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Les lettres de Pandore
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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Les lettres de Pandore
6 heures du mat. Je me réveille, j'ai chaud et je sens ton corps. Je m'assieds sur le lit. Un mince rayon de lumière s'est faufilé au travers des stores et sublime ton sexe.
Ces quelques lignes, tu les liras ce midi, en te réveillant, seul et me cherchant peut-être.
Hier soir en entrant dans ton appartement, suivant tes indications, je t'ai trouvé assoupi sur ton lit.
Tu n'es pour l'instant qu'un parfum, une odeur qui m'a guidé jusqu'à ta chambre... Je me suis blottie contre toi, imaginant le grain de ta peau sous mes doigts, te respirant. Une senteur sucrée m'a étourdie. L'oreille près de ta bouche, ton souffle m'invite aux baisers... Toujours tu dors paisiblement. Mes lèvres flirtent avec les tiennes encore endormies. Je frémis. Tu t’éveilles.
Je m'attendais à ce que ce soit intense, que le rythme et les initiatives sexuelles ne soient que de mon fait... Quelle surprise !
Avec douceur, tu m'as invitée à m'allonger. Le temps a suspendu son cours. Notre respiration s'est substituée aux mots. Tes mains ont parcouru ma nuque, mes épaules, mon dos, la chute de mes reins... Tendresse inaccoutumée, un homme au visage qui m'est inconnu, mais dont la peau me semble si familière : des ingrédients dont la saveur me convie à la gourmandise...Je suis insatiable.
Femme égoïste je suis devenue le temps d'une nuit... Je m'en excuse par le biais de cette lettre.
De tendresse envers toi j'ai manqué, alors que mon attitude serait dans pareille situation la même que la tienne : un élan d'affection.
Pourquoi ce comportement ? La rareté ?
Déstabilisée, je n'ai su faire preuve d'aucune chatterie. J'aurais voulu, moi aussi, me souvenir de ton visage au travers de mes doigts, apprécier le velouté de ta bouche...
En colère, ébranlée, apeurée par des attitudes si naturelles dont j'ai été privée, je ne t'ai pas offert une tendresse méritée.
Tu m'as fait plaisir. Mes seins, tu les as tantôt vouvoyés, tantôt tutoyés. Mon sexe, tu cherchais à le connaître, à en être à son écoute et non à le dompter.
Je t'ai fait plaisir. Ton sexe. Objet de tous mes délits. Je l'ai goûté comme un péché mignon dont on rougit lorsqu'on pense à la jouissance qu'il procure.
Cependant, sur ma douceur, il manque l'essentiel : la cerise.
Cette lettre, posée sur ton oreiller, m'évite de répondre à une de tes futures questions :
-Veux-tu me revoir ?
levie.risaunco@hotmail.fr
Chère inconnue,
Faisant suite à une journée harassante au cours de laquelle mes clients -et en particulier une cliente- m'avaient puisé toute mon énergie professionnelle et émotive, je m'étais assoupi plus tôt que d'habitude. Mes soirées sont d'ordinaire plus longues et plus anarchiques, au gré des visites souvent féminines qui les égaient et des livres qu'il me faut finir. Je m'endormis donc ce soir sans même prendre la peine de fermer à clé. Bien m'en a pris.
Dans les bras de Morphée, joyeuse de m'avoir saisi plus tôt et plus facilement qu'à l'accoutumée, mon corps gisait en chien de fusil sur mon lit de solitude ; mon esprit vagabondait dans un monde que je n'espère plus et qui diffère tellement du réel. Une main, bien réelle, mais si énigmatique, parcourt ma peau de mon épaule à mes fesses. Je ne réagis pas de suite, envasé dans cette torpeur nocturne. Une langue gourmande et plus que concrète me sort de mes vapeurs en invitant le lobe de mon oreille dans un bal sensuel. Qu'est-ce ? Ma main palpe une poitrine, mon nez devine des odeurs bien féminines... Dois-je me méfier ? Dois-je parler ? Dois-je comprendre !? Je lis actuellement du Alexandre Jardin et je décide de me laisser aller... Quelle aventure ! Moi l'anxieux ne me pose aucune question et savoure ces caresses, combat quand même pour les rendre, car il ne sera pas dit que je ne serai que le receveur. Je donne toujours... J'analyse... Je cherche à déchiffrer le corps de l’ autre... Et j'ai rétabli la situation. Mais je dois t'avouer que ta bouche et tes lèvres furent deux émissaires qui firent valoir des arguments très héroïques et inquisiteurs ; tes coups de rein furent difficiles à dompter...
Je me souviens dans cette obscurité d'un reflet de lune sur un visage gracieux, féminin, jeune, de cheveux mi-courts plutôt sombres. Ta grande taille a parfaitement épousé mon corps, ta sensualité s'exprime avec une rare complétude à travers tes lèvres qui savourent, ta langue qui caresse, tes mains qui effleurent, ton sexe même qui invite.... La jouissance n'en a été que plus grande et si je n'avais retrouvé l'emballage sur le sol de ma chambre, je n'aurais su le danger ou pas de ta visite.
Cette visite d'ailleurs... Qui es-tu ? Tu parles de mes indications, mais cela n'évoque rien à ma mémoire... Et puis non, garde tes mystères et réponds à ma question : Veux-tu me revoir...Jeudi soir, même endroit, mais cette fois je t'attendrai. Tu seras habillée d'une robe pourpre, nue dessous et je te réserve une surprise...
À jeudi Philandre
Philandre,
Sous ta porte, à la dérobée, j'ai glissé cette missive.
Te revoir ! Je le désire ! Le redoute !
Je pensais que tu étais mon inconnu, connu, mais je m'aperçois qu'il n'en est rien et que tu es un parfait mystère... Certes, beaucoup moins méconnu à présent.
Jeudi... Quelle heure était-il la semaine dernière lorsque je me suis faufilée dans ton lit ? Chez qui étais-je réellement ?
Jeudi... Je serais là, comme tu me le demandes, vêtue d'une robe pourpre... Et nue dessous. Mes tétons au contact du tissu soyeux jailliront d'envie, invitant ta langue à d'indicibles fantaisies...
Peu coutumière de ne pas être, aussi, actrice de mes ébats sexuels, je te propose de m'attendre les yeux bandés, de me découvrir par le biais de tes autres sens, de n'être encore pour toi qu'une ombre taquine se faufilant entre tes doigts.
Serait-ce envisageable avec ta surprise ? Pouvons-nous mêler notre désir de nous surprendre et former une union sensuelle et consensuelle ?
Je sais que le stimulus visuel contribue beaucoup à l'excitation d'un homme. Laisse-moi t'enseigner une autre sensualité... Je veux affoler ton corps ! L'ébranler ! L'entreprendre ! Et malgré tout succomber à ton emprise...
Je me laisserai guider, m'abandonnerai à tes caresses...
Cependant des questions éveillent mon esprit... Que me réserves-tu ? Moi qui suis comme une enfant devant les paquets cadeaux de noël, pourrais-je attendre ? Une surprise que je devine agréable... Elle ne peut que l'être.
Philandre... Dans mon lit, cette lettre achevée, je ne ferai qu'une avec mon intimité, mes doigts auront la saveur et la senteur de la nuit dernière et je m'endormirai enveloppée dans ta masculinité.
Toute à toi, Lévie.
Ces quelques lignes, tu les liras ce midi, en te réveillant, seul et me cherchant peut-être.
Hier soir en entrant dans ton appartement, suivant tes indications, je t'ai trouvé assoupi sur ton lit.
Tu n'es pour l'instant qu'un parfum, une odeur qui m'a guidé jusqu'à ta chambre... Je me suis blottie contre toi, imaginant le grain de ta peau sous mes doigts, te respirant. Une senteur sucrée m'a étourdie. L'oreille près de ta bouche, ton souffle m'invite aux baisers... Toujours tu dors paisiblement. Mes lèvres flirtent avec les tiennes encore endormies. Je frémis. Tu t’éveilles.
Je m'attendais à ce que ce soit intense, que le rythme et les initiatives sexuelles ne soient que de mon fait... Quelle surprise !
Avec douceur, tu m'as invitée à m'allonger. Le temps a suspendu son cours. Notre respiration s'est substituée aux mots. Tes mains ont parcouru ma nuque, mes épaules, mon dos, la chute de mes reins... Tendresse inaccoutumée, un homme au visage qui m'est inconnu, mais dont la peau me semble si familière : des ingrédients dont la saveur me convie à la gourmandise...Je suis insatiable.
Femme égoïste je suis devenue le temps d'une nuit... Je m'en excuse par le biais de cette lettre.
De tendresse envers toi j'ai manqué, alors que mon attitude serait dans pareille situation la même que la tienne : un élan d'affection.
Pourquoi ce comportement ? La rareté ?
Déstabilisée, je n'ai su faire preuve d'aucune chatterie. J'aurais voulu, moi aussi, me souvenir de ton visage au travers de mes doigts, apprécier le velouté de ta bouche...
En colère, ébranlée, apeurée par des attitudes si naturelles dont j'ai été privée, je ne t'ai pas offert une tendresse méritée.
Tu m'as fait plaisir. Mes seins, tu les as tantôt vouvoyés, tantôt tutoyés. Mon sexe, tu cherchais à le connaître, à en être à son écoute et non à le dompter.
Je t'ai fait plaisir. Ton sexe. Objet de tous mes délits. Je l'ai goûté comme un péché mignon dont on rougit lorsqu'on pense à la jouissance qu'il procure.
Cependant, sur ma douceur, il manque l'essentiel : la cerise.
Cette lettre, posée sur ton oreiller, m'évite de répondre à une de tes futures questions :
-Veux-tu me revoir ?
levie.risaunco@hotmail.fr
Chère inconnue,
Faisant suite à une journée harassante au cours de laquelle mes clients -et en particulier une cliente- m'avaient puisé toute mon énergie professionnelle et émotive, je m'étais assoupi plus tôt que d'habitude. Mes soirées sont d'ordinaire plus longues et plus anarchiques, au gré des visites souvent féminines qui les égaient et des livres qu'il me faut finir. Je m'endormis donc ce soir sans même prendre la peine de fermer à clé. Bien m'en a pris.
Dans les bras de Morphée, joyeuse de m'avoir saisi plus tôt et plus facilement qu'à l'accoutumée, mon corps gisait en chien de fusil sur mon lit de solitude ; mon esprit vagabondait dans un monde que je n'espère plus et qui diffère tellement du réel. Une main, bien réelle, mais si énigmatique, parcourt ma peau de mon épaule à mes fesses. Je ne réagis pas de suite, envasé dans cette torpeur nocturne. Une langue gourmande et plus que concrète me sort de mes vapeurs en invitant le lobe de mon oreille dans un bal sensuel. Qu'est-ce ? Ma main palpe une poitrine, mon nez devine des odeurs bien féminines... Dois-je me méfier ? Dois-je parler ? Dois-je comprendre !? Je lis actuellement du Alexandre Jardin et je décide de me laisser aller... Quelle aventure ! Moi l'anxieux ne me pose aucune question et savoure ces caresses, combat quand même pour les rendre, car il ne sera pas dit que je ne serai que le receveur. Je donne toujours... J'analyse... Je cherche à déchiffrer le corps de l’ autre... Et j'ai rétabli la situation. Mais je dois t'avouer que ta bouche et tes lèvres furent deux émissaires qui firent valoir des arguments très héroïques et inquisiteurs ; tes coups de rein furent difficiles à dompter...
Je me souviens dans cette obscurité d'un reflet de lune sur un visage gracieux, féminin, jeune, de cheveux mi-courts plutôt sombres. Ta grande taille a parfaitement épousé mon corps, ta sensualité s'exprime avec une rare complétude à travers tes lèvres qui savourent, ta langue qui caresse, tes mains qui effleurent, ton sexe même qui invite.... La jouissance n'en a été que plus grande et si je n'avais retrouvé l'emballage sur le sol de ma chambre, je n'aurais su le danger ou pas de ta visite.
Cette visite d'ailleurs... Qui es-tu ? Tu parles de mes indications, mais cela n'évoque rien à ma mémoire... Et puis non, garde tes mystères et réponds à ma question : Veux-tu me revoir...Jeudi soir, même endroit, mais cette fois je t'attendrai. Tu seras habillée d'une robe pourpre, nue dessous et je te réserve une surprise...
À jeudi Philandre
Philandre,
Sous ta porte, à la dérobée, j'ai glissé cette missive.
Te revoir ! Je le désire ! Le redoute !
Je pensais que tu étais mon inconnu, connu, mais je m'aperçois qu'il n'en est rien et que tu es un parfait mystère... Certes, beaucoup moins méconnu à présent.
Jeudi... Quelle heure était-il la semaine dernière lorsque je me suis faufilée dans ton lit ? Chez qui étais-je réellement ?
Jeudi... Je serais là, comme tu me le demandes, vêtue d'une robe pourpre... Et nue dessous. Mes tétons au contact du tissu soyeux jailliront d'envie, invitant ta langue à d'indicibles fantaisies...
Peu coutumière de ne pas être, aussi, actrice de mes ébats sexuels, je te propose de m'attendre les yeux bandés, de me découvrir par le biais de tes autres sens, de n'être encore pour toi qu'une ombre taquine se faufilant entre tes doigts.
Serait-ce envisageable avec ta surprise ? Pouvons-nous mêler notre désir de nous surprendre et former une union sensuelle et consensuelle ?
Je sais que le stimulus visuel contribue beaucoup à l'excitation d'un homme. Laisse-moi t'enseigner une autre sensualité... Je veux affoler ton corps ! L'ébranler ! L'entreprendre ! Et malgré tout succomber à ton emprise...
Je me laisserai guider, m'abandonnerai à tes caresses...
Cependant des questions éveillent mon esprit... Que me réserves-tu ? Moi qui suis comme une enfant devant les paquets cadeaux de noël, pourrais-je attendre ? Une surprise que je devine agréable... Elle ne peut que l'être.
Philandre... Dans mon lit, cette lettre achevée, je ne ferai qu'une avec mon intimité, mes doigts auront la saveur et la senteur de la nuit dernière et je m'endormirai enveloppée dans ta masculinité.
Toute à toi, Lévie.
vali- MacaDeb
- Messages : 16
Date d'inscription : 21/02/2010
Re: Les lettres de Pandore
Tout d'abord une petite remarque : tu avais déjà publié la première lettre.
Ce n'est pas bien grave mais si tu procède ainsi à chaque nouvel envoi ça risque de devenir lassant.
A part ça, j'ai été aussi séduit par ces réponses que par la première lettre sur laquelle je m'étais arrêté.
J'attendrai donc la suite pour connaître les détails de cette "surprise promise".
Nilo, curieux.
Ce n'est pas bien grave mais si tu procède ainsi à chaque nouvel envoi ça risque de devenir lassant.
A part ça, j'ai été aussi séduit par ces réponses que par la première lettre sur laquelle je m'étais arrêté.
J'attendrai donc la suite pour connaître les détails de cette "surprise promise".
Nilo, curieux.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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