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Le Radeau Blanc. Part 1
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
Page 1 sur 1
Le Radeau Blanc. Part 1
“Le radeau Blanc”
Voici que tout est fait, et bien fait, pour un peintre, un écrivain, dans les plans d’ouverture (comprenant : expositions, éditions) ; tout est prévu donc, pour rendre compte des efforts, et sans tarder, voir éclore des prouesses . . et bénir les espoirs de ses dons. Des exploits - exhaussés, récompensés - mais ne nous emballons pas ! C’est compter simplement sur le sourire radieux et comblé (mais plat), béat-figé du tableau - autant qu’il y a de lumière et d’espace pour. . s’émouvoir - on pourrait bien être surpris en train de voler !!!
Rendre compte, donc, de sa jeunesse altérée et de son génie - des comptes pas comme vous pensez - décomptes plutôt : décompte des années de malheur et d’insouciance, afin d’éveiller la cupidité face à l’inconscience (peinture) qui fait des miracles - le mal contre le bien - le vice suprême. Cette lubie qui rend lubrique - luxure fine qui lubrifie les idées, épure le style, affine l’inspiration. . . Ah ! Ce bien...
À ce stade, croyez-moi, l’indifférence est toute désignée comme étant le meilleur goal - renégat - parce que la vie n’est qu’un jeu, mais quel enjeu ! Jouer. . . et perdre la coupe des champions du “Balles’ Club”, pour conduite odieuse à l’instar des anciens “ Maîtres de déchéance ” - déplacé, toujours ailleurs “contre-pied”. . . - injure à l’intention du matricule “0” : Objection ! outrage et précipitation : Infamie ! sanction vile et vilaine : VILENIE !
Oui. Tout le monde est odieux face au génie, à défaut de mieux : s’en remettre à Dieux . . mais toujours s’effacer et fuir dans l’indifférence top générale !
Le top, c’est moi, car j’en suis revenu de me battre pour une place au soleil aux cotés des humains ; j’ai choisi un radeau blanc, battant pavillon bleu de mer, et rouge dans les tempêtes, et noir dans la tourmente éternelle des bons face aux méchants ; un radeau de fêtes sauvages et détonantes, pour accueillir les jeunes, vous tous, déboussolés des contrées aréiques - pour s’amuser, déterrer le génie d’hier et de toujours. . . Par vous, et seulement par vous, l’espoir renaîtra des trembles du néant.
Les premières visites surprises étaient plutôt curieuses, comme si on pouvait encore douter du bien promis, après tant de mal. . .
- “ Alors, il est où ce radeau ? ”
- Vous êtes venus pour quoi. . .
- On veut voir le radeau blanc !
- Et vous venez d’où pour voir ça ?
- De loin. De très loin.
- Venez vous asseoir ; je vous en prie : venez. Suivez-moi.
Nous entrons dans une grotte aux flambeaux d’argent, un passage secret de mon gîte retiré du monde : ma chambre ardente désaffectée. Les flemmes, nitratées de stratium étaient d’un rouge vermeil à réveiller les démons - Ne les regardez pas, je leur dis : c’est pour éclairer seulement !... >>
Le silence de mes hôtes promettait de la curiosité qui ne pouvait que m’encourager à poursuivre mon histoire.
- C’est pas réel, dit l’un d’eux, sous le charme d’une rascasse géante fossilisée au dessus d’un grand four en rocher - cheminée des profondeurs obscures de la mer.
À présent, il fallait répondre en maître à leurs questions pour bannir le doute. Tout naturellement, je leur dis :
- Le Radeau Blanc - grand vaisseau ligneux - vous attend au quai 12, OK ! Il vous faudra tout d’abord oublier tout et vous rendre libres en baisant les piques d’une Sculpture cyclopéenne de Rascasse ambrosiaque.
<< Tout ce que vous voyez ici, dis-je, n’est que le fruit de la passion, des profondeurs extraligths de mes pensées-délires. Mais vous ne devrez pas en rester là - vous contenter et chanter : NON ! Vous devrez en faire bon usage, pour vous sauver, vous rattraper du trop-vide de votre grève. . . Le passé est enterré. Ici, vous créerez. >>
Un instant je vis la peur s’emparer d’eux ; puis, ils se calmèrent bien vite, comme rien ne pouvait les attirer ailleurs. Ils s’assirent, toutes et tous, autour d’un grand feu, et nous commençâmes d’échanger nos nom, nos âges, nos origines déchues.
- “ Mais pourquoi ce nom : Radeau Blanc ? tout est plutôt sombre ici. . .
- Patience, dis-je ; toute chose se mérite - déjà vous êtes venus, mais maintenant, il faut apprendre - si vous voulez repartir heureux et comblés, il faudra apprendre à mériter.
- Pourquoi partir, disent-ils tous ensembles - Nous ne voulons pas partir. Non. On est déjà parti ! On se perdra si on doit encore partir. Oui. Clap clap clap...
- Il n’est pas question de partir, dis-je, quand les applaudissements eurent cessés - encore moins de se perdre - Ah ! seulement il faut mériter de rester !
- “ Nous mériterons de rester !
- Vous savez, un jour, il faudra leur montrer là haut. . pour voir : je vous promet un retour en force - grandiose !>>
En ce Grand Palace paroptique où la rascasse veille en maître - sage et tranquille comme le stylite (sans structure ni colonne) - anticonformiste donc, il fallait au plus vite joindre les deux bouts et surtout, surtout se tenir à carreaux.
La cérémonie était belle et bien partie.
Après les chants et les danses viatiques (de tradition "Damienne"), nous passions à table - mais pas pour s’assouvir de quelque festin, non !
- Vous connaissez l’aluette - problème ?
- Non, s’écrièrent-ils tous en cœur - on sait y jouer... >> On se calme.
- ... PAROLI ! m’écriais-je. C’est fini.
Juste à cet instant une alouette alla se poser sur la rascasse fossile... silence - On murmure quelque gravelure à l’intention du volatile princier ; aucune confidences à faire, dans ce temple à “lampages” blancs (lampes-cornes en roches lignites subulées comme des stalagmites des âges) - simplement se livrer corps et âmes et c’est tout !
D’abord timides puis, n’ayant rien à perdre, et surtout gagnés de confiance - à grandes lampées, l’un après l’autre ils boivent ce breuvage diaphorétique certes, et non moins mirifique ; mais ne se rendrons jamais compte quand bien même cette liqueur diarrhéique leur ouvrira les yeux, et le cœur batifole pour l’éternité des siècles...
<< ô luxure suprême et bienfaisante qui vous nique jusqu’à la moelle, corps mais pas âmes, dame ! cette potion du mage Simon, c’est la fée des lutins qu’ils sont devenus tous - aussi bien les filles que les garçons - ces fières à bras du début sont des chers à tête à présent - fine chair d’âme grâce à moi, Dam, leur sauveur devant l’Eternel... Bêtise des hommes du bas monde dont ils sont issus - lingerie batiste batifole - volent en lambeaux leurs affutiaux ... - et les éclats de rires... - nus et polis sans breloque, purifiés de toute part - reviendront un jours piétiner les boulevards et boire aux salons des “indépendants” - oui boire, seulement boire, leur breuvage mirifique dans le dos des faux sages en costard-craves* mâchouillant du Chewing... ces mafieux mafflus qui se targuent de faire les zouaves en bramant leur complainte rengaine soviétique - chanson bachique, paroles qui niquent - un barouf du tonnerre de tous les diables dont voici quelques cris :
“ ... Gare à l’onde balistique !
Je calte et j’évite
De justesse la Baliste :
Qui dardait son pique...
J’hallucine ! c’est l’alucite
Les oronges amanites.
Instruction illicite
Pour moi, l’altruiste !...
- Aïe ! Mes tympans d’artiste !!!
... Faut qu’on paie’l’domestique !
Prêt pour la Baltique
Embarquez les viatiques...
- Quel art scénique !
... et quelle tirade canonique ! >>
*
Pas d’Harponnage ici, je vous dis - que des coups biens placés - de pinceaux, “le bout du tunnel au bout du pinceau” - et quelques exercices de mouillage avec l’ancre à jas - c’est tout.
*
Que n’allait-il pas inventer pour se sortir lui-même du gouffre - ça le faisait même sourire - mais il y croyait dur comme fer, et comme il n’avait que ça à faire, pour forger le temps et oublier son histoire d’enfer, il en inventerait d’autres de l’espace, pour se remettre en piste.
L’histoire du “Radeau Blanc” lui donnait mille fois raison de croire : d’abord parce que ça l’amusait beaucoup - la suite serait passionnante à coup sûr..., quand soudain, on sonna.
- Oui ?. . . Fausse alerte, merde : c’est chez les voisins. Reprenons.
Tout est bien fait, donc, dans les fondements de ce métier, par ses 3 commandements : exposer et rassembler. . et vivre - pour être reconnu comme tel, un artiste ; il faut bien cette médecine, pour vivre un peu mieux chaque fois qu’il est possible, et le plus possible : écrire.
*
Pionniers du parcours sans faute, rêveurs impartiaux, les parents soumis qui, de toute façon et de toute leur vie, savaient bien que pour eux c’était plus dur, qu’ils ont eut tous les blâmes... Sache qui Triche ! Car ça continuera de les hanter toute la vie durant et jusqu’aux pieds du poilu imaginaire du bon vouloir - un ours, qui sait ? leur dira même la même chose : que “sur toute la ligne vous vous trompiez, mon Pardon vous accorderez dans mille ans” - Hein ? - On n’a pas le droit de se tromper comme ça, non ? Non et non. Trop tard de dire non, c’est trop tard. Je ne vous blâme pas, vous envie même - votre chance - qui vous est donnée pour avoir trop volé, à un prix... ! Nouvelle chance quand la peine, votre bagne, aura expiré. Vous croyiez au Paradis, mais vous vous trompiez déjà, alors...”
- C’est pas juste ! Moralisation dégueux... “Moralité = mort alitée ; l’avez bien mérité, pour vous être reposés longtemps sur tant de principes qui, dans mille ans, seront oubliés et changés en mille oisillons qui vous conduiront au ciel, jusqu’à moi. Souffrirai-je ?
“ Ah ! Une seule aile de ces sauveurs du bagne demande du temps d’être fonctionnelle ; une plume par vie pour porter votre gras - mille autres plumes vous auront bientôt délivré, libéré. - Pour aller où ?
“ Ça, c’est à vous de le décider. Je crois que vous en aurez le temps. - Où peut-on bien aller ?
“ Il est bien temps de vous le demander ! Le passé ne vous appartient plus. Reste donc cette question de votre Destinée... Si vous êtes ici maintenant, c’est que jamais votre perspicacité ne m’a ébloui. Vous donne l’occasion d’être plus explicite enfin. Moi seul puis voir dans le passé.
- Mais vous êtes qui ?
“ Ah ah ah... Devinez ?”
Une queue rouge à poids blancs balaya l'écran total noir.
Durant ce temps...
*
- Mille ans plus tard -
Trop occupé et trop engagé pour se racheter, l’ami cité perdit tout contact avec le Devin. Il eut même frôlé la remise de peine, mais : “ Le temps ne passe pas pareil ici, qu’on se le dise. Déjà libre, et je ne compte plus les vies, les plumes... Ne compte plus rien car je compte comme personne. Suis le seul à le savoir, du reste ; révélation désastre pour Lévitation aux Astres, éviter l’désastre... si j’avais su plutôt... Mais j’avais pas le don.”
Ce bilan moral plut au Devin qui se manifesta enfin, au bout de si longtemps : “ Notre Vie est vouée à sa mort mais la planète aussi. Maintenant, ici, tu ne risques plus rien.”
à suivre...
Dam.
"Craves" : parce qu'ils ressemblaient à un oiseau des montagnes, de la famille des corvidés, à bec et pattes rouges.
Voici que tout est fait, et bien fait, pour un peintre, un écrivain, dans les plans d’ouverture (comprenant : expositions, éditions) ; tout est prévu donc, pour rendre compte des efforts, et sans tarder, voir éclore des prouesses . . et bénir les espoirs de ses dons. Des exploits - exhaussés, récompensés - mais ne nous emballons pas ! C’est compter simplement sur le sourire radieux et comblé (mais plat), béat-figé du tableau - autant qu’il y a de lumière et d’espace pour. . s’émouvoir - on pourrait bien être surpris en train de voler !!!
Rendre compte, donc, de sa jeunesse altérée et de son génie - des comptes pas comme vous pensez - décomptes plutôt : décompte des années de malheur et d’insouciance, afin d’éveiller la cupidité face à l’inconscience (peinture) qui fait des miracles - le mal contre le bien - le vice suprême. Cette lubie qui rend lubrique - luxure fine qui lubrifie les idées, épure le style, affine l’inspiration. . . Ah ! Ce bien...
À ce stade, croyez-moi, l’indifférence est toute désignée comme étant le meilleur goal - renégat - parce que la vie n’est qu’un jeu, mais quel enjeu ! Jouer. . . et perdre la coupe des champions du “Balles’ Club”, pour conduite odieuse à l’instar des anciens “ Maîtres de déchéance ” - déplacé, toujours ailleurs “contre-pied”. . . - injure à l’intention du matricule “0” : Objection ! outrage et précipitation : Infamie ! sanction vile et vilaine : VILENIE !
Oui. Tout le monde est odieux face au génie, à défaut de mieux : s’en remettre à Dieux . . mais toujours s’effacer et fuir dans l’indifférence top générale !
Le top, c’est moi, car j’en suis revenu de me battre pour une place au soleil aux cotés des humains ; j’ai choisi un radeau blanc, battant pavillon bleu de mer, et rouge dans les tempêtes, et noir dans la tourmente éternelle des bons face aux méchants ; un radeau de fêtes sauvages et détonantes, pour accueillir les jeunes, vous tous, déboussolés des contrées aréiques - pour s’amuser, déterrer le génie d’hier et de toujours. . . Par vous, et seulement par vous, l’espoir renaîtra des trembles du néant.
Les premières visites surprises étaient plutôt curieuses, comme si on pouvait encore douter du bien promis, après tant de mal. . .
- “ Alors, il est où ce radeau ? ”
- Vous êtes venus pour quoi. . .
- On veut voir le radeau blanc !
- Et vous venez d’où pour voir ça ?
- De loin. De très loin.
- Venez vous asseoir ; je vous en prie : venez. Suivez-moi.
Nous entrons dans une grotte aux flambeaux d’argent, un passage secret de mon gîte retiré du monde : ma chambre ardente désaffectée. Les flemmes, nitratées de stratium étaient d’un rouge vermeil à réveiller les démons - Ne les regardez pas, je leur dis : c’est pour éclairer seulement !... >>
Le silence de mes hôtes promettait de la curiosité qui ne pouvait que m’encourager à poursuivre mon histoire.
- C’est pas réel, dit l’un d’eux, sous le charme d’une rascasse géante fossilisée au dessus d’un grand four en rocher - cheminée des profondeurs obscures de la mer.
À présent, il fallait répondre en maître à leurs questions pour bannir le doute. Tout naturellement, je leur dis :
- Le Radeau Blanc - grand vaisseau ligneux - vous attend au quai 12, OK ! Il vous faudra tout d’abord oublier tout et vous rendre libres en baisant les piques d’une Sculpture cyclopéenne de Rascasse ambrosiaque.
<< Tout ce que vous voyez ici, dis-je, n’est que le fruit de la passion, des profondeurs extraligths de mes pensées-délires. Mais vous ne devrez pas en rester là - vous contenter et chanter : NON ! Vous devrez en faire bon usage, pour vous sauver, vous rattraper du trop-vide de votre grève. . . Le passé est enterré. Ici, vous créerez. >>
Un instant je vis la peur s’emparer d’eux ; puis, ils se calmèrent bien vite, comme rien ne pouvait les attirer ailleurs. Ils s’assirent, toutes et tous, autour d’un grand feu, et nous commençâmes d’échanger nos nom, nos âges, nos origines déchues.
- “ Mais pourquoi ce nom : Radeau Blanc ? tout est plutôt sombre ici. . .
- Patience, dis-je ; toute chose se mérite - déjà vous êtes venus, mais maintenant, il faut apprendre - si vous voulez repartir heureux et comblés, il faudra apprendre à mériter.
- Pourquoi partir, disent-ils tous ensembles - Nous ne voulons pas partir. Non. On est déjà parti ! On se perdra si on doit encore partir. Oui. Clap clap clap...
- Il n’est pas question de partir, dis-je, quand les applaudissements eurent cessés - encore moins de se perdre - Ah ! seulement il faut mériter de rester !
- “ Nous mériterons de rester !
- Vous savez, un jour, il faudra leur montrer là haut. . pour voir : je vous promet un retour en force - grandiose !>>
En ce Grand Palace paroptique où la rascasse veille en maître - sage et tranquille comme le stylite (sans structure ni colonne) - anticonformiste donc, il fallait au plus vite joindre les deux bouts et surtout, surtout se tenir à carreaux.
La cérémonie était belle et bien partie.
Après les chants et les danses viatiques (de tradition "Damienne"), nous passions à table - mais pas pour s’assouvir de quelque festin, non !
- Vous connaissez l’aluette - problème ?
- Non, s’écrièrent-ils tous en cœur - on sait y jouer... >> On se calme.
- ... PAROLI ! m’écriais-je. C’est fini.
Juste à cet instant une alouette alla se poser sur la rascasse fossile... silence - On murmure quelque gravelure à l’intention du volatile princier ; aucune confidences à faire, dans ce temple à “lampages” blancs (lampes-cornes en roches lignites subulées comme des stalagmites des âges) - simplement se livrer corps et âmes et c’est tout !
D’abord timides puis, n’ayant rien à perdre, et surtout gagnés de confiance - à grandes lampées, l’un après l’autre ils boivent ce breuvage diaphorétique certes, et non moins mirifique ; mais ne se rendrons jamais compte quand bien même cette liqueur diarrhéique leur ouvrira les yeux, et le cœur batifole pour l’éternité des siècles...
<< ô luxure suprême et bienfaisante qui vous nique jusqu’à la moelle, corps mais pas âmes, dame ! cette potion du mage Simon, c’est la fée des lutins qu’ils sont devenus tous - aussi bien les filles que les garçons - ces fières à bras du début sont des chers à tête à présent - fine chair d’âme grâce à moi, Dam, leur sauveur devant l’Eternel... Bêtise des hommes du bas monde dont ils sont issus - lingerie batiste batifole - volent en lambeaux leurs affutiaux ... - et les éclats de rires... - nus et polis sans breloque, purifiés de toute part - reviendront un jours piétiner les boulevards et boire aux salons des “indépendants” - oui boire, seulement boire, leur breuvage mirifique dans le dos des faux sages en costard-craves* mâchouillant du Chewing... ces mafieux mafflus qui se targuent de faire les zouaves en bramant leur complainte rengaine soviétique - chanson bachique, paroles qui niquent - un barouf du tonnerre de tous les diables dont voici quelques cris :
“ ... Gare à l’onde balistique !
Je calte et j’évite
De justesse la Baliste :
Qui dardait son pique...
J’hallucine ! c’est l’alucite
Les oronges amanites.
Instruction illicite
Pour moi, l’altruiste !...
- Aïe ! Mes tympans d’artiste !!!
... Faut qu’on paie’l’domestique !
Prêt pour la Baltique
Embarquez les viatiques...
- Quel art scénique !
... et quelle tirade canonique ! >>
*
Pas d’Harponnage ici, je vous dis - que des coups biens placés - de pinceaux, “le bout du tunnel au bout du pinceau” - et quelques exercices de mouillage avec l’ancre à jas - c’est tout.
*
Que n’allait-il pas inventer pour se sortir lui-même du gouffre - ça le faisait même sourire - mais il y croyait dur comme fer, et comme il n’avait que ça à faire, pour forger le temps et oublier son histoire d’enfer, il en inventerait d’autres de l’espace, pour se remettre en piste.
L’histoire du “Radeau Blanc” lui donnait mille fois raison de croire : d’abord parce que ça l’amusait beaucoup - la suite serait passionnante à coup sûr..., quand soudain, on sonna.
- Oui ?. . . Fausse alerte, merde : c’est chez les voisins. Reprenons.
Tout est bien fait, donc, dans les fondements de ce métier, par ses 3 commandements : exposer et rassembler. . et vivre - pour être reconnu comme tel, un artiste ; il faut bien cette médecine, pour vivre un peu mieux chaque fois qu’il est possible, et le plus possible : écrire.
*
Pionniers du parcours sans faute, rêveurs impartiaux, les parents soumis qui, de toute façon et de toute leur vie, savaient bien que pour eux c’était plus dur, qu’ils ont eut tous les blâmes... Sache qui Triche ! Car ça continuera de les hanter toute la vie durant et jusqu’aux pieds du poilu imaginaire du bon vouloir - un ours, qui sait ? leur dira même la même chose : que “sur toute la ligne vous vous trompiez, mon Pardon vous accorderez dans mille ans” - Hein ? - On n’a pas le droit de se tromper comme ça, non ? Non et non. Trop tard de dire non, c’est trop tard. Je ne vous blâme pas, vous envie même - votre chance - qui vous est donnée pour avoir trop volé, à un prix... ! Nouvelle chance quand la peine, votre bagne, aura expiré. Vous croyiez au Paradis, mais vous vous trompiez déjà, alors...”
- C’est pas juste ! Moralisation dégueux... “Moralité = mort alitée ; l’avez bien mérité, pour vous être reposés longtemps sur tant de principes qui, dans mille ans, seront oubliés et changés en mille oisillons qui vous conduiront au ciel, jusqu’à moi. Souffrirai-je ?
“ Ah ! Une seule aile de ces sauveurs du bagne demande du temps d’être fonctionnelle ; une plume par vie pour porter votre gras - mille autres plumes vous auront bientôt délivré, libéré. - Pour aller où ?
“ Ça, c’est à vous de le décider. Je crois que vous en aurez le temps. - Où peut-on bien aller ?
“ Il est bien temps de vous le demander ! Le passé ne vous appartient plus. Reste donc cette question de votre Destinée... Si vous êtes ici maintenant, c’est que jamais votre perspicacité ne m’a ébloui. Vous donne l’occasion d’être plus explicite enfin. Moi seul puis voir dans le passé.
- Mais vous êtes qui ?
“ Ah ah ah... Devinez ?”
Une queue rouge à poids blancs balaya l'écran total noir.
Durant ce temps...
*
- Mille ans plus tard -
Trop occupé et trop engagé pour se racheter, l’ami cité perdit tout contact avec le Devin. Il eut même frôlé la remise de peine, mais : “ Le temps ne passe pas pareil ici, qu’on se le dise. Déjà libre, et je ne compte plus les vies, les plumes... Ne compte plus rien car je compte comme personne. Suis le seul à le savoir, du reste ; révélation désastre pour Lévitation aux Astres, éviter l’désastre... si j’avais su plutôt... Mais j’avais pas le don.”
Ce bilan moral plut au Devin qui se manifesta enfin, au bout de si longtemps : “ Notre Vie est vouée à sa mort mais la planète aussi. Maintenant, ici, tu ne risques plus rien.”
à suivre...
Dam.
"Craves" : parce qu'ils ressemblaient à un oiseau des montagnes, de la famille des corvidés, à bec et pattes rouges.
Dernière édition par Dam le Dim 19 Sep - 10:27, édité 1 fois
Re: Le Radeau Blanc. Part 1
Superbe !
Oui, superbe description mi-folie mi-raison de la condition d'artiste qui sait que le doute est la seule certitude qui vaille la peine.
Et qui le dit bien haut.
Le temps ne passe pas pareil ici, qu’on se le dise. Déjà libre, et je ne compte plus les vies, les plumes... Ne compte plus rien car je compte comme personne. Suis le seul à le savoir, du reste ; révélation désastre pour Lévitation aux Astres, éviter l’désastre... si j’avais su plutôt... Mais j’avais pas le don.
Dans un langage qui porte et brille de l'éclat des couilles en or qu'il faut avoir pour décider un jour de n'avoir plus que cette seule certitude : y croire !
Nilo, absolutiste.
Oui, superbe description mi-folie mi-raison de la condition d'artiste qui sait que le doute est la seule certitude qui vaille la peine.
Et qui le dit bien haut.
Le temps ne passe pas pareil ici, qu’on se le dise. Déjà libre, et je ne compte plus les vies, les plumes... Ne compte plus rien car je compte comme personne. Suis le seul à le savoir, du reste ; révélation désastre pour Lévitation aux Astres, éviter l’désastre... si j’avais su plutôt... Mais j’avais pas le don.
Dans un langage qui porte et brille de l'éclat des couilles en or qu'il faut avoir pour décider un jour de n'avoir plus que cette seule certitude : y croire !
Nilo, absolutiste.
Dernière édition par Nilo le Dim 19 Sep - 19:28, édité 1 fois
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Le Radeau Blanc. Part 1
Comme Nilo .
Tes textes ont parfois une puissance" naturelle" pas toujours evidente à voir au premier regard .
Tes textes ont parfois une puissance" naturelle" pas toujours evidente à voir au premier regard .
_________________
LaLou
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