la lumière ou caché derrière une paire de lunette américaine. Deux belles filles, lointaines par fidélité, comme des îles. Un enfant portant un pull trop long, trop chaud pour la saison. Dans un caddie de supermarché à coté d’un ordinateur obsolète, les bouteilles de whisky. Quelques types sont accoudés à la buvette, la beuverie commence dans des dialogues sans intérêts. On imagine la pauvreté des nuits d’hiver dans ce trou perdu.
Les yeux mangent la nuit, bouquet nécrophage, souvenirs.
Cigarette de rêves obscènes
Les plantes aquatiques qui germent sur ton cœur.

12/08/09
Lever 4h. il fait un léger vent. A s’est réveillé en premier et s’est assise sur le lit en fumant un demi-joint. La télé aidant elle s’est rendormi. Le ciel, l’horizon : noir sur noir. Je ne distingue pas le toit voisin. Peut-être J est-il sur la place ?
La place, 6h, deux personnes attendent. Des palmiers nains devant le bar et la boulangerie, une lumière verte a la Wenders.

13/08/09
Réveil a 4h, nous fumons un joint dans l’étang de la nuit. Mes doutes me reprennent. Cette proximité que nous avons en vacances, cette quasi absence de solitude attaque mon moral.
Sardanes sur la place, carte postale sonore de l’enfance…de l’histoire. Le bruit sourd des matériaux du lotissement voisin.
(J’étais allé aux abords d’une vigne ou j’avais travaillé plus jeune et je me suis assis derrière un rempart de cyprès. J’étais resté là, une bonne demi-heure en écoutant de la musique et buvant quelques bières. J’ai repris la voiture pour aller chercher une bouteille de rosé)

Aujourd’hui…un bonheur ? Le silence, la clarté et on imagine la chaleur.

14/08/09
Une des semaines les plus chaudes de l’été. Mes parents parce que je les voudrais proche dans la culpabilité ont gardés des photos de moi, j’y suis obèse, deux dents en moins. La télé est restée allumée depuis hier soir. A s’ennuie, elle reste allongé sur le lit, presque affalé. Elle fume ses deux pétards dont elle me tend la moitié.
Un regard dans le vide que croise l’autre amant et la parole trébuche, chute, le silence devient gênant.
Les hivers que j’ai vécu en 98,99, 2000 (un rêve). Je rêvais les étés de ces mêmes années, j’en faisais des mots, des textes. La ville aussi ou le froid est un allié de l’esprit, du corps. Le visage de cette jeune fille imaginaire, aggloméré par symétrie.

25/10/09
La nuit d’automne, des jeunes en face avec leur pack de bière. Un règne de bêtise.

30/10/09
De belles journées, des matinées ensoleillées et fraiches. Il a 2 jours, absorption de Nozinan, dormis 2 jours.
P est rentré. Pour l’instant je l’évite. Rupture. Mon corps le hante t il ? En fait je suis lâche car je n’ai donné aucune explication mais laquelle donné sans être cynique. JU, penser a JU.

4/11/09
Lourdeur puis crispation des muscles a cause des neuroleptiques. Lecture de Miller, Nexus.

6/11/09
Rencontre avec R, un homme de 56 ans vivant chez sa mère suite a la chute de son couple. Je me suis installé dans un petit snack histoire de manger en buvant quelques bières. Un jeune androgyne à la table d’a côté, le regard perdu, tracassé par la vie.
La mère de René est impotente et je l’imagine lui enfourner la nourriture dans la bouche.
Des gens qu’il ne faut même pas regarder, seul le jeune homme au regard vide me semble intéressant, admirable. La jeunesse, en général ne m’apparait plus guère enviable sinon par son âge et aussi sa capacité a contempler sa propre indétermination.
Un vie a flotter dans le monde.


7/11/09
Plus loin
Ce rien mécontent.
La violence du chemin déshabillé.
Solitude des baisers après ton corps.
Soleil reptilien.
« et l’angoisse despotique sur mon crâne incliné plante son drapeau noir »

12/11/09
Un sourire, poli ? Le centre névralgique de nulle part. Des êtres bientôt déformé par la nuit. Place République !

13/11/09
Attente du dernier bus vers Perpignan. L’autre scizo du village est là, posté au coin de la rue. Il fait plutôt bon en cette fin d’après-midi. A arrive de Paris a 00.30. Nous avons l’habitude de passer le week-end ensemble. Je ne sais pas trop ou nous mènent ce genre d’habitudes. Les sourires, la sexualité, tout cela semble comme a nos débuts et nous grise.
00.02 : gare de Perpignan. Le quartier est plutôt désert pour un vendredi soir. Les snacks ne semblent pas attirer beaucoup de monde. Des anglais dans le hall, un chien effrayé m’évite. Le train entre en gare.

14/11/09
Il y a une manière de regarder le monde comme s’il s’agissait d’un poème. Le poème devient horrible.
Bonheur ô bonheur !
Je ne peux dire cela qu’a demi-mot.

15/11/09
Un jardin délicat. Les sonatines de Ravel

16/11/09
L’espace dans les souterrains n’est plus celui des rêveurs.
De retour à st Hippo en début de soirée.

20/11/09
« Après le porno hard, ca se calme »
Rêves, soupirs immobiles
Mensonges !
Il me faut un silence sur le monde.

Place de la République. A arrive de Bordeaux dans la soirée. Il me tarde de retrouver son confort statique et odorant. Je suis pressé de vivre, de me déplacer, de consumer toutes mes traces.
Place
Femmes et filles
« J’ai posé la main sur son épaule et la mort a sourit »
Je voudrais fuir le regard paranoïaque que j’ai sur le monde mais pas jusqu'à la fraternité.

21/11/09
D comme une ombre attablé devant des burgers. A la rue. Il ment, moyen quasi naturel de sa survie. J’ai gardé ses affaires pour le week-end. Il va passer la nuit dehors et encore celle d’après. L’alcool, le mensonge, l’optimisme et le passé-son pire ennemi- lui contamine l’esprit et le corps.

22/11/09
Je pense encore a D, a ce que je devrais faire pour l’aider.
La porte, le couloir, la rue
La rue !



23/11/09
J’ai donné rendez-vous a D dans un petit café du centre a 9.30. J’ai des pressentiments de mort, de brutalité dans sa vie. J’imaginais en donnant un coup d’œil sur la place apercevoir une ombre assise essayant de se réchauffer ; hanté par la maladie, la pauvreté, l’espoir.

7/12/09
Je suis resté chez A à Thuir pour le début de semaine.
8/12/09
JU m’a rendu les clefs de l’appart. Il remonte sur Paris.
10/12/09
Rendez-vous avec P à Canet. Il part lui aussi à Paris ; un mois.

16/12/09
Arrivé le soir pour le concert de Norha. Les instruments : personnages mythiques et ma fatigue. Des personnes arrivent. Le froid à l’intérieur surprend. La mauve des rideaux fait penser a…et jésus, ou est jésus ? J’ai pris un lexomil avant de venir, le trajet en bus, somnolant. Autour de moi dans le bar du Médiator, des visages polis et une rage sourde en moi.
Vieillard a l’âme en chaleur ! J’écris de la rage contre…Jésus, ou est jésus ? Il y a une chaise vide à coté de moi, il y a une chaise vide à coté de moi.


16-24/12/09
Plusieurs journées passées a dormir a cause des médicaments. A et moi passons le Noel ensemble
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Message  Dam Mer 17 Fév - 13:02

Tu cherche l'ailleurs, tu es dans l'oubli, le rêve.
La réalité te rattrape toujours pour ne pas sombrer.
Elle est faite de départs, de fuites, d'absences, etc.
Elle est aussi belle, souriante, accueillante, bonne, attentive
Et tu ne "le/la" supporte pas.
Pas pour ce qu'elle est, mais parce que ça ne dure pas, c'est sans espoir.
Tu fuis ce sourire du jour comme un piège,
Tu ne veux pas passer pour un voleur, alors tu laisses s'envoler la chose
Avec son message planté au coin du bec
Et tu restes bouche bée
... Eh puis tu cris ton écrit est un cri étouffé

Qu'est-ce que c'est qu'ça ? Un pyjama gris ? je l'mettrai jamais, pas parce qu'il est gris...

Dam rangeant son armoire
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Message  marc Mer 17 Fév - 18:31

j'ai l'impression que la frontière entre le monde et moi est parfois comme un mur infranchissable auquel on s'habitue et qui galvanise des pulsions narcissique ou alors que cette frontière est tout d'un coup inexistante et que je m'amalgame au monde.
aussi une habitude peut être bête d'écrire des choses assez noires mais que j'essaie de travailler, d'épurer, par exemple des traitements hermétique sur le texte mais aussi un intérêt croissant pour l'évènementiel quotidien de ces carnets.
parfois jouer le pourrissent des situation, bouche close, un carpe diem d'imbécile ou/et fataliste.

et puis un problématique plus personnelle autour du pathos, de la norme et de l'engagement ( pas au sens politique)
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Message  LauraDavies Jeu 18 Fév - 5:43

J’aime beaucoup, puis ça me fait penser à des cahiers intimes que j’ai écrits il y a bien longtemps.
Quelques petites corrections à apporter, il faut condenser, resserrer, élimer, travailler et hop, emballé c’est publié !
Bon courage pour la suite et merci.
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Message  marc Jeu 18 Fév - 5:51

je suis d'accord avec toi, il y a encore pas de boulot. merci d'être passé
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Message  Dam Jeu 18 Fév - 13:31

Pas "imbécile" marc, jamais de la vie. Faut pas tomber dans le masochisme de l'autocritique (nul besoin comme personne) laisse faire les autres. Remarque tu me diras, les autres..., je sais ! mais laisse faire quand-même, ça paye toujours à l'arrivée. Et tu le sais en plus !

Dam pas sage pas méchant pour un sous
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Message  Nilo Ven 19 Fév - 11:31

J'ai commencé à lire ces carnets.
Prenant !
J'y reviendrai.

Nilo, spirale.

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