La fleur à fer de peau

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Des mots sur un trottoir glissant
fait de cailloux qui peinent
comme les ruines banales
comme celles d'un journal.

J'ai fait de ma vie
une tombe de roses
sous les yeux bien trop noirs
d'un brassard que je porte
au silence de ma gorge


A la lampe du plafond
le diable pique mon coeur
ma feuille saigne sa rancoeur
et j'ouvre alors mes vices
à la fleur de ma peau

J'écorche parfois les mots
lorsqu'enfin je m'endors
sur la tombe des roses
de ces hivers meurtris
des renonculacées vivaces
que sont les ancolies.

Sylvie Girardot
Ittre le 09/03/2011

Une couronne de mots sans épine.

wow..Sylvie !

bénis soient ces mots qui portent nos maux et nos errances au firmament de la beauté.

Un très grand Sylvie !

Ah ! Il fallait que je passe pour te saluer ma Belle !

Beau travail !

J'aime...beaucoup !

H.

Continue à écorcher ainsi les mots, Sylvie !

A lire et à relire.

Carmen

Tout a déjà été dit.
Wow, c'est le mot. Très beau, puissant.
Beaucoup aimé

Sasvata

Une sorte de fer dans la plaie ? Une sorte de fleur épinglée ?

Epris encore, sans mot dire
Les mois passent, mots coeur...éphémérides,

Et pris en corps, sans maudire
L'émoi passe, moqueur ...et fait mes rides.

Sombre héros que le poète...


B..ez

Ça dégage une angoisse et un charme insoutenables...

Que rajouter sans être banal.
Que j'ai aimé ces mots, mais c'est banal.
Que j'aime ces écorchures de mots aux soirs de fin d'hiver.

Nilo, mélancolie vivace.

Une belle sensation quand tu mêlent les fleurs pour démêler des maux, met l'ancolie sur le trottoir de ta vie.
respect Sylvie.

Un joli poème aux intonations maléfiques !

Mets l'ancolie au col gorgé de talents, et l'étalon étale sur la gorge passée au scalpel, ce miroir phosphorescent que l'on appelle poésie

ça m'entaille fort , du costard jusqu'au coeur, tes mots-sillons se gravent tout du long...

Merci à vous tous d'être passé sur mes mots.

Sylvie

L'hiver fait germer de bien belles choses

Dam, fleur d'envie

Un poème fleuri et j’aime quand tu joues comme ça avec les mots à la diable. Il y a une douceur dans ce poème qui essaye de couvrir de fleurs cette tristesse mal cachée qui se pose entre les lignes à fleur de peau (j’ôte le fer).
Cordialement Sol

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Treizième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.