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L'histoire vibrante et riche en effets spéciaux d'un ours en peluche en colère. (Movelle)
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Lalou
Dédé
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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L'histoire vibrante et riche en effets spéciaux d'un ours en peluche en colère. (Movelle)
L'histoire vibrante et riche en effets spéciaux d'un ours en peluche en colère. (Movelle)
Salut les gonzesses c’est Dédé.
Et salut les blaireaux.
C'est encore moi, l'ours mal léché, la peluche des Carpates qui vient, la nuit, comme un fantôme sublime et aérien, avec l'aplomb du Nosferatu de Murnau mais en moins moche, se glisser dans vos draps de satin rouge et sucer le sang des jeunes filles ainsi que celui de leurs mères quand le mari, affalé devant la télévision, jette ses canettes de bière vides à même le sol, avant de geindre bruyamment puisque Nantes à perdu…
Cette missive s'adresse donc aux gonzesses, celles dont la peau diaphane palpite à chacune de mes apparitions, éclairant vos yeux de braises de l'éclat d'un diamant minuscule, cet éclat qui fait tourner le monde et qui semble contenir toute la pesanteur de l'univers…
Laissez-moi, une fois de plus, vous troubler en ajoutant une facette supplémentaire au cristal de ma personnalité. Il est vrai que vous me trouvez souvent "mignon" et que vous voulez me serrer dans vos bras mais c'est que vous ne m'avez jamais vu en colère c'est pourquoi je vais vous raconter:
L'histoire vibrante et riche en effets spéciaux d'un ours en peluche en colère.
Il est clair, maintenant que vous me connaissez mieux, que je suis un ours sensible. Je ne suis pas ce monstre d'insensibilité dont l'étiquette, trop vite accrochée, me gratte encore un peu la base du cou. Ceci dit, je n'aime toujours pas la sentimentalité baveuse et infantile, celle qui enflamme le regard des petits enfants quand Cajoline s'ébroue stupidement dans des serviettes en mousse, comme un Belmondo ridicule au fin fond de la plus grande incompétence cinématographique.
Mais il m'est arrivé de pleurer, j'ai donc un cœur, que dis-je, un volcan, qui bout déjà pour vos yeux félins et la soie trouble de vos dentelles.
C'était donc un matin de printemps et la nature semblait toute entière chanter un hymne à elle-même, les oiseaux chantaient les oiseaux, les fleurs parlaient aux fleurs, et les amoureux sur les bancs se bécotaient entre eux. La nature est terriblement narcissique, j'ai toujours pensé d'ailleurs qu'elle se noierait un jour dans son propre reflet comme ceux des lacs sublimes au cœur des Highlands qui semblent être créés dans le but unique d'être le miroir des cieux et où l'on s'attend à y voir apparaître le doigt du Dieu de Michel-Ange.
Il n'y avait aucune ombre à ce tableau idyllique sauf peut-être celles provoquées par les ombrelles des dames qui se promenaient sur les chemins pavés de dahlias.
Soudain, une bande de jeunes, armé d'une sono à faire pâlir les plus grands fans de tuning, s'avance dans le parc en écrasant les fleurs et en vociférant des paroles témoignant d'une sécheresse de vocabulaire que l'on ne rencontre guère que chez les tributs de macaques à l'âge d'or du crétacé supérieur. Je ne vous parle pas de ce que leur gramophone amélioré vomissait, ce n'était pas les mélodies flamboyantes de Debussy mais plutôt une espèce de boue rythmique sur laquelle on pouvait à peine distinguer des onomatopées monosyllabiques chantés avec tout la grâce d'un CRS lorsqu'il s'apprête à saisir sa matraque.
Ne prêtant qu'une oreille distraite à leur conversation, j'étais occupé à tenir la main d'une femme légère dont je m'apprêtais à prendre congé, une patte dans la sienne pour lui déposer un baise main et l'autre prête à lui déposer une main au cul. Quand un des jeunes ouvrit la bouche et lança d'une manière négligée, accompagné d'un fort accent banlieue nord, à la demoiselle en question: "Eh! mademoiselle! Franchement comment t'es bonne!" La fille aux charmes mystérieux ne prêta aucune attention à cette logorrhée verbale, ses yeux se noyant dans les miens. Le "jeune" en question, devant ce déni flagrant de ses avances, protesta donc en exprimant à ses amis son opinion concernant cette beauté divine: "Laisse tomber, c'est une salope!"
Outre le contresens évident d'une telle affirmation, je ne pouvais supporter un tel affront à l'honneur de ma promise. S'il y a une chose que je ne supporte pas, en dehors de l'ours Cajoline, c'est bien que l'on manque de respect à une femme, de surcroît quand je veux la sauter. Je jetais donc un coup d'œil discret à l'intérieur de mon pantalon pour voir si ma paire de couille était toujours là (on ne me la fait pas deux fois) et j'allais à la rencontre de cette horde de sauvage, armé de ces dites couilles mentionnés plus haut et de mon courage qui n'en menait quand même pas large. Me voilà donc au pied du banc des jeunes "mélomanes", je les fixais droit dans les yeux, ils arrêtèrent alors leur "musique" et je leur dis:
- "Dites donc, mes braves, rêvais-je ou bien ouïs-je que vous insultiez mon amie? Ais-je bien entendu que vous mentionnâtes de mot "salope" en vous adressant à elle?
Visiblement, ils ne comprenaient strictement rien à ce que je leur racontais à part le mot salope qui fît tilter le plus grand."
- "Qu'est-ce que tu dis le nounours?
- "Je dis que t'as traité ma meuf de salope, alors fais gaffe mon gars, moi j'vais te briser en deux et te manger avec de la sauce gribiche, ensuite je te péterais les dents avec une pelle. J'm'appelle Dédé, si j'étais toi, je me barrerais en courant, tu sais pas qui je suis, j'suis une bombe atomique et le dernier qu'a insulté ma copine, il a trouvé la tête d'un cheval mort dans son lit et ses couilles dans un verre sur sa table de chevet avec écrit dessus: De la part de Dédé."
Apparemment, ils n'avaient pas l'habitude qu'on leur tienne tête, surtout quand la tête en question, la mienne en l'occurrence, dépassait à peine leurs chevilles. Cependant, ils eurent quand même une réaction.
- "Quoi? Tu m'as traité de bâtard?
- "Non, je ne crois pas avoir mentionné le mot bâtard mais maintenant que tu le dis, vu les relations que j'ai avec ta mère, qui dépassent de loin l'amitié platonique, ce serait pas impossible, en effet.
- "Quoi tu dis que t'as niqué ma mère?"
- "Tu vois que tu comprends quand tu veux, alors écoute bien, comme j'ai pas envie de t'exploser devant ma copine, j't'attends demain, même heure, même endroit!"
Je tournais rapidement les talons et retournais, fier et ombrageux comme un matador, à ma promenade champêtre avec ma douce et charmante compagne. J'entendis au loin, à peine troublé par le cui-cui d'un rossignol, un vague "putain, j'vais l'niquer!"
Le lendemain, donc, je m'en allais gaiement au rendez-vous, prenant grand soin d'ajuster ma paire de couille, sans oublier de convoquer mon fidèle Aldo, rendu célèbre pour avoir lutté contre passe partout, ancien catcheur nain à la solide réputation reconverti en clown court sur patte pour la télévision. Aldo est une peluche mais il est impressionnant, il parle avec un fort accent Italien et ne cache pas ses liens avec la mafia. J'en ai fait mon garde du corps personnel.
Bref, le lendemain nous voici tous les deux, gambadant dans le jardin en fleur pour aller casser la tronche à ce jeune malotru, défendant au péril de ma vie (et de celle d'Aldo) l'honneur souillé de la fille en question qui n'a pas pu s'empêcher de venir m'applaudir. L'insulteur m'attendait déjà, la bave aux lèvres, la casquette de travers et la chaussette au vent comme un ridicule Cerbère de banlieue accompagné de bon nombre de ses semblables qui formaient une haie humaine entre lui et moi dans laquelle j'avançais comme un héros mythique auréolé de la lumière dorée du soleil de printemps qui fondait sur moi comme un projecteur sur une scène de Broadway (vous pouvez respirer). Nous n'étions séparés que de quelques mètres comme dans un western grandiose où je jouais John Wayne mais sans le gros cul. Les oiseaux et les fleurs ne se parlaient plus, il semblait que la nature entière avait suspendu son souffle, ma promise failli s'évanouir tellement le suspense était intense. Aldo ne pu s'empêcher de jouer un air d'harmonica, à défaut du violon qu'il gardait de côté au cas où ça tourne mal. Et nous voilà, moi et mon adversaire, à travers la prairie fumante, les santiags en feu, face à face dans un silence glacial. Je n'attendais qu'un signe, un bref mouvement, pour entamer mon offensive que j'avais imaginé la veille, me retournant dans mon lit sans pouvoir trouver le sommeil. Soudain, le signe salvateur arriva et en une fraction de seconde, je me mis en marche. Ce signe c'était le soleil, trouble et immense, qui se détachait dans le ciel. Je baissais alors mon pantalon, offrant à la foule, les parties intimes de mon anatomie. Les femmes s'évanouirent, les hommes tournèrent la tête. J'avais mis en effet ce matin là, une de mes plus belles paires de couilles, celle de cérémonie en forme d'étoiles argentées qui envoyèrent un puissant rayon lumineux aux yeux de mon adversaire qui fut littéralement ébloui par mes couilles. Je me précipitais alors vers le pauvre rappeur aveugle, me plaçais entre ses jambes et sautais de toutes mes forces la tête la première sur ses burnes. L'homme était anéanti, terrassé de douleur et de honte. Il gémissait en se roulant sur le sol devant ses collègues amusés de voir leur amis mis au tapis par une peluche de 30 cm (et encore je me grandi) et devant les yeux ébahis de ma future camarade de chambre. Moi, posant une patte sur ma proie, je me sentais comme un prince légendaire terrassant un dragon ou comme le poète David triomphant de Goliath, la victoire de l'intelligence contre la force brute. Je décidais de laisser la vie sauve à mon ennemi et j'allais d'un pas nonchalant, avec toute la grâce d'un lion au sortir d'une chasse fructueuse, quérir ma récompense auprès de la dame de mes pensées.
La dame semblait bouleversée de reconnaissance.
-" Merci Dédé mon vengeur. Tu as été fantastique!"
- "Ce n'est rien. J'avais besoin d'exercice de toute façon et puis je n'ai jamais supporté les gens qui manquent de respect aux femmes, question d'éducation je suppose."
Ses yeux étaient rempli d'émotion, elle me regardait comme le prince charmant qu'elle attendait depuis toujours, pour l'arracher, sur son fidèle destrier d'un blanc éclatant, à la brutalité du monde…
Ses lèvres remuaient mais aucun son de sortait de sa bouche, elle était comme perdue dans un rêve. Pour la faire revenir sur terre, je lui pris délicatement la main, je la regarda droit dans les yeux et je lui dis, d'une voix claire et magistrale:
- "Alors c'est bon? J'ai le droit de te sauter maintenant?
Aldo, qui était derrière la fille, esquissa un non de la tête. Elle repris sa main, m'assena une violente gifle au visage et dit, d'une voix douce et mélodieuse, cette phrase qui résonne encore dans ma mémoire comme un la mineur final d'un morceau de Satie:
- "Quel gros con, celui-là!"
Décidemment, je ne comprendrai jamais rien aux gonzesses!
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Salut les gonzesses c’est Dédé.
Et salut les blaireaux.
C'est encore moi, l'ours mal léché, la peluche des Carpates qui vient, la nuit, comme un fantôme sublime et aérien, avec l'aplomb du Nosferatu de Murnau mais en moins moche, se glisser dans vos draps de satin rouge et sucer le sang des jeunes filles ainsi que celui de leurs mères quand le mari, affalé devant la télévision, jette ses canettes de bière vides à même le sol, avant de geindre bruyamment puisque Nantes à perdu…
Cette missive s'adresse donc aux gonzesses, celles dont la peau diaphane palpite à chacune de mes apparitions, éclairant vos yeux de braises de l'éclat d'un diamant minuscule, cet éclat qui fait tourner le monde et qui semble contenir toute la pesanteur de l'univers…
Laissez-moi, une fois de plus, vous troubler en ajoutant une facette supplémentaire au cristal de ma personnalité. Il est vrai que vous me trouvez souvent "mignon" et que vous voulez me serrer dans vos bras mais c'est que vous ne m'avez jamais vu en colère c'est pourquoi je vais vous raconter:
L'histoire vibrante et riche en effets spéciaux d'un ours en peluche en colère.
Il est clair, maintenant que vous me connaissez mieux, que je suis un ours sensible. Je ne suis pas ce monstre d'insensibilité dont l'étiquette, trop vite accrochée, me gratte encore un peu la base du cou. Ceci dit, je n'aime toujours pas la sentimentalité baveuse et infantile, celle qui enflamme le regard des petits enfants quand Cajoline s'ébroue stupidement dans des serviettes en mousse, comme un Belmondo ridicule au fin fond de la plus grande incompétence cinématographique.
Mais il m'est arrivé de pleurer, j'ai donc un cœur, que dis-je, un volcan, qui bout déjà pour vos yeux félins et la soie trouble de vos dentelles.
C'était donc un matin de printemps et la nature semblait toute entière chanter un hymne à elle-même, les oiseaux chantaient les oiseaux, les fleurs parlaient aux fleurs, et les amoureux sur les bancs se bécotaient entre eux. La nature est terriblement narcissique, j'ai toujours pensé d'ailleurs qu'elle se noierait un jour dans son propre reflet comme ceux des lacs sublimes au cœur des Highlands qui semblent être créés dans le but unique d'être le miroir des cieux et où l'on s'attend à y voir apparaître le doigt du Dieu de Michel-Ange.
Il n'y avait aucune ombre à ce tableau idyllique sauf peut-être celles provoquées par les ombrelles des dames qui se promenaient sur les chemins pavés de dahlias.
Soudain, une bande de jeunes, armé d'une sono à faire pâlir les plus grands fans de tuning, s'avance dans le parc en écrasant les fleurs et en vociférant des paroles témoignant d'une sécheresse de vocabulaire que l'on ne rencontre guère que chez les tributs de macaques à l'âge d'or du crétacé supérieur. Je ne vous parle pas de ce que leur gramophone amélioré vomissait, ce n'était pas les mélodies flamboyantes de Debussy mais plutôt une espèce de boue rythmique sur laquelle on pouvait à peine distinguer des onomatopées monosyllabiques chantés avec tout la grâce d'un CRS lorsqu'il s'apprête à saisir sa matraque.
Ne prêtant qu'une oreille distraite à leur conversation, j'étais occupé à tenir la main d'une femme légère dont je m'apprêtais à prendre congé, une patte dans la sienne pour lui déposer un baise main et l'autre prête à lui déposer une main au cul. Quand un des jeunes ouvrit la bouche et lança d'une manière négligée, accompagné d'un fort accent banlieue nord, à la demoiselle en question: "Eh! mademoiselle! Franchement comment t'es bonne!" La fille aux charmes mystérieux ne prêta aucune attention à cette logorrhée verbale, ses yeux se noyant dans les miens. Le "jeune" en question, devant ce déni flagrant de ses avances, protesta donc en exprimant à ses amis son opinion concernant cette beauté divine: "Laisse tomber, c'est une salope!"
Outre le contresens évident d'une telle affirmation, je ne pouvais supporter un tel affront à l'honneur de ma promise. S'il y a une chose que je ne supporte pas, en dehors de l'ours Cajoline, c'est bien que l'on manque de respect à une femme, de surcroît quand je veux la sauter. Je jetais donc un coup d'œil discret à l'intérieur de mon pantalon pour voir si ma paire de couille était toujours là (on ne me la fait pas deux fois) et j'allais à la rencontre de cette horde de sauvage, armé de ces dites couilles mentionnés plus haut et de mon courage qui n'en menait quand même pas large. Me voilà donc au pied du banc des jeunes "mélomanes", je les fixais droit dans les yeux, ils arrêtèrent alors leur "musique" et je leur dis:
- "Dites donc, mes braves, rêvais-je ou bien ouïs-je que vous insultiez mon amie? Ais-je bien entendu que vous mentionnâtes de mot "salope" en vous adressant à elle?
Visiblement, ils ne comprenaient strictement rien à ce que je leur racontais à part le mot salope qui fît tilter le plus grand."
- "Qu'est-ce que tu dis le nounours?
- "Je dis que t'as traité ma meuf de salope, alors fais gaffe mon gars, moi j'vais te briser en deux et te manger avec de la sauce gribiche, ensuite je te péterais les dents avec une pelle. J'm'appelle Dédé, si j'étais toi, je me barrerais en courant, tu sais pas qui je suis, j'suis une bombe atomique et le dernier qu'a insulté ma copine, il a trouvé la tête d'un cheval mort dans son lit et ses couilles dans un verre sur sa table de chevet avec écrit dessus: De la part de Dédé."
Apparemment, ils n'avaient pas l'habitude qu'on leur tienne tête, surtout quand la tête en question, la mienne en l'occurrence, dépassait à peine leurs chevilles. Cependant, ils eurent quand même une réaction.
- "Quoi? Tu m'as traité de bâtard?
- "Non, je ne crois pas avoir mentionné le mot bâtard mais maintenant que tu le dis, vu les relations que j'ai avec ta mère, qui dépassent de loin l'amitié platonique, ce serait pas impossible, en effet.
- "Quoi tu dis que t'as niqué ma mère?"
- "Tu vois que tu comprends quand tu veux, alors écoute bien, comme j'ai pas envie de t'exploser devant ma copine, j't'attends demain, même heure, même endroit!"
Je tournais rapidement les talons et retournais, fier et ombrageux comme un matador, à ma promenade champêtre avec ma douce et charmante compagne. J'entendis au loin, à peine troublé par le cui-cui d'un rossignol, un vague "putain, j'vais l'niquer!"
Le lendemain, donc, je m'en allais gaiement au rendez-vous, prenant grand soin d'ajuster ma paire de couille, sans oublier de convoquer mon fidèle Aldo, rendu célèbre pour avoir lutté contre passe partout, ancien catcheur nain à la solide réputation reconverti en clown court sur patte pour la télévision. Aldo est une peluche mais il est impressionnant, il parle avec un fort accent Italien et ne cache pas ses liens avec la mafia. J'en ai fait mon garde du corps personnel.
Bref, le lendemain nous voici tous les deux, gambadant dans le jardin en fleur pour aller casser la tronche à ce jeune malotru, défendant au péril de ma vie (et de celle d'Aldo) l'honneur souillé de la fille en question qui n'a pas pu s'empêcher de venir m'applaudir. L'insulteur m'attendait déjà, la bave aux lèvres, la casquette de travers et la chaussette au vent comme un ridicule Cerbère de banlieue accompagné de bon nombre de ses semblables qui formaient une haie humaine entre lui et moi dans laquelle j'avançais comme un héros mythique auréolé de la lumière dorée du soleil de printemps qui fondait sur moi comme un projecteur sur une scène de Broadway (vous pouvez respirer). Nous n'étions séparés que de quelques mètres comme dans un western grandiose où je jouais John Wayne mais sans le gros cul. Les oiseaux et les fleurs ne se parlaient plus, il semblait que la nature entière avait suspendu son souffle, ma promise failli s'évanouir tellement le suspense était intense. Aldo ne pu s'empêcher de jouer un air d'harmonica, à défaut du violon qu'il gardait de côté au cas où ça tourne mal. Et nous voilà, moi et mon adversaire, à travers la prairie fumante, les santiags en feu, face à face dans un silence glacial. Je n'attendais qu'un signe, un bref mouvement, pour entamer mon offensive que j'avais imaginé la veille, me retournant dans mon lit sans pouvoir trouver le sommeil. Soudain, le signe salvateur arriva et en une fraction de seconde, je me mis en marche. Ce signe c'était le soleil, trouble et immense, qui se détachait dans le ciel. Je baissais alors mon pantalon, offrant à la foule, les parties intimes de mon anatomie. Les femmes s'évanouirent, les hommes tournèrent la tête. J'avais mis en effet ce matin là, une de mes plus belles paires de couilles, celle de cérémonie en forme d'étoiles argentées qui envoyèrent un puissant rayon lumineux aux yeux de mon adversaire qui fut littéralement ébloui par mes couilles. Je me précipitais alors vers le pauvre rappeur aveugle, me plaçais entre ses jambes et sautais de toutes mes forces la tête la première sur ses burnes. L'homme était anéanti, terrassé de douleur et de honte. Il gémissait en se roulant sur le sol devant ses collègues amusés de voir leur amis mis au tapis par une peluche de 30 cm (et encore je me grandi) et devant les yeux ébahis de ma future camarade de chambre. Moi, posant une patte sur ma proie, je me sentais comme un prince légendaire terrassant un dragon ou comme le poète David triomphant de Goliath, la victoire de l'intelligence contre la force brute. Je décidais de laisser la vie sauve à mon ennemi et j'allais d'un pas nonchalant, avec toute la grâce d'un lion au sortir d'une chasse fructueuse, quérir ma récompense auprès de la dame de mes pensées.
La dame semblait bouleversée de reconnaissance.
-" Merci Dédé mon vengeur. Tu as été fantastique!"
- "Ce n'est rien. J'avais besoin d'exercice de toute façon et puis je n'ai jamais supporté les gens qui manquent de respect aux femmes, question d'éducation je suppose."
Ses yeux étaient rempli d'émotion, elle me regardait comme le prince charmant qu'elle attendait depuis toujours, pour l'arracher, sur son fidèle destrier d'un blanc éclatant, à la brutalité du monde…
Ses lèvres remuaient mais aucun son de sortait de sa bouche, elle était comme perdue dans un rêve. Pour la faire revenir sur terre, je lui pris délicatement la main, je la regarda droit dans les yeux et je lui dis, d'une voix claire et magistrale:
- "Alors c'est bon? J'ai le droit de te sauter maintenant?
Aldo, qui était derrière la fille, esquissa un non de la tête. Elle repris sa main, m'assena une violente gifle au visage et dit, d'une voix douce et mélodieuse, cette phrase qui résonne encore dans ma mémoire comme un la mineur final d'un morceau de Satie:
- "Quel gros con, celui-là!"
Décidemment, je ne comprendrai jamais rien aux gonzesses!
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
Re: L'histoire vibrante et riche en effets spéciaux d'un ours en peluche en colère. (Movelle)
Cher Dédé,
J'ai bien lu ta movelle, comme un écho a ta dernière sur les princes charmants dont tu as ,semble t'il ,toute la panoplie ..mais l'honnêteté en trop !
Les hommes se donnent bien du mal pour arriver à leur fin ( faim!)- et les ours en peluche également donc - pour "conclure" comme disait un "bronzé qui faisait du ski ou je ne sais plus quoi" mais un mot de trop et tout tombe à l'eau !
Tu devrais te tourner vers un coach-séduction qui t'apprendra à mettre des rubans , des fleurs et des dentelles sur tes élans d'ours mâle -léché.
J'ai bien lu ta movelle, comme un écho a ta dernière sur les princes charmants dont tu as ,semble t'il ,toute la panoplie ..mais l'honnêteté en trop !
Les hommes se donnent bien du mal pour arriver à leur fin ( faim!)- et les ours en peluche également donc - pour "conclure" comme disait un "bronzé qui faisait du ski ou je ne sais plus quoi" mais un mot de trop et tout tombe à l'eau !
Tu devrais te tourner vers un coach-séduction qui t'apprendra à mettre des rubans , des fleurs et des dentelles sur tes élans d'ours mâle -léché.
Re: L'histoire vibrante et riche en effets spéciaux d'un ours en peluche en colère. (Movelle)
Je n'arrête pas de le coacher mais il n'en fait qu'à sa tête.
Nilo, dépité.
Nilo, dépité.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: L'histoire vibrante et riche en effets spéciaux d'un ours en peluche en colère. (Movelle)
Eh l'ours ! Pour sauter il faut avoir le petit élastique...là
Sinon, Cajoline c'est agréable dans la machine à larver.
Sinon, Cajoline c'est agréable dans la machine à larver.
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
L'histoire vibrante et riche en effets spéciaux d'un ours en peluche en colère. (Movelle)
Bon, je pense qu'il faut aider l'ami DEDE à surmonter ce dépit fatal et noyer tout cela dans les brumes éthiliques chères à Maurice Appolinaire (c'est mon copain de bistrot) Alors,
Tous à la cantina del senor DEDE!!
Tournée géneral de Mezcalito, le dernier arrivé bouffe la chenille
Swann, solidaire
Tous à la cantina del senor DEDE!!
Tournée géneral de Mezcalito, le dernier arrivé bouffe la chenille
Swann, solidaire
Swann- MacadAccro
- Messages : 1023
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 72
Localisation : entre deux cafés
Re: L'histoire vibrante et riche en effets spéciaux d'un ours en peluche en colère. (Movelle)
On se promène le long du mur et sur quoi on tombe ? Sur un ours pelle en patte qui brise net les dents d'une bande de zyvas.
Yo !
Yo !
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
Re: L'histoire vibrante et riche en effets spéciaux d'un ours en peluche en colère. (Movelle)
Ah! Putain! Quel rateau mémorable! Je suis sur que depuis DEDE a appris la "manière de" celle qui consiste à noyer dans la dentelle fine les propos les plus scabreux...
Swann, aubade
Swann, aubade
Swann- MacadAccro
- Messages : 1023
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 72
Localisation : entre deux cafés
Re: L'histoire vibrante et riche en effets spéciaux d'un ours en peluche en colère. (Movelle)
Tiens, j'avais loupé celle-là ! J'ai beaucoup apprécié, même si l'auteur se prend parfois un peu les pattes dans ses élans lyriques : la majeure partie du texte est drôle et même savoureuse.
Z.
Z.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 33
Localisation : Centre
Re: L'histoire vibrante et riche en effets spéciaux d'un ours en peluche en colère. (Movelle)
J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Treizième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
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